Programme cadre intégré du commerce: réduire la pauvreté par le commerce

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Programme cadre intégré du commerce: réduire la pauvreté par le commerce
Programme cadre intégré du commerce: réduire la pauvreté par le commerce

Africa-Press – Mali. Depuis quelques années le Mali, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, s’est lancé dans une dynamique de renforcement de la production et de la commercialisation des produits locaux, surtout au niveau des filières dites porteuses notamment la mangue, le karité, la gomme arabique, le bétail-viande, le sésame, etc. La valorisation de chacune de ces filières est susceptible de tirer, de façon sensible, le pays vers le haut, sur le chemin du développement économique et social.

La mise en œuvre du Programme cadre intégré (CIR) entre en droite ligne avec cette volonté politique. Le Mali en sa qualité de Pays Moins Avancés (PMA) bénéficie de ce programme depuis 2005. L’Unité de Mise en Œuvre du Cadre Intégré (UMOCI) est l’entité chargée de la mise en œuvre du CIR au Mali. Trois projets sont actuellement mis en œuvre. Il s’agit du «Soutien à la durabilité», du projet de développement de la filière karité et du projet de renforcement des capacités productives et commerciales de la filière gomme arabique.

L’objectif de ce projet est d’augmenter les capacités d’offre des produits maliens sur les marchés internationaux en vue de tirer meilleur parti du Système Commercial Mondial et réduire la pauvreté. Pour atteindre cet objectif, des actions ont été menées et ont permis d’aboutir aux résultats suivants :

L’objectif de ce projet est de contribuer à l’amélioration des revenus des acteurs directs de la filière karité et à la réduction de la pauvreté au Mali par l’exploitation rationnelle et l’exportation des produits du karité. Depuis sa mise en œuvre qui a commencé en mai 2020, les résultats suivants ont été atteints :

L’objectif de ce projet est de contribuer à l’amélioration des revenus des acteurs directs de la filière gomme arabique et à la réduction de la pauvreté au Mali par l’exploitation rationnelle et l’exportation de la gomme arabique.

Les actions menées par ce projet ont permis d’améliorer l’organisation de la filière à travers la mise en place et l’opérationnalisation de l’Interprofession IF-Gomme du Mali.

L’intervention du projet a contribué à augmenter le niveau des revenus des producteurs, des collecteurs et des exportateurs de la gomme arabique. Le prix du kilogramme de la gomme dure est passé de 300 FCFA avant l’intervention du Projet à 1200 FCFA actuellement. Celui de la gomme friable est passé de 150 FCFA à 300 FCFA.

Au niveau des exportations le volume, qui était à 2 475 tonnes en 2015, est passé à 11 870 tonnes en 2020 pour une valeur de 8 547 423 000 FCFA. En termes d’objectif visé, le volume des exportations a même dépassé l’objectif visé (une augmentation d’au moins 25% par an). Les actions menées par le projet afin d’améliorer l’accroissement des exportations et l’accès aux marchés internationaux des produits de la gomme ont permis d’atteindre un taux de 65%.

Dans le cadre de la promotion et de la recherche de débouchés pour la gomme malienne, le Projet a accompagné les exportateurs dans plusieurs Foires, Salons et Expositions en Europe et aux USA.

Pour conserver la ressource et augmenter la production, environ 3000 ha d’acacia Sénégal ont été plantés. Sur ce total, la plantation de 683 ha a été réalisée par le cadre intégré en collaboration avec les Directions Régionales des Eaux et Forêts dans les zones de production. Le reste a été planté par des acteurs privés avec l’appui du CIR.

Dans le même, 18 forages ont été réalisés sur les sites de pépinières et 12 forages sur les sites de plantations. Ces interventions cumulées aux formations en techniques de production de plants et à la mise à disposition de matériels de production de plants contribueront à augmenter le potentiel de la production de gomme dans les zones concernées (Kayes, Ségou et Mopti).

Parallèlement et pour concourir à l’autonomisation des femmes et à l’amélioration de leurs conditions de vie, le Projet a formé, 100 femmes à Diéma et à Nioro sur les techniques de maraîchage et 100 femmes à Yélimané sur les techniques de production d’alevins et d’aliments pour poissons. Onze (11) étangs piscicoles ont été également construits à Yélimané et à Sandaré. Ces actions connexes qui contribuent à améliorer la sécurité alimentaire entrent dans le cadre des impacts visés par le projet.

