Africa-Press – Madagascar. La deuxième (2eme) session ordinaire annuelle du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’est soldée vendredi à Lomé par un retrait fracassant des représentants de la Confédération des États du Sahel (AES), faute d’accord sur la présidence tournante de l’instance.
Après plus de quatre heures de discussions à huis clos, le Burkina Faso, soutenu par le Mali et le Niger, a en effet quitté la table sans compromis, réclamant la présidence du Conseil tout en refusant tout contact avec la France, garante de la convertibilité du franc CFA, a-t-on appris.
Ce blocage renvoie désormais la décision finale à la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UEMOA. En attendant, l’Ivoirien Adama Coulibaly, président statutaire du Conseil des ministres, continuera d’assurer la direction de l’institution.
Le ministre sénégalais de l’Économie, présent à la rencontre, a insisté sur la nécessité de préserver la stabilité et la crédibilité de l’Union. « La discipline économique collective, la bonne gestion monétaire et la crédibilité politique sont essentielles pour maintenir la confiance internationale et renforcer notre résilience », a-t-il déclaré à l’issue de la session.
Ce différend met en lumière les tensions croissantes au sein de l’UEMOA sur la gouvernance de l’Union et la place de la France comme partenaire monétaire clé, dans un contexte régional marqué par la volonté de certains États de réaffirmer leur souveraineté.
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