Africa-Press – Mali. La Belgique et le Luxembourg s’apprêtent à suspendre leurs coopérations bilatérales avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso, face à l’instabilité sécuritaire et aux tensions diplomatiques croissantes. Cette décision, en passe d’être officialisée, marque un tournant stratégique lourd de conséquences pour des secteurs clés tels que l’agriculture, l’éducation ou encore l’investissement privé, a-t-on appris par voie de presse ce mardi 22 juillet 2025.
Selon des sources diplomatiques, l’Agence belge de développement (Enabel), la Société belge d’investissement pour les pays en développement (BIO) et l’Agence luxembourgeoise de coopération (LuxDev) ont entamé un processus discret mais effectif de retrait, à la fois financier et logistique, de ces trois pays sahéliens.
Ce désengagement découle d’un contexte de plus en plus tendu entre les États de l’AES et plusieurs partenaires occidentaux, notamment après les coups d’État successifs et les changements d’orientation géopolitique opérés par Bamako, Ouagadougou et Niamey, qui privilégient désormais des partenariats avec la Russie ou la Chine.
Le retrait des dispositifs de coopération belges et luxembourgeois pourrait fragiliser davantage les systèmes éducatifs, les projets agricoles structurants, ainsi que les dispositifs de soutien à l’entrepreneuriat et au développement local dans ces pays déjà confrontés à de graves défis socio-économiques.
Bien que ce désengagement se fasse sans grand tapage, ses implications risquent d’être profondes et durables, tant pour les bénéficiaires locaux que pour l’architecture globale de la coopération européenne en Afrique de l’Ouest.
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