Pour améliorer la qualité de la gomme et amorcer le processus de labélisation de ce produit, une entreprise de la place a été appuyée pour la levée des non-conformées de son Unité de nettoyage, de concassage et de granulométrie. Cette réalisation entre également dans le cadre du respect des exigences du marché international en termes phytosanitaire.

Pour pérenniser les acquis du CIR au Mali, l’UMOCI a élaboré un Plan de durabilité des résultats du CIR. Ce Plan est élaboré sur la base du triple aspect de la durabilité institutionnelle, de la durabilité des ressources humaines et de la durabilité financière.

Dans le cadre de la mise en œuvre du PRODEFIKA, des réalisations-phares sont attendues. Il s’agit, notamment, de la mise en place d’une Unité de production du beurre de karité à Yanfolila et d’une centrale d’achats des emballages des produits de karité. Le processus de mise en place de l’Interprofession du karité sera achevé et les Unions seront équipées de matériels de production de beurre de karité.

S’agissant du Projet gomme arabique, il est prévu de renforcer la sensibilisation, d’élaborer et de mettre en œuvre des conventions collectives de gestion des gommerais pour la préservation du potentiel naturel. En outre, il est prévu de travailler pour l’augmentation du potentiel gommier existant par la plantation à grande échelle.

L’incitation des acteurs du secteur privé à investir dans la filière gomme arabique est nécessaire, tout comme la diversification des marchés (missions commerciales et missions de partage d’expérience).

Bamako, le 15 septembre 2022 A cœur ouvert avec le Directeur Général de la Canam Médecin Général de Brigade Boubacar Dembélé : «Le RAMU garantira, à terme, la protection sociale pour tous les citoyens»

Médecin Général de Brigade Boubacar Dembélé est le Directeur général de la Caisse nationale d’assurance Maladie (CANAM). Pragmatique et réputé rigoureux dans le travail, le Médecin Général de Brigade Boubacar Dembélé a réussi dès son arrivée à insuffler une nouvelle dynamique à la CANAM. Dans cet entretien, il évoque largement les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’Assurance maladie obligatoire avant d’expliquer le RAMU. L’assurance maladie est une réelle avancée en matière de protection sociale au Mal. Quelles sont les réformes majeures que vous y avez effectuées ?

Médecin Général de Brigade Boubacar Dembélé : Dès notre arrivée, nous nous sommes attelés à la mise en place d’un certain nombre de stratégies afin de conforter au mieux les assurés. La fermeture des droits des assurés était une préoccupation essentielle pour de nombreux assurés qui avaient de la peine à accéder aux soins. Nos services ont alors procédé à une ouverture massive des droits des assurés ainsi que leurs ayants-droits, notamment les fonctionnaires civils, les fonctionnaires des collectivités, les forces armées et de sécurité, les contractuels de l’Etat, les pensionnés des secteurs publics et privés. La CANAM a déployé à l’époque environ 150 bornes de mise à jour des cartes biométriques à Bamako, dans les régions et les cercles du pays. De mesures fortes ont été prises pour la distribution des cartes.

Il y avait également des difficultés liées à la prise d’empreinte, notamment pour les personnes âgées et les enfants de 0 à 10 ans. Pour conforter davantage ces deux catégories d’assurés, nous avons mis à leur disposition des cartes sans empreintes. La nouvelle carte biométrique est entrée en service. Pourquoi avez-vous opté pour ce choix ?

Médecin Général de Brigade Boubacar Dembélé : La lutte contre la fraude est impérative pour nous. Il y va de la survie de la CANAM. Si nous n’y mettons pas un frein, l’Organisme va mettre la clé sous le paillasson dans un avenir très proche. Tous les rapports d’audits, y compris ceux de la CIPRES (Conférence Interafricaine de Prévoyance Sociale) l’ont relevé.

Avant, nos assurés utilisaient les cartes récépissés sans photos. Cela a conduit à des abus. La carte d’une seule personne pouvait servir à la prise en charge d’un nombre indéterminé de membres de sa famille. Nos feuilles de soins étaient devenues un fonds de commerce pour certains. Nous ne pouvions pas continuer avec ce système.

