Projet Téléphérique : Quid des relevés métriques à l’intérieur des propriétés privées ?

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Projet Téléphérique : Quid des relevés métriques à l’intérieur des propriétés privées ?
Projet Téléphérique : Quid des relevés métriques à l’intérieur des propriétés privées ?

Africa-Press – Madagascar. Le décret déclarant d’utilité publique le projet de transport par câbles à Antananarivo ou plus communément téléphérique a été adopté lors du conseil des ministres du 10 novembre 2021.

Enquête.

L’entreprise Colas a entamé le jour même les travaux de sondage entre Soarano, Ambohijatovo et Anosy alors que l’annonce de l’adoption dudit décret a été faite seulement à l’issue du conseil des ministres. Lequel a fait savoir qu’avant la déclaration d’utilité publique, une enquête de commodo et incommodo a été réalisée. Comme son nom l’indique, l’enquête préalable effectuée par l’Administration consistait à voir ce qui est commode et ce qui ne l’est pas, par rapport à ce projet. En d’autres termes, il s’agissait d’analyser les avantages et les inconvénients de l’implantation du téléphérique sur le voisinage.

Sécurité.

Selon le Secrétaire d’Etat chargé des Nouvelles Villes et de l’Habitat auprès de la Présidence de la République, Gérard Andriamanohisoa, le projet présente plus d’avantages que d’inconvénients car il n’y aura pas d’ondes électromagnétiques ou fréquences au niveau des pylônes. En revanche, il y aura des groupes de secours qui se déclenchent automatiquement en cas de délestage. « Côté nuisance sonore, le téléphérique émet deux fois moins de bruit qu’une voiture », rassure-t-il. Sans toucher « maux » de la nuisance visuelle puisque l’on pourrait voir d’en haut, ce qui se passe un peu plus bas. Ce qui risque de porter atteinte à l’intimité et/ou à la sécurité des propriétés privées sises le long du trajet du téléphérique qui pourraient être repérées par des observateurs malintentionnés.

Violation de propriété privée.

A propos de propriétés privées, le décret déclarant d’utilité publique le projet de transport par câble à Tana, ne vaut pas cessibilité des terrains concernés sur lesquels leurs propriétaires peuvent aussi avoir des projets. Or, force est de constater que l’entreprise Colas agit comme si cela a pour effet d’éteindre le droit de propriété, en pénétrant dans des sites privés pour procéder à des relevés métriques ou de mesures de terrain, sans en aviser au préalable les propriétaires donc sans l’autorisation formelle de ces derniers. C’était le cas du côté d’Ankorondrano où l’opération s’apparentait à une violation d’une propriété privée de la part d’une entreprise privée non dépositaire de l’autorité publique.

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