L’ex otage Sophie Pétronin (dite Maryam) convertie à l’Islam durant son enlèvement par des djihadistes !

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Emmanuel Macron accueillant Sophie Pétronin

Anouar Chennoufi

Africa-Press – Mali. Lorsque Sophie Petronin, la travailleuse humanitaire franco-suisse de 76 ans, fondatrice de l’ONG Association d’aide à Gao, considérée comme étant la dernière otage française, est arrivée en octobre dernier et après 3 ans et 9 mois de détention dans le désert de la République du Mali, tout le monde s’attendait à voir une femme brisée, heureuse de retourner dans sa famille, reconnaissante à tous ceux qui ont contribué à sa libération.

Seulement, l’otage libérée est venue contre toute attente, elle s’était même attribué un nouveau nom (Maryam) après s’être convertie à l’Islam, et aurait également remercié ses ravisseurs.

La vieille femme de 76 ns, pour qui l’Etat français a beaucoup fait pour la libérer, et dût libérer des dizaines de « djihadistes » en contrepartie, n’a exprimé aucun mot de remerciement à son pays (la France) et n’a manifesté aucune sympathie envers les militaires français et leurs efforts, sachant que le président français Emmanuel Macron avait même fait le voyage pour l’accueillir après le dénouement de sa captivité.

Comment l’otage a vécu sa captivité dans le désert ?

L’ex-otage se dit consciente de ce qui lui était arrivée

C’est une histoire véridique digne d’un film à mystères, qui a pris naissance un certain 24 décembre 2016, et dont la « héroïne Sophie Pétronin » fût enlevée à Gao, une ville du Mali, chef-lieu du cercle et de la région de Gao, située sur le fleuve Niger.

Depuis l’enquête ouverte par le parquet de Paris et confiée à la Direction générale de la Sécurité intérieure, ce n’est qu’en juillet 2017 que des premières nouvelles apparaissent lorsqu’une association djihadiste du Sahel avait diffusé une vidéo où apparaissait Sophie Pétronin avec cinq autres personnes enlevées entre 2011 et 2017 au Mali, mais également au Burkina Faso. Sa détention est revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), association salafiste liée à Al-Qaïda.

Une seconde vidéo a été également publiée en mars 2018, dans laquelle on voyait Sophie Pétronin, puis un nouvel enregistrement vidéo fût diffusé début juin 2018 où l’otage s’adressait directement à son fils « Sébastien », mais également au gouvernement et au président français.
Vers le mois de novembre 2018, une nouvelle vidéo adressée à la famille montrait Sophie Pétronin. Son fils se dit alors très préoccupé par son état de santé et fait le déplacement au Mali pour tenter de précipiter la libération de sa mère. Il appela même Emmanuel Macron à « clarifier sa position ».

La mère et son fils Sébastien

Sébastien avait même conclu que sa mère était tourmentée, soulignant avoir senti « qu’elle est assiégée plus qu’elle ne l’était au temps de sa captivité dans le désert ». Il serait allé plusieurs fois avec l’intention de contribuer à la libération de sa maman, à Bamako, Niamey et Nouakchott, parfois soutenu par le ministère français des Affaires étrangères qui finançait ses voyages, et parfois l’abandonnant lorsqu’il s’en allait dans sa témérité, et il a essayé – à travers de fausses pistes et méfiants intermédiaires – de s’infiltrer dans le monde des ravisseurs en leur envoyant de l’argent afin d’obtenir des preuves que sa mère était toujours en vie, et cherché même à rencontrer les « djihadistes », mais en vain.
Sébastien, aurait même pleuré sa mère, car il était prêt à tout pour la retrouver.

Le retour au Mali

L’histoire du retour de Sophie Petronin au Mali, pays pour lequel elle a consacré sa vie.
Depuis sa libération – comme l’a mentionné un rapport publié par Anthony Fauchard – Sophie, ou plutôt Maryam, a pu parler à Zainab, sa fille adoptive, et la voir à travers des applications vidéo, mais ce qu’elle veut – comme elle le dit – est de « la porter dans ses bras et sécher les larmes qui lui coulent sur les joues », à chaque fois. Ils en parlent sur les écrans » après une séparation de 1384 jours, d’autant plus que des demandes de visa pour se rendre au Mali ont été rejetées à deux reprises en Suisse et en France, et que les tentatives d’emmener Zainab en Europe « ne sont pas assez rapides ».

Quand les autorités ferment les yeux

Début mars 2021, l’ex-otage français a de nouveau disparu avec son fils, mais cette fois volontairement, avant qu’ils ne réapparaissent une semaine plus tard à Bamako, où l’ex-otage a raconté ce voyage « difficile » qui a commencé depuis l’aéroport de Genève, d’où le duo a été repéré.

A noter que pour la police des frontières, Sébastien est « enregistré dans une base INTERPOL », et que Sophie figurait toujours sur la liste des personnes recherchée.

Contre toute attente, les deux passagers ont été autorisés à embarquer en direction du Sénégal, en payant une amende de 100 euros par personne, afin de ne pas retourner en Suisse.

Après un voyage en bus de 35 heures, dans un nuage de poussière, car les routes n’étaient pas toujours goudronnées, le bus s’arrête à 5 kilomètres de la frontière, et entre le bus sénégalais et le bus malien se trouve la douane avec plus de contrôle, où par chance tout s’était bien passé et les deux voyageurs ont réussi à atteindre Bamako, après 10h de route.

Pour certains médias, Sophie Pétronin semble avoir regretté sa libération ! Pour d’autres, elle souffrirait du « syndrome de Stockholm* », en faisant allusion à sa conversion à l’Islam, et il y a même ceux qui ont avancé qu’elle aurait tout simplement « perdu la raison pendant sa captivité dans le désert ».

Qu’en est-il aujourd’hui ?

Sophie…désormais Maryam !

Il importe donc de noter que l’ex-otage, qui ne compte pas retourner en Suisse, tient absolument à retourner au Mali, là où elle avait passé plus de 20 années de sa vie, et là où se trouverait toujours sa fille adoptive, Zainab.

Un avis de recherche aurait été émis par les forces de sécurité maliennes, daté du vendredi 29 octobre 2021, appelant toutes les unités de gendarmerie d’appréhender Sophie Pétronin et « de la conduire sous escorte » à la Direction de la gendarmerie nationale.

Du côté du ministère de la Sécurité, ledit avis de recherche aurait été justifié pour « lever certaines ambiguïtés », sans davantage de précisions sur la régularité de sa situation.

Toutefois, l’ex-otage aurait été vue dans la région de Sikasso, à plus de 350 km de Bamako, dans le Sud-est du pays. Quel sera donc son sort ?

*Syndrome de Stockholm : Il désigne la propension des otages ayant partagé longtemps la vie de leur geôlier à sympathiser avec eux et à adopter leur point de vue.

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