Célébration du 30e Anniversaire de la Bourse DAFI : l’accès de 15 % de jeunes réfugiés dans l’enseignement supérieur d’ici 2030, un défi à relever

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Célébration du 30e Anniversaire de la Bourse DAFI : l'accès de 15 % de jeunes réfugiés dans l'enseignement supérieur d'ici 2030, un défi à relever
Célébration du 30e Anniversaire de la Bourse DAFI : l'accès de 15 % de jeunes réfugiés dans l'enseignement supérieur d'ici 2030, un défi à relever

Africa-Press – Mali. La cérémonie du 30e Anniversaire de la Bourse DAFI s’est déroulée ce jeudi 25 août 2022 à l’hôtel Azalaï de Bamako sous la présidence du Chef de Cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Yacouba Kébé qui était entouré par l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Mali, M. Dietrich POHL, le Représentant de l’UNHCR, Georges Patrick Menze, le Président de l’Union des Réfugiés du Mali, M. Patrice Mwama, le Président de l’AMSODE, Moussa Diallo.

En effet, ce programme de bourses d’études de l’enseignement supérieur, mieux connu sous le nom DAFI, est un instrument majeur permettant à des réfugiés du monde entier de poursuivre des études supérieures. Depuis sa création en 1992, le programme DAFI a connu une expansion considérable et il a permis à environ « 21 000 étudiants réfugiés d’étudier dans les universités et institutions supérieures ».

Ainsi, ce programme DAFI permet aux jeunes réfugiés de révéler leur potentiel en surmontant les principaux obstacles à l’accès à l’enseignement supérieur.  » Ce programme DAFI est donc quasiment la plus grande Université Allemande à l’étranger et la grande majorité des boursiers évolue en Afrique subsaharienne. Au cours des 30 dernières années, le programme est devenu un modèle mondial, un modèle phare de création d’opportunités d’éducation pour les jeunes » a affirmé l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Mali, M. Dietrich POHL.

Par conséquent, les étudiants réfugiés après le baccalauréat peuvent obtenir des bourses DAFI qui couvrent une variété de coûts, des frais d’inscription au matériel pédagogique, en passant par la nourriture, le transport, l’hébergement et d’autres allocations. Afin de soutenir leurs résultats académiques et le développement de leurs compétences, les boursiers DAFI bénéficient d’un soutien supplémentaire par une supervision étroite, des cours préparatoires et de langue basée sur leurs besoins, ainsi qu’un soutien psychosocial et des opportunités de tutorat et de mise en réseau.

Pour M.Moussa DIALLO, Président de l’Association Malienne pour la Solidarité et le Développement (AMSODE), il faut en plus au minimum un diplôme de Baccalauréat, avoir le statut de réfugié et passer des tests pour être sélectionné.  » Au Mali, 51 étudiants réfugiés ont bénéficié de la bourse DAFI dont 20 étudiants sont en cours de formation. Cette année, cinq nouvelles bourses vont s’ajouter aux autres.  » a déclaré M. Diallo.

Face à une telle initiative, le Chef de Cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Yacouba Kébé s’est réjoui des résultats obtenus et a réitéré l’engagement du Mali à travers le département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique de » rester mobilisé auprès de l’UNHCR, auprès de l’ensemble des réfugiés pour que cette bourse puisse continuer d’exister et que nos universités puissent continuer à recevoir les jeunes étudiants réfugiés ».

Il faut dire que l’accès à des études supérieures motive les enfants réfugiés à rester scolarisés et à réussir leur scolarité. Pour les étudiants et les diplômés, le programme DAFI sert de fondement à leur développement social et professionnel en leur permettant de faire carrière dans des secteurs d’emplois compétitifs.

Selon la meilleure Dafiste de l’année académique, 2021-2022, Haby Diago, étudiante en Communication Commerciale, ce programme l’a permis de réaliser son rêve d’étudier la communication commerciale.  » Je remercie les initiateurs de la bourse DAFI, et je lance un appel à tous les autres boursiers DAFI de faire comme moi ou plus que moi » a-t-elle témoigné.

Quant au Représentant de l’UNHCR, Georges Patrick Menze, il a affirmé que  » le HCR et ses partenaires se sont engagés en faveur de l’objectif 15 % de jeunes réfugiés femmes et hommes soit quelque 500 000 étudiants au total pour qu’ils puissent accéder à l’enseignement supérieur d’ici 2030. A ce jour, 3 % des jeunes réfugiés ont accès à l’enseignement supérieur. C’est donc un plaidoyer à l’endroit des gouvernements et des donateurs qui soutiennent l’enseignement supérieur des réfugiés afin qu’ils fournissent beaucoup plus d’efforts ».

Pour ceux qui sont des priorités stratégiques du programme DAFI, il s’agit entre autres de rendre autonomes les étudiants parrainés en leur offrant des opportunités d’emploi et d’entrepreneuriat ; doter les étudiants des moyens de faire bénéficier la communauté réfugiée de leurs connaissances, de leurs compétences et de leur leadership et de faciliter la coexistence pacifique avec les communautés d’accueil pendant leur déplacement ; renforcer l’impact de l’éducation en termes de protection en encourageant l’apprentissage tout au long de la vie pour les jeunes réfugiés ; servir de futurs modèles pour les enfants et les jeunes réfugiés, en leur montrant l’impact de l’éducation sur les individus, les communautés et les sociétés.

A savoir que la bourse DAFI a démarré au Mali en 2016. Elle est financée par l’Allemagne en collaboration avec l’UNHCR. Elle est mise en œuvre par l’Association Malienne pour la Solidarité et le Développement (AMSODE) au Mali.

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