Il nous fallait des cartes biométriques pour juguler toute cette fraude massive. Nous constatons une nouvelle liste de médicaments. Quelles en sont les raisons ?

Médecin Général de Brigade Boubacar Dembélé : Effectivement, la CANAM a procédé à la révision de la liste des médicaments pratiquée depuis 2014 dans les pharmacies d’officines privées.

Ce processus a abouti à l’élaboration et à l’approbation de la liste par l’Arrêté N°2018-0230/MSAH/MSPH-SG du 9 février 2018 fixant la liste des médicaments et des dispositifs médicaux admis à la prise en charge du Régime de l’AMO.

Après deux années de mise en œuvre et à la suite de la mise sur le marché de nouveaux produits génériques de marques efficaces, innovants et peu coûteux, une révision de la liste des médicaments s’avérait nécessaire. Une étude actuarielle réalisée en décembre 2014 par la CANAM a recommandé «d’éliminer plusieurs produits pharmaceutiques et non pharmaceutiques afin d’alléger la liste exorbitante des produits pharmaceutiques AMO».

C’est dans ce cadre que la Direction Générale de la CANAM a mis en place une Commission Technique chargée de la mise à jour de ladite liste. Dans le souci de rendre plus inclusive la liste, la CANAM a organisé un atelier de validation de la liste des médicaments avec la participation de tous les acteurs impliqués, à savoir les sociétés savantes, les ordres professionnels et les syndicats de la santé, les autorités de régulation pharmaceutique et les organismes gestionnaires délégués.

Les travaux de groupes ont porté sur 3966 items de la nomenclature des médicaments et dispositifs médicaux à usage humain autorisés au Mali à jour par les quatre groupes. Les exclusions ont porté sur 441 items, soit 11,12% selon les critères d’exclusion des médicaments de la prise en charge par le Régime d’Assurance Maladie Obligatoire définis par la Commission. Cependant, 2844 nouveaux items ont été intégrés à la liste, soit 71,7% des items.

Au total 3858 items de médicaments et de dispositifs médicaux ont été retenus dont : 571 items pour les médicaments de spécialités, 2540 Items pour les médicaments génériques de marque, 461 Items pour les médicaments génériques Dénomination Commune Internationale, 286 consommables et dispositifs médicaux. Au total 441 médicaments retirés et 2879 médicaments ont été rajoutés. Le Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU) est en vue. A quand son opérationnalisation effective ?

Médecin Général de Brigade Boubacar Dembélé : Le RAMU, faut-il le rappeler, est une volonté des plus hautes autorités de notre pays qui, en son temps, ont instruit d’engager, en 2015, un processus permettant de mettre en place, à partir de 2018, un système de protection sociale contre le risque maladie au profit de l’ensemble de la population malienne. C’est un dispositif de tiers payant mis en place par l’Etat, qui regroupe tous les mécanismes de prise en charge sociale de la maladie au Mali (AMO, RAMED, Mutualité, gratuités), qui existaient sans lien fonctionnel, dans le but d’optimiser le système de l’assurance maladie sociale par la mise en commun des ressources et des moyens, pour couvrir tous les risques liés à la maladie.

La mise en place du RAMU au Mali se justifie par la volonté des plus hautes autorités d’améliorer l’accessibilité géographique et financière de la population dans sa globalité aux services de santé de qualité. L’Etat, à travers ce régime, entend améliorer le taux d’utilisation des services de santé par les populations, mais aussi mettre en place un système pérenne de financement du système de santé.

L’institution du RAMU vise à défragmenter les dispositifs de couverture du risque maladie existants (AMO, RAMED, Mutualité et gratuités), pour une offre de services de santé de qualité et attractifs aux assurés. Plusieurs textes ont déjà été adoptés, d’autres sont en cours de finalisation.

Le RAMU garantira, à terme, la protection sociale pour tous les citoyens, en introduisant la couverture maladie dans les branches de la sécurité sociale qui existaient et en l’élargissant à toute la population. Il va fortement améliorer le taux d’utilisation des services de santé au Mali qui était de moins d’un contact par personne et par an au Mali vers les années 2000.

