Antsirabe – Mesure de sécurité draconienne à l’ACMIL

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Antsirabe - Mesure de sécurité draconienne à l'ACMIL
Antsirabe - Mesure de sécurité draconienne à l'ACMIL

Africa-PressMadagascar. Première sortie publique pour le président de la République, après le début de l’affaire de tentative d’assassinat. Une sortie sous haute sécurité.
Le ton a été donné d’entrée. Tous ceux qui allaient assister à la cérémonie de sortie de promotion des élèves officiers à l’Académie militaire (ACMIL), d’Antsirabe devaient d’abord passer deux rideaux de sécurité et des fouilles au corps systématiques. Personne ne pouvait y déroger, pas même les officiers généraux.
La double fouille à l’entrée de la cérémonie donnait un aperçu du niveau de sécurisation déployée durant l’événement d’hier. Il s’agit, en effet, de la première sortie publique de Andry Rajoelina, président de la République, depuis le début de la saga de la tentative d’assassinat dont il a été la cible. Bien que le dispositif de sécurité mis en place ait été discret, les regards avisés ont constaté qu’il était plus dense que d’habitude. Ceci, bien que l’événement se soit déroulé au sein d’un camp militaire.
«La sécurisation de l’événement a été entièrement prise en charge par la direction de la sécurité de la présidence de la République», confie une source avisée. Le dispositif de sécurité a ainsi été mis en place dès jeudi. Chaque recoin du camp de l’ACMIL aurait été passé au peigne fin. Les lieux ont été, ensuite, bouclés en début de soirée, jusqu’à l’heure d’arrivée des invités.
Le jour J, les éléments de la sécurité de la présidence de la République ont été éparpillés un peu partout sur le site de l’événement. Si les personnes devaient se plier aux fouilles au corps, la technologie a été mise à contribution pour le contrôle des véhicules. Voir deux hommes tourner autour de chaque voiture, munis d’un box à la main relié à un caisson, avec des casques aux oreilles, a intrigué. Il s’agit d’un type de détecteur d’engins suspects, du type explosif, selon les explications.
Les éléments de la sécurité ont été présents jusqu’aux cuisines pour surveiller chaque étape des préparatifs des repas à servir aux convives durant la cocktail et le banquet qui a clos la cérémonie de sortie de promotion. Chose prévisible, le niveau de sécurité de la personne du président de la République a été, également, sensiblement élevée. Fait rare depuis le début de son mandat, Andry Rajoelina a utilisé un véhicule blindé durant une tournée.
«La voiture a été acheminée d’Antananarivo», indique une source. Un point qui témoigne que la sécurisation du chef de l’État est à son niveau maximal. Dans la plupart des cas, en effet, c’est le véhicule d’une autorité ou entité locale qui est réquisitionnée et mis à la disposition du président. Andry Rajoelina apprécie, également, les marches à pied, lorsque la distance entre deux événements est peu importante. Hier, toutefois, chacun de ses déplacements s’est fait à bord du véhicule présidentiel blindé, bien que tous les événements aient été au sein du camp de l’ACMIL.
Le contexte étant, le déplacement en voiture, dans les rues, du Chef de l’État est, également, limité au strict minimum. Le constat, hier, est que le président de la République a fait le déplacement entre l’aéroport d’Antsirabe et le camp de l’Académie militaire à bord d’un hélicoptère. Une fois la cérémonie terminée, il est remonté à bord d’un hélicoptère pour rejoindre l’aérodrome de la capitale de la région Vakinankaratra et rentrer à Antananarivo. L’effectif de la garde rapprochée du président Rajoelina a, également, été densifié.

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