Africa-Press – Madagascar. Le Président de la République, Andry Rajoelina, a pris la parole cette semaine à New York, à l’occasion de l’ Assemblée générale des Nations Unies. En sa qualité de président en exercice de la SADC, il a porté la voix de Madagascar et de l’Afrique australe devant la communauté internationale.
Dans son discours, le chef de l’État a dressé un bilan des avancées réalisées par Madagascar et rappelé les grands défis à relever. Il a notamment insisté sur la nécessité de promouvoir l’industrie, de transformer le système de production pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, d’accélérer le recours aux énergies renouvelables afin d’atteindre 70 % de la production d’ici 2028, et de développer des infrastructures modernes ainsi que des programmes spécifiques en faveur des jeunes et des femmes.
Le Président a également sonné l’alerte sur les effets du changement climatique, appelant les pays les plus pollueurs à prendre leurs responsabilités. Au nom de la SADC, il a plaidé pour le renouvellement de l’AGOA, un accord commercial vital pour des dizaines de milliers d’emplois en Afrique australe. Enfin, il a lancé un appel à la paix et à la stabilité dans un contexte marqué par de multiples crises: « Choisissons l’unité. Choisissons la solidarité. Choisissons de construire et non de détruire », a-t-il déclaré à la tribune onusienne.
Mais alors que sa voix résonnait à New York, son silence reste assourdissant à Madagascar. En déplacement à l’étranger, Andry Rajoelina n’a pour l’instant réagi ni aux violences ni aux pillages qui secouent Antananarivo et plusieurs grandes villes depuis jeudi. Muet comme une carpe face à une situation explosive, le président de la République est attendu au tournant. Sa réaction, voire son retour, pourrait être déterminante pour tenter d’apaiser la crise qui embrase actuellement le pays.
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