Expliquez-nous le processus de certification iso 9001 version 2015. Médecin Général de Brigade Boubacar Dembélé : La CANAM, effectivement, s’est engagée, dans une démarche volontariste vers la certification ISO 9001 version 2015. C’est un processus qui a commencé depuis l’année 2020, à travers des séries de formations, la rédaction des nouvelles procédures de gestion.

Le projet de mise en œuvre du système de management qualité est d’une importance capitale pour notre structure dans la foulée de la bascule vers le RAMU.

Cette certification ISO nous permettra d’être plus compétitifs. La norme permet d’améliorer la compétitivité de l’entreprise. Elle implique au mieux les collaborateurs dans le fonctionnement de l’entreprise.

La CANAM a commencé à appliquer les nouvelles procédures depuis le 16 juin 2022 et les audits à blanc vont bientôt commencer par les Experts du Cabinet d’Afrique Compétences qui nous assistent, avant de recevoir les auditeurs de la certification, prévue en décembre 2022. Si vous aviez un message à transmettre aux assurés pour la bonne marche du régime, que leur diriez-vous ?

Médecin Général de Brigade Boubacar Dembélé : Je leur dirais que l’AMO est un bien commun sur lequel il faut veiller. Son ancrage n’a pas été facile. Aujourd’hui, personne ne doute de son utilité. Les acquis dont elle se prévaut doivent être préservés. De l’AMO, nous nous acheminons vers le RAMU.

Je l’ai rappelé tantôt, les textes d’application de ce nouveau dispositif sont en voie d’être adoptés. La Loi n°2018 – 074 du 31 décembre 2018 portant institution du régime d’assurance maladie universelle l’a été. Que tout le monde s’implique pour un bon démarrage du RAMU, gage de sa réussite.

En perspective, nous avons en vue, entre autres, la construction du siège de la CANAM, la déconcentration des services de la CANAM dans toutes les régions où la CANAM n’est pas encore présente.

Propos recueillis par la rédaction Groupement de sécurité routière (GSR), ex-CCR : Le professionnalisme du Commissaire Dembélé et de ses hommes bien apprécié

La Compagnie de circulation routière (CCR) a vécu. Vive le Groupement de Sécurité routière (GSR), la pièce maîtresse du dispositif de régulation de la voie publique de la Police nationale ! Au-delà du maintien de l’ordre au sein de la circulation routière, le Commandant du GSR, le Commissaire principal de police Panama Dembélé et ses éléments sont bien appréciés pour les opérations coups de poing qu’ils effectuent régulièrement.

Le Commissaire principal de police Panama Dembélé commande avec professionnalisme le Groupement de Sécurité routière (GSR) qui comprend trois compagnies (compagnie rive gauche, compagnie rive droite et section motorisée). Dynamique et entreprenant, le Commandant de l’ex-CCR a la réputation d’un homme à cheval sur les principes de transparence. Il attache une attention toute particulière à l’exécution des instructions données par sa hiérarchie.

De façon permanente, le Commandant du GSR et ses éléments mènent à travers la capitale des opérations de coups de poing et des patrouilles nocturnes au cours desquelles des automobiles et des engins à deux roues sont saisis pour différentes infractions : vitres teintées, plaques CH ou plaques d’immatriculation fantaisistes.

Face aux cas de plaques d’immatriculation personnalisées de certains véhicules, le Commissaire principal Dembélé est très attaché au respect de la législation en vigueur et des instructions du Directeur général de la Police nationale. Il se montre surtout intransigeant envers ceux ou celles qui se croient toujours intouchables. Ce n’est pas ce très célèbre homme d’affaires de la place qui dirait le contraire. Il y a quelques mois, il a vu sa jolie bagnole saisie par les éléments de l’ancienne Compagnie de la circulation routière pendant qu’il roulait tranquillement avec une plaque d’immatriculation personnalisée. Les multiples tractations de ce roi de concessions de voitures se sont butées à l’intransigeance du Commissaire principal Panama Dembélé. Pour récupérer son véhicule, l’homme d’affaires s’est finalement résigné à se mettre en règle. Des exemples comme celui-ci sont nombreux.

37 postes pour mettre les agents à l’abri des aléas climatiques

Au Groupement de la Sécurité Routière, le Commandant et ses éléments travaillent quotidiennement à faire respecter la réglementation en vigueur et à mettre fin aux pratiques peu orthodoxes. Ils s