Africa-Press – Madagascar. Le gouvernement a réagi à l’instauration du nouveau tarif douanier imposé par les Etats-Unis sur les exportations vers les États-Unis. Il entend mobiliser tous les leviers diplomatiques et commerciaux pour obtenir une révision de ces mesures et garantir un accès équitable des produits de la Grande Île au marché américain, dans l’esprit de la réciprocité souhaitée par les États-Unis.
Quelques membres du gouvernement ont tenu hier une réunion avec l’ambassadeur de Madagascar aux Etats-Unis et le directeur général des douanes au ministère des affaires étrangères à Anosy pour évaluer l’impact de cette nouvelle mesure douanière sur l’économie nationale et d’engager les actions nécessaires pour défendre les intérêts du pays. À cet égard, des démarches ont été engagées auprès de l’Ambassade des États-Unis à Madagascar, visant à obtenir des clarifications et à explorer des ajustements aux nouvelles barrières tarifaires. Madagascar écope de 47% de droits de douanes et fait ainsi partie des pays les plus taxés par les Etats-Unis.
Avec le climat politique de Washington, l’avenir de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act) qui expire en septembre 2025 semble de plus en plus incertain. Avec un enjeu de pas moins de 100.000 emplois générés et des centaines de millions de dollars de recettes en devises, l’AGOA joue un rôle de premier ordre pour le pays. Ce programme permet à Madagascar de bénéficier de tarifs avantageux pour l’exportation de produits textiles vers les États-Unis. Ce secteur repose essentiellement sur ce partenariat. Un risque d’effondrement des exportations est ainsi à craindre en cas de non reconduction de l’AGOA.
Des analystes économiques soulignent qu’il est temps pour Madagascar de diversifier ses exportations et ses débouchés. L’Union européenne (UE), à travers son ambassadeur à Madagascar, Roland Kobia, a rassurer sur son rôle de partenaire commercial. Il a rappelé que l’UE offre depuis plusieurs années un accès préférentiel au marché européen via le régime Tout sauf les armes, un régime commercial préférentiel adopté en 2001 pour les 49 pays les moins avancés et l’Accord de Partenariat Économique. L’Europe, avec 450 millions de consommateurs à haut pouvoir d’achat, représente également une opportunité majeure.
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