Secrétaire d’état à la gendarmerie – Quel successeur à Richard Ravalomanana?

13
Secrétaire d'état à la gendarmerie - Quel successeur à Richard Ravalomanana?
Secrétaire d'état à la gendarmerie - Quel successeur à Richard Ravalomanana?

Africa-PressMadagascar. Prévue hier, la présentation du nouveau gouvernement est reportée. La formation de la nouvelle équipe du Premier ministre Ntsay est retardée par un casse-tête sur trois départements ministériels, en particulier.
Un goulot d’étranglement. Tous ceux qui attendaient la présentation officielle de la nouvelle équipe gouvernementale pour hier, ont déchanté. La formation du gouvernement accuse un retard en raison de quelques complications, selon les indiscrétions.
Les deux chefs de l’Exé­cutif, le président de la République, notamment, auraient quelques difficultés à sélectionner la personne idéale pour siéger à la tête d’une poignée de départements ministériels. Une des pierres d’achoppement serait la nomination de celui qui succédera au général Richard Ravalomanana, au secrétariat d’État à la gendarmerie nationale.
Des sources avisées confirment que le général Ravalomanana aurait déjà fait part de son souhait de ne plus rempiler, au chef de l’État. Élevé au rang de Grand croix de deuxième classe, jeudi, à Ivato, l’officier général retraité, a prononcé une allocution qui sonne comme un discours d’adieu aux armes et à la vie politique. Il a souligné qu’il compte consacrer plus de temps à ses petits-enfants.
À s’en tenir aux informations, le remplacement du général Ravalomanana causerait des maux de tête au locataire d’Iavoloha. Quatre officiers généraux occupant des postes à hautes responsabilités au sein des bérets noirs, depuis quelques années, lui auraient été proposés. Seulement, aucun des quatre profils ne l’aurait pleinement satisfait.
À Ivato, le président Andry Rajoelina a été dithyrambique quant aux performances du général Ravalo­manana, à la tête du secrétariat d’État à la gendarmerie nationale.
Outre l’efficacité et les performances, la confiance et la loyauté seraient des critères essentiels. Le remaniement du gouvernement intervient , d’autant plus, en plein milieu de l’affaire de tentative d’assassinat du président de la République. L’idée d’insister pour une reconduction du général Ravalomanana aurait germé, jusqu’en début de semaine. Seulement, outre le souhait de ce dernier de se retirer, elle est douchée par son statut de retraité.
Le remplacement du secrétaire d’État à la gendarmerie nationale amènerait, par ailleurs, les chefs de l’Exécutif à se tourner vers le ministère de la Défense nationale. Tout comme le général Ravalomanana, le général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale, est issu de la treizième promotion de l’Académie militaire (ACMIL). Ce dernier a, toutefois, encore plusieurs mois avant d’atteindre l’âge de la retraite.
Certains courants au sein des Forces armées estiment qu’il est temps que la treizième promotion passe la main à leurs cadets. La pratique veut que celui qui est à la tête du ministère de la Défense nationale soit issu de la même promotion ou soit l’aînée du secrétaire d’Etat à la gendarmerie nationale. Selon les informations, le prochain béret noir à siéger au gouvernement devrait être, au moins, issu de la seizième promotion de l’ACMIL.
Un gendarme de la quinzième promotion a déjà siégé au secrétariat d’État durant l’administration Rajaonarimampianina. Le critère d’ancienneté est, aussi, à prendre en compte vis-à-vis de l’actuel Chef d’État major des armées (CEMA), issu de la dix-septième promotion de l’ACMIL. La logique militaire veut que le ministre de la Défense nationale et le secrétaire d’État à la gendarmerie nationale soient ses aînés.
Pour l’armée deux officiers généraux issus de la quinzième promotion seraient ministrables. Il y aurait, également, quelques ministrables dans la seizième promo­tion pour l’armée. Les deux généraux de la Quinze auraient, pourtant, encore quelques années avant la retraite. L’option privilégiée serait, toutefois, la reconduction du général Rakotonirina. Ce ne sera pas la première fois qu’il y aura un grand écart entre la promotion de lui qui siège au ministère de la Défense nationale et au secrétariat d’État à la gendarmerie nationale. Ça a déjà été le cas durant le précédent quinquennat.
Outre la mission de mener à bien la politique de défense et de sécurité de l’Etat, faire le bon choix quant aux représentants des Forces de défense et de sécurité (FDS), au sein du gouvernement revêt un enjeu relativement politique. Ils seront à la houlette du maintien de la stabilité étatique avant et après l’élection présidentielle de 2023. L’autre cassetête qui retarde la formation du nouveau gouvernement porte, justement, sur la politique. La recomposition du gouvernement devrait s’accompagner de quelques ajustements sur sa structure.
Des ministères seront éclatés. Ça devrait, notamment, être le cas du ministère de l’Aménagement du territoire et des travaux publics. Un département tenu, jusqu’ici par Hajo Andrianainarivelo, président national du parti Malagasy miara-mihainga (MMM), une des écuries au sein de la coalition présidentielle IRD.
Le président de la Répu­blique voudrait faire des changements majeurs au sein de l’équipe gouvernementale. Une intention qui implique de trouver des compromis avec ses alliés politiques.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here