Africa-Press – Madagascar. Plusieurs personnalités politiques, qui ont été des figures du paysage politique ces dernières décennies, refont surface après la chute de Rajoelina. Des visages connus comme Hery Rajaonarimampianina, Norbert Lala Ratsirahonana ou encore Ivohasina Razafimahefa.
Hery Rajaonarimampianina fait figure de symbole. Installé en France depuis la fin de son mandat en 2018 et après deux échecs successifs à la présidentielle, l’ancien chef de l’État est de retour à Madagascar depuis hier. Selon son entourage, il serait venu « contribuer au redressement du pays et à la refondation de la République ». Son nom circule même parmi les potentiels candidats au poste de Premier ministre de transition. Durant son exil, le fondateur du parti HVM s’était surtout distingué par son opposition à Andry Rajoelina, tout en entretenant des liens cordiaux avec d’autres anciens dirigeants malgaches. Son retour est interprété comme une tentative de repositionnement politique dans un moment charnière.
Autre figure emblématique revenue sous les projecteurs, Ivohasina Razafimahefa, ancien ministre de l’Économie du temps de Marc Ravalomanana. Après avoir fait carrière auprès de la Banque mondiale et du FMI, il dirigeait jusqu’à récemment l’AFRITAC West 2, un organisme basé à Accra regroupant six pays d’Afrique de l’Ouest. Sa réapparition sur la scène nationale n’a rien d’anodin. Ce technocrate respecté, qui avait jusque-là évité les arènes politiques, semble désormais vouloir peser sur les débats de la transition en cours.
Norbert Lala Ratsirahonana, fondateur du parti AVI et ancien président de la Haute Cour constitutionnelle, a lui aussi signé un retour remarqué. Longtemps considéré comme proche conseiller d’Andry Rajoelina, il a pris tout le monde de court ce week-end en reconnaissant publiquement la légitimité de l’accession au pouvoir du colonel Randrianirina. Tout en assurant ne plus briguer de poste, le vétéran a montré qu’il entend encore influer sur le cours politique du pays.
En parallèle, d’autres anciens cadres du régime Rajoelina, mais aussi des opposants en quête de seconde chance, tentent de se replacer dans le jeu. Une effervescence qui confirme que la transition actuelle agit comme un aimant pour les ambitions anciennes et nouvelles, dans un paysage politique malgache où le renouveau peine encore à trouver sa place.
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