Vagues de chaleur : le Sahel et la Corne de l’Afrique deviendront “inhabitables” au cours des prochaines décennies, selon l’ONU

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Vagues de chaleur : le Sahel et la Corne de l’Afrique deviendront “inhabitables” au cours des prochaines décennies, selon l’ONU
Vagues de chaleur : le Sahel et la Corne de l’Afrique deviendront “inhabitables” au cours des prochaines décennies, selon l’ONU

Africa-Press – Mali. D’ici la fin du siècle, les taux de mortalité en lien avec la chaleur extrême seront comparables en magnitude à tous les cancers réunis. Le système humanitaire deviendra alors incapable de résoudre une crise d’une telle ampleur.

Certaines régions du monde, dont le Sahel et la Corne de l’Afrique, deviendront inhabitables au cours des prochaines décennies, en raison des vagues de chaleur qui devraient « dépasser les limites physiologiques et sociales de l’homme », ont averti le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies et la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) dans un rapport conjoint publié lundi 10 octobre.

« Nous ne voulons pas dramatiser la situation, mais les données montrent clairement que l’avenir est très sombre », a déclaré Jagan Chapagain, le secrétaire général de la FICR, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du rapport intitulé « Chaleur extrême : se préparer aux canicules du futur ». Et d’ajouter : « Certaines régions risquent de devenir trop chaudes pour que les humains y vivent, c’est une réalité à laquelle nous sommes confrontés, nous sommes en train d’atteindre ces limites ».

Le rapport précise que les régions où les vagues de chaleur deviendront plus fréquentes et plus intenses sont le Sahel, la Corne de l’Afrique et l’Asie du Sud et du Sud-Ouest.

Ces vagues de chaleur provoqueront « des souffrances et des pertes de vies humaines à grande échelle, des mouvements de population et une aggravation des inégalités », alerte le rapport, indiquant que les taux de mortalité en lien avec la chaleur extrême seront « comparables en magnitude, d’ici la fin du siècle, à tous les cancers ».

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies et la FICR ont, d’autre part, fait remarquer que les organisations humanitaires risquent de se trouver incapables de faire face à ce « tueur silencieux » dont les effets vont s’amplifier.

« Le système humanitaire n’a pas les moyens de résoudre seul une crise d’une telle ampleur. Nous manquons déjà de fonds et de ressources pour répondre à certaines des pires crises humanitaires en cours cette année », a déploré le chef de l’agence humanitaire de l’ONU, Martin Griffiths.

Selon le rapport, l’unique solution qui se présente actuellement est la « réduction agressive » des gaz à effet de serre accompagnée d’investissements considérables dans l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets dans les régions les plus exposées.

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