Africa-Press – Madagascar. Il ne se passe pas une journée que les usagers haussent le ton et poussent le juron pour dénoncer les multiples cas de coupure d’eau et d’électricité qui sévissent dans le pays et particulièrement dans la capitale. Pas plus tard que dans la soirée, les habitants de Faravohitra et d’Ambondrona ont effectué des sit-in pour dénoncer ce phénomène. Comme dans les villes hautes de la capitale, les coupures d’eau y sont récurrentes, preuve d’un service public défaillant, commun des pays sous-développés.
Dans la journée d’hier, des coupures d’électricité ont également été enregistrées dans les quartiers d’Ampefiloha et environs. Cela a débuté au petit matin et a duré plusieurs heures. Dans l’après-midi, les coupures ont coïncidé avec le test des cabines téléphériques qui étaient restés suspendus en l’air, immobiles, pendant des heures. Mais les proches du régime démentent vite les allégations selon lesquelles les coupures d’électricité sont à l’origine de l’immobilisation de ces cabines.
La société d’eau et d’électricité malgache (JIRAMA) a annoncé hier soir que l’alimentation en électricité des quartiers de la capitale pourrait revenir à la normale petit-à-petit puisque les travaux de réparation des câbles endommagés du côté d’Anosizato, prévus d’être réalisés en deux jours, ont finalement été effectués en début de soirée, après des travaux acharnés accomplis par ses techniciens. Mais est-ce que cela garantit une stabilisation de l’alimentation en électricité pour les jours ou mois à venir ? L’avenir nous le dira certainement.
Une chose est sûre pour l’instant, cette société d’Etat, n’offre qu’un service insatisfaisant à ses abonnés, alors que les coûts sont chers et que la gestion reste défaillante d’où l’injection des sommes colossales par an par le gouvernement malgache, handicapant ainsi d’autres secteurs auprès desquels des coupes budgétaires doivent être réalisés pour renflouer la caisse. Sous la pression des bailleurs de fonds qui dictent les résolutions pour cette société budgétivore, les dirigeants ne semblent pas être en mesure de proposer quoi que ce soit.
La mise en place d’un directeur général étranger à la tête de cette société d’Etat malgache serait également dictée par les bailleurs de fonds. Mais il reste à savoir s’il sera capable de redresser la situation et donc l’homme de la situation. Là-dessus, le doute est pourtant permis au vu de la dégradation des services et des offres de ces derniers temps, quelques semaines après sa prise de fonction.
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