Régime Militaire Algérien Accusé de Collusion au Mali

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Régime Militaire Algérien Accusé de Collusion au Mali
Régime Militaire Algérien Accusé de Collusion au Mali

Africa-Press – Mali. Le président de transition du Mali, le général d’armée Assimi Goïta, a réaffirmé vendredi à Bamako sa détermination à poursuivre la lutte contre le terrorisme, alors même que des voix se font de plus en plus entendre accusant le régime militaire algérien de jouer un rôle déstabilisateur dans l’aggravation de la crise sécuritaire au Sahel.

Selon plusieurs sources crédibles, les récentes attaques au Mali n’auraient pas été perpétrées par des combattants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, mais par des factions touarègues prétendument proches de Cheikh Imam Mahmoud Dicko.

Plusieurs analystes sécuritaires ont souligné l’implication directe du régime militaire algérien, dirigé par le général Saïd Chengriha et le président Abdelmadjid Tebboune, accusé de cultiver son influence par l’intermédiaire de ces groupes tout en se positionnant comme médiateur régional.

Dans un discours résolu, le président Goïta a souligné que la lutte contre les groupes terroristes armés demeure un engagement national et international, auquel les États membres de l’Alliance Sahel (AES) – Mali, Burkina Faso et Niger – souscrivent pleinement.

Vendredi, l’armée malienne s’est retirée de sa base stratégique de Boulkessi, dans le centre du Mali, après deux attaques meurtrières qui ont coûté la vie à des dizaines de soldats. Qualifiée de retrait « tactique » par les autorités, cette décision intervient alors que les Forces armées maliennes (FAMA) subissent une pression croissante dans plusieurs régions, notamment autour de Tombouctou, Ségou, Dioïla et Sikasso, où des couvre-feux ont été imposés en raison d’une recrudescence de la violence djihadiste.

L’Algérie est depuis longtemps soupçonnée de jouer un double jeu dans la crise du Sahel. Malgré son rôle officiel de force stabilisatrice, le régime algérien a été accusé à plusieurs reprises de soutenir des groupes armés opérant dans le nord du Mali pour servir ses propres intérêts stratégiques et ses ambitions sécuritaires régionales. Ces allégations sont aggravées par les liens de l’Algérie avec certains acteurs islamistes radicaux et son opposition ouverte à la confédération AES.

Dans une rare déclaration publique jeudi, le commandement militaire malien a condamné « une recrudescence d’attaques lâches et barbares contre des villes, des populations civiles et des positions militaires », visant non seulement à affaiblir le Mali, mais aussi à saper la dynamique souverainiste plus large du bloc AES.

Pris entre les frappes des groupes armés et l’ingérence des acteurs étatiques, au premier rang desquels le régime militaire algérien, la stabilité du Sahel reste plus fragile et menacée que jamais.

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