Une coupe budgétaire annoncée dans les ministères

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Une coupe budgétaire annoncée dans les ministères
Une coupe budgétaire annoncée dans les ministères

Africa-Press – Madagascar. Alors que le déblocage des budgets alloués aux institutions n’est pas encore effectif au quatrième mois de l’année, le ministère de l’Économie et des Finances (MEF) veut entamer une coupe budgétaire pour l’exercice 2024. Dans une note adressée aux ministères et institutions le 25 avril dernier, Antaninarenina demande de lui transmettre la coupe budgétaire envisagée. Une situation que des administrateurs et responsables au sein des départements ministériels ont du mal à concevoir dans la pratique de l’exercice financier de l’Etat.

Concrètement, cette mesure vise à diminuer les dépenses de l’État dans la prochaine Loi de Finances Rectificative en cours d’élaboration. La faute ne pourrait en effet attribuer qu’à des responsables de ces ministères dont certains, dans le cadre de l’élaboration du bilan de 100 jours de chaque département, ont affiché un bilan excessif allant jusqu’à 800% avec zéro budget, afin tout simplement de convaincre le président de la République de maintenir à leur poste les ministres concernés.

Outre cet effet pervers de l’excès de zèle, il y a également les pressions que les bailleurs de fonds traditionnels exercent sur les dirigeants du pays. Il faut en effet rappeler que des responsables du Fonds monétaire international (FMI) sont dans le pays et que les discussions sur les prochains programmes de financement avec celui-ci sont en cours. La présence des experts du FMI en mission à Madagascar pour discuter de la Facilité élargie de crédit (FEC) et de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) souligne l’importance de cette révision à la baisse des crédits, qui pourrait être liée à la renégociation de la FEC.

La décision de réduire les crédits alloués aux institutions et ministères pourrait être une stratégie visant à rééquilibrer le budget de l’État, confronté à des défis financiers importants. Mais elle n’est malheureusement évidente pour certains départements ministériels qui nécessitent vraiment des financements pour la réalisation de leurs actions visant à développer le pays, notamment dans le domaine de l’infrastructure et de la formation, des secteurs clés qui devront permettre au pays de redécoller son économie.

Quoi qu’il en soit, la réduction des dépenses est une réponse potentielle aux difficultés financières rencontrées par des entreprises nationales telles que la Jirama et Madagascar Airlines, actuellement subventionnées par l’État sans parvenir à retrouver la stabilité financière.

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