Des victimes et encore des victimes au Mali !

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Dépouille du casque bleu égyptien tué dans le nord du Mali

Rapporté par
Anouar Chennoufi

Africa-PressMali. Il n’y a pas une semaine que l’on n’ait ouïe de morts parmi les soldats se trouvant en République du Mali. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à un casque bleu égyptien appartenant à la force de maintien de la paix des Nations Unies au Mali, qui a été tué et 4 de ses collègues blessés, le samedi 2 octobre 2021, dans le nord du Mali.

L’information sur cette attaque a été confirmée dans un communiqué rendu public par les Nations Unies, la qualifiant d’attentat primitif, et ce, suite à l’explosion d’un engin explosif improvisé alors qu’un de ses convois militaires passait dans la région concernée.

Répliquant à l’incident, le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a fermement condamné ce genre d’attaques, qui ont eu lieu près de Tessalit, à la frontière malo-algérienne.

Et à Guterres de noter que « les attaques pourraient constituer des crimes de guerre », tout en appelant les autorités maliennes à « ne ménager aucun effort » pour trouver les responsables. »

Réaction de la mission Minusma

Le nouveau Chef de la mission des Nations Unies (Minusma) au Mali

Le nouveau Chef de la mission des Nations Unies (Minusma) au MaliLe responsable de la mission des Nations unies pour maintenir la paix dans le pays, connue sous le nom de MINUSMA, le commandant El Gassim Fani a expliqué dans un communiqué « Cet incident est un triste rappel du danger permanent qui plane sur nos forces de maintien de la paix au Mali ».

A noter que l’attaque s’est déroulée après que 5 policiers maliens furent tués dans une embuscade contre un convoi se dirigeant vers une mine d’or dans le sud du Mali, dont un groupe lié à al-Qaïda n’a pas tardé de revendiquer la responsabilité.

Les attaques de militants et d’autres groupes sont courantes dans de vastes régions du Mali, du Burkina Faso et du Niger, malgré la présence de forces internationales lourdes. Ces attaques ont causé la mort de milliers de civils et le déplacement de millions de personnes.

Hommage rendu au soldat français tué lors d’un affrontement militaire au Mali

Le soldat français tué au Mali le vendredi 24 septembre

C’est dans la soirée du vendredi 24 septembre 2021, que la présidence française a annoncé la mort d’un sous-officier français tombé lors d’un affrontement militaire au Mali, tandis que le président Emmanuel Macron, avait pris la parole pour exprimer à son tour sa « profonde affliction », affirmant à l’occasion la « détermination de la France à lutter contre le terrorisme ».

En effet, le Caporal-chef français aurait été tué au cours d’une opération de reconnaissance et de harcèlement conduite par la force anti-djihadiste Barkhane dans la région de Gossi, à proximité de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso.

Plusieurs fois décoré, le caporal-chef Blasco, 34 ans, avait reçu en juin la médaille militaire « pour la valeur exceptionnelle de ses services ». « C’était quelqu’un qui avait un parcours opérationnel exceptionnel », selon le colonel Pascal Ianni, porte-parole des armées.

Par ailleurs, lors de la cérémonie solennelle organisée en sa mémoire, la compagne de Maxime Blasco a formulé le souhait de demander un mariage à titre posthume à Emmanuel Macron : « J’aurais aimé que cela se passe dans d’autres circonstances, explique-t-elle, mais c’est un désir que l’on avait ensemble. Je veux le faire pour honorer sa mémoire et porter son nom. Ce sera avec fierté. »

Renforcement de la flotte aérienne du Mali : La Russie envoie 4 hélicoptères de combat

Type d’hélicoptère russe dont 4 avions ont été livré au Mali

Pour faire face à ce genre de situations, le Mali songe à renforcer son matériel militaire.
Dans cette optique, une source du Complexe industriel de défense russe a annoncé que la Russie avait envoyé au Mali 4 hélicoptères de combat, deux Mi-171 Cha et deux Mi-17V5, dans le cadre du contrat entre les deux parties.

Pour sa part, le ministre malien de la Défense, Sadio Camara, avait précédemment déclaré que son pays avait acheté 4 nouveaux hélicoptères russes, Mi-171 et Mi-17V5, ainsi que divers matériels militaires et munitions.

Selon les caractéristiques publiées autour de cet armement aérien :
• Le Mi-171 Sha serait une version d’exportation de l’hélicoptère Mi-8AMT Sha (« Terminator »), qui est un hélicoptère de transport militaire équipé d’un ensemble d’armes similaires à celles embarquées à bord de l’hélicoptère d’appui au combat Mi-24. Vision nocturne.

• Quant à l’hélicoptère Mi-17 V5, il serait destiné au transport de soldats, de blessés, de matériel et de divers cargos militaires. Il peut également être utilisé pour effectuer le débarquement de personnel des forces de débarquement et de groupes d’exploration et de sabotage. L’ensemble d’armes désigné pour cet hélicoptère comprend des missiles non guidés et de l’artillerie.

Echec des alliances à juguler le terrorisme au Sahel

Alliances militaires faisant face au terrorisme

Au cours des dix dernières années, les pays du Sahel ont tenté de coordonner leurs efforts pour faire face aux organisations terroristes, aux groupes séparatistes et aux réseaux de contrebande transfrontaliers. Cependant, cela fut insuffisant pour rétablir la stabilité dans la région.

L’intervention française dans la région du Sahel s’est plutôt illustrée à travers une série d’opérations militaires, pour empirer une situation déjà critique. Au lieu que cette intervention contribue au rétablissement de la stabilité dans la zone, elle n’a fait que proliférer le déploiement des groupes extrémistes à une plus large échelle, dès lors qu’ils se sont infiltrés dans plus d’un pays africain, en engageant des éléments de tribus et d’ethnies différentes.

Le Mali saura-t-il y tenir tête et faire son emprise sur les menaces et les attentats terroristes?

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