Les travailleuses malgaches rentrées au pays souhaitent désormais répartir

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Les travailleuses malgaches rentrées au pays souhaitent désormais répartir
Les travailleuses malgaches rentrées au pays souhaitent désormais répartir

Africa-PressMadagascar. En dépit des souffrances qu’elles ont vécues dans leurs pays d’accueil, les travailleurs malgaches au retour au pays, souhaitent déjà répartir à l’étranger. Cela a été évoquée lors de la restitution du rapport d’évaluation rapide des impacts socio-économiques de la Covid-19 sur la dynamique de migration internationale, au palais de Mahazoarivo, un événement qui entre dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la lutte contre la traite des êtres humains ou traite des personnes.
Lors de la présentant du rapport, la consultante de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui a effectué l’évaluation, Estelle Antilahy, a indiqué que 90% des travailleuses ayant pu rentrer au pays depuis la crise sanitaire, surtout celles originaires de la région SAVA qui sont pourtant majoritaire, souhaitent désormais répartir au-delà des frontières nationales. Certains d’entre elles seraient déjà dans la capitale et n’attendent plus que la réouverture de l’espace aérien national.
La cause de cette tentative de recherche d’une vie meilleure, en dépit des risques qu’elles peuvent prendre, est la difficulté grandissante traversée par le pays à cause de l’épidémie de Covid-19. A cela s’ajoute l’impasse économique dans la région à cause des débâcles du marché de la vanille dans le nord du pays. Ces travailleuses malgaches souhaiteraient emprunter « le même couloir migratoire Madagascar- Liban/Koweït/Arabie Saoudite », précise le Bureau national de la lutte contre la traite des êtres humains (BNLTEH) auprès de la primature.
Et pourtant, la loi en vigueur dans le pays, adopté par le gouvernement en 2013, interdit encore l’envoi des travailleurs dans les pays à haut risque comme le Moyen Orient et le Golfe. Le pullulement des annonces de recrutement des travailleurs malgaches dans les journaux aurait également favorisé l’intérêt des concernés.
En 2020, le gouvernement malgache, avec l’appui de l’OIM a pu rapatrier 306 travailleurs migrants en provenance du Koweït (177), du Liban (54) et l’Arabie Saoudite (75). Ils ont notamment fait une demande de rapatriement pour cause de maltraitance présumée dans leur pays d’accueil. En général, ils se sont plaints de la non-reconnaissance de leurs droits humains par les employeurs ou par les pays d’accueil. Cela se manifestent par certains nombres d’abus et de violences basées entre autres sur le genre.
Néanmoins, la direction de la diaspora au sein du ministère des Affaires étrangères révèle dans ce rapport d’évaluation rapide qu’environ 300 travailleuses migrantes malgaches en situation régulière, ayant rempli une inscription consulaire sont encore restées dans le pays du Golfe et du Moyen Orient.

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