Exploitation aurifère artisanale : 15 tonnes de mercures déversées dans la nature chaque année

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Exploitation aurifère artisanale : 15 tonnes de mercures déversées dans la nature chaque année
Exploitation aurifère artisanale : 15 tonnes de mercures déversées dans la nature chaque année

Africa-PressMadagascar. Madagascar ambitionne de réduire de 6 tonnes pendant 5 ans l’utilisation du mercure dans les procédés d’exploitation aurifère artisanale et à petite échelle.
«Les exploitations aurifères artisanales ont grandement contribué à la destruction de l’environnement à Madagascar, surtout à cause de l’utilisation du mercure dans les procédés d’extraction». Interpellation de Baomiavotse Raharinirina, ministre de l’Environnement et du Développement durable lors de l’atelier de lancement officiel de l’élaboration du document PRODOC du projet GOLD+ à Madagascar hier. Interpellation partagée par Volatiana Rakotondrazafy, représentante résidente de l’ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel) à Madagascar qui a fait savoir que «les activités minières aurifères informelles ont provoqué une dégradation généralisée assez conséquente de l’environnement en ce qui concerne Madagascar. Notamment, par la déforestation, la dégradation du sol, la destruction des zones humides, la perte de la biodiversité ainsi que la pollution chimique». Bien que tout procédé chimique soit prohibé par les lois en vigueur, le mercure est utilisé pour l’extraction de l’or à Madagascar. «15 tonnes de ce produit sont déversées chaque année dans les zones d’exploitation aurifère artisanale et à petites échelles éparpillées dans tout le pays», note Baomiavotse Raharinirina. Avant d’expliquer que «le produit est connu pour ses conséquences néfastes sur la santé lorsqu’il est déversé dans le sol et dans les rivières, ou encore quand il atteint les nappes phréatiques ou les sources d’eau». Le cancer étant «l’une des conséquences graves» de ce produit sur la santé humaine et les méfaits sur celle des animaux et des plantes n’étant pas assez discutés.
Holistique. Face à la situation, Madagascar s’est donné comme objectif de «réduire de 6 tonnes l’utilisation du mercure dans les procédés d’extraction de l’or dans les exploitations artisanales et à petites échelles». Un défi de taille que le pays entend relever à travers le projet Gold+ qui sera mis en œuvre par le ministère de l’Environnement et du Développement durable en partenariat avec l’ONUDI, le ministère des Mines et des Ressources stratégiques et la Conservation internationale.
S’étendant sur cinq ans, ce projet « financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial à hauteur de 5 millions de dollars devrait débuter en 2022 et prendre fin en 2026». Et vise à «rendre l’exploitation aurifère artisanale plus sûre, plus propre et plus rentable en introduisant des méthodes d’extraction de l’or sans mercure. Tout en aidant le secteur à se formaliser». Ce, «en pilotant des approches paysagères et juridictionnelles comme cadre pour structurer les interventions de formalisations d’une manière holistique, multisectorielle et intégrée».

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