Africa-Press – Madagascar. Une opération policière a mené à l’arrestation de 19 personnes, dont 6 femmes, impliqués dans un vaste réseau de contrebande de tortues à Madagascar.
Sur les 19 suspects, 13 ont été placés en détention provisoire à la prison de Tsiafahy, tandis que les 6 femmes ont été transférées à Antanimora. Les forces de l’ordre ont également saisi des armes, des véhicules, des motos et des maisons appartenant aux trafiquants.
Après l’interception d’un ressortissant tanzanien en possession de 800 tortues dans la région de Mahajanga, il y a quelques semaines, le ministère de l’Environnement et du Développement durable a intensifié les enquêtes. Cela a permis de remonter jusqu’aux collecteurs de tortues dans les régions Menabe et Androy, terres de prédilection de ces espèces endémiques à Madagascar. Près de 2700 tortues ont été saisies lors de cette affaire. Les collecteurs avaient pour pratique de stocker les reptiles en attendant d’atteindre le nombre requis pour leur exportation.
Selon, une enquête du réseau Malina publiée en 2023, le prix moyen d’une tortue radiée achetée par le collecteur est de 30.000 Ar. A la revente, ces tortues valent entre 10.000 Ar et 200.000 Ar l’unité. Pour les commandes destinées à l’exportation, les angonoka (Astrochelys yniphora), tortues à soc endémiques à la baie de Baly et la zone de Soalala, sont achetées à 5.000 Ar l’unité. Les collecteurs revendent les tortues adultes entre 300.000 à 400.000 Ar la pièce et les juvéniles à 800.000 Ar en moyenne. Ces dernières sont plus chères car elles peuvent être transportées dans une valise, à cause de leurs petites tailles. Cependant, les prix peuvent frôler des montants exorbitants: sur les marchés européens et asiatiques, l’angonoka peut valoir jusqu’à 800 euros.
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