Paludisme : un projet d’étude sur la modification génétique des moustiques

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Paludisme : un projet d'étude sur la modification génétique des moustiques
Paludisme : un projet d'étude sur la modification génétique des moustiques

Africa-PressMali. La lutte contre le paludisme se poursuit et les chercheurs du monde entier mettent le moustique, porteur de la maladie, au cœur de leur étude.

C’est le cas du projet réunissant un réseau d’experts provenant de 14 pays et institutions, qui analyse si les populations de moustiques peuvent être réduites par modification génétique.

“Le but ici est de développer un nouvel outil de lutte antivectorielle pour stopper de la transmission du paludisme, nous avons des partenaires basés dans les pays d’endémie et l’Ouganda est l’un d’entre eux. L’Institut ougandais de recherche sur le virus constitue la base de ce travail dans le pays. « Nous essaierions alors de modifier et de cibler des gènes spécifiques dans le corps des moustiques transmettant le paludisme qui peuvent perturber la capacité de se reproduire”, a décrit le Dr Jonathan Kayondo, entomologiste, Uganda Virus Research Institute.

Ces chercheurs examinent la viabilité de la libération d’un grand nombre de moustiques génétiquement modifiés dans la nature pour influencer les générations futures et diminuer le nombre de moustiques femelles, porteuses de la maladie.

Ils espèrent introduire un changement génétique dans une protéine, qui serait transféré dans la progéniture du moustique.

Les scientifiques doivent aborder des questions difficiles liées à la bioéthique notamment sur la façon dont ces insectes pourraient interférer avec l’équilibre des écosystèmes naturels.

Un argument largement soutenu par certaines organisations non gouvernementales et notamment L’association nationale ougandaise des écologistes professionnels (NAPE) qui critique le projet et demandent sa suppression.

L’Afrique, selon l’OMS, porte “une part disproportionnée du fardeau mondial du paludisme”, représentant 94 pour cent de tous les cas en 2019.

Cette année-là, la maladie a tué plus de 380 000 personnes à travers le continent.

Si les moustiques génétiquement modifiés ne seront “pas une solution miracle”, , le projet offre l’espoir d’éradiquer le paludisme dans les pays où la maladie est endémique.

Personne ne sait comment les moustiques modifiés se comporteront dans la nature, mais le Dr Kayondo, espère que le résultat sera moins de moustiques femelles Anopheles, qui transmettent le parasite du paludisme.

Le projet de plusieurs millions de dollars est financé par la Fondation Bill & Melinda Gates ainsi que par l’Open Philanthropy Project basé à San Francisco.

Le projet ougandais n’en est qu’à ses débuts. Les scientifiques prévoient une étude avec une libération limitée de moustiques en 2026 et une plus grande en 2030.

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