Africa-Press – Madagascar. Les événements survenus ces dernières semaines à Toliara, dans le cadre des contestations contre le projet Base Toliara, ont mis en lumière des pratiques alarmantes de la part des forces de l’ordre, dénoncent dans un communiqué des organisations de la société civile. Le 6 avril à Toliara et le 27 avril à Benetse, des violences ont été signalées lors d’opérations de répression contre les manifestants. Plusieurs témoignages indiquent que des arrestations ont été opérées de manière arbitraire, loin des lieux de manifestation, et que les personnes interpellées ont été victimes de mauvais traitements.
Parmi les six personnes arrêtées à Benetse, cinq sont actuellement placées en détention préventive à la suite de leur comparution devant le juge d’instruction. La rébellion a été retenue comme chef d’inculpation, bien que certaines aient été arrêtées dans leur foyer ou sur le chemin du retour. Il leur a été refusé tout contact avec leurs proches ou un conseil juridique durant leur garde à vue. Des actes de torture et des violences physiques lors de leur arrestation ont également été rapportés.
Des organisations de la société civile, dont le CRAAD-OI, FARM, le RJDD et d’autres associations régionales, dénoncent une violation manifeste des droits fondamentaux, notamment de la Convention des Nations Unies contre la torture, ratifiée par Madagascar. Elles appellent à la fin de l’impunité, à la libération immédiate des détenus et à l’ouverture d’enquêtes indépendantes sur les violences subies.
Ces organisations interpellent aussi les représentants diplomatiques et les bailleurs internationaux afin qu’ils prennent la mesure des atteintes aux droits humains en lien avec la répression autour du projet Base Toliara. Elles réaffirment leur soutien aux communautés locales et aux citoyens mobilisés pacifiquement contre ce projet.
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