Africa-Press – Mali. Le 18 mai 2023 est la Journée mondiale de sensibilisation à l’accessibilité. En France, c’est sans doute l’occasion de rappeler le retard quant à l’inclusion des personnes handicapées. Les récentes annonces gouvernementales ne sont pas de nature à le réduire, selon les commentaires des associations.
Une “véritable programmation” dès l’été 2023
Dans un plan annoncé le 26 avril 2023, Emmanuel Macron avait annoncé une enveloppe d’un milliard et demi d’euros afin de rendre plus accessibles les lieux publics, promettant une “véritable programmation” dès l’été 2023 de nouvelles mesures. Il a annoncé par exemple le remboursement intégral des fauteuils roulants en 2024 ou la simplification de la reconnaissance comme travailleur handicapé. L’ensemble de ce qu’a promis l’hôte de l’Élysée est résumé sur le site du gouvernement “Mon parcours handicap”.
Sur la question de l’école, Emmanuel Macron a annoncé que les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) travailleront sur davantage d’heures : jusqu’ici, ils sont uniquement recrutés sur le temps scolaire, d’une durée de 28 heures ; is devraient l’être à l’avenir 35 heures pour aussi être présents sur le temps extrascolaire.
Les annonces ont été faites par le président de la République lors d’une prise de parole pendant la 6e Conférence nationale du handicap (CNH), le 26 avril 2023, peu de temps après que le comité européen des droits sociaux (CEDS), instance du Conseil de l’Europe, a tiré la sonnette d’alarme sur le très important retard de la France sur la question du handicap. Cette instance du Conseil de l’Europe a critiqué les difficultés des enfants et ados handicapés dans les écoles, ainsi que les difficultés des personnes handicapées pour l’accès aux services de santé.
Boycott des associations
Sollicitées par l’AFP, les associations ont réagi de façon très critique à la prise de parole d’Emmanuel Macron, déplorant un “manque d’ambition”. Le président du Collectif Handicaps – réunion de 52 associations – Arnaud de Broca a estimé qu’il y avait “beaucoup de déclarations d’intention et pas beaucoup de mesures nouvelles”. Il a aussi déploré l’absence de sanctions sur l’accessibilité ; cette demande portée par les associations a été écartée par Macron, estimant qu’il fallait d’abord “essayer d’accélérer”. “On aurait voulu entendre parler de l’accessibilité pour les handicaps au-delà du handicap moteur”, a déploré de son côté Luc Gateau, président de l’Unapei (handicaps intellectuels). Une partie des associations avait d’ailleurs boycotté le rendez-vous du CNH.
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