Découverte d’une bactérie impliquée dans le cancer de l’estomac

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Découverte d’une bactérie impliquée dans le cancer de l’estomac
Découverte d’une bactérie impliquée dans le cancer de l’estomac

Africa-Press – Mali. Helicobacter pylori, seule bactérie responsable des cancers gastriques ? Une nouvelle étude le dément et met en évidence une autre bactérie commune impliquée dans le risque de cancer de l’estomac. Les chercheurs ont identifié son mécanisme d’action, ce qui ouvre la voie à la mise au point de traitements visant à réduire ce risque.

Une nouvelle étude de l’université technologique de Nanyang à Singapour et de l’université chinoise de Hong Kong suggère que deux bactéries communes pourraient agir ensemble pour favoriser l’apparition d’un cancer de l’estomac. La première, Helicobacter pylori, est déjà connue pour provoquer une infection qui augmente le risque de cancer de l’estomac lorsqu’elle devient pathogène.

Toutefois, seules 1 à 3 % des personnes infectées par la bactérie développent le cancer. Les chercheurs ont donc examiné le microbiote intestinal (hors H. pylori) chez des patients à différents stades du cancer gastrique pour identifier une autre bactérie susceptible de favoriser l’apparition du cancer.

Parmi les cinq pathogènes oraux fortement présents dans les muqueuses gastriques de ces patients, Streptococcus anginosus s’est démarquée. Cette bactérie déjà présente dans la bouche, la gorge, les intestins et le vagin peut engendrer des infections bénignes lorsque le système immunitaire est affaibli.

Streptococcus anginosus induit une inflammation gastrique progressive

Les expériences menées chez la souris ont montré que la colonisation de l’estomac par S. anginosus déclenche une réponse inflammatoire aiguë, puis chronique. « L’infection par S. anginosus a spontanément induit une gastrite chronique progressive, une atrophie des cellules pariétales, une métaplasie mucineuse et une dysplasie chez les souris », écrivent les auteurs de l’étude publiée dans la revue Cell.

Les chercheurs ont également trouvé que la perturbation d’une protéine à la surface de S. anginosus — dont elle a besoin pour communiquer avec les cellules de la muqueuse de l’estomac — diminuait sa capacité à contribuer au cancer de l’estomac, ce qui pourrait représenter une piste thérapeutique intéressante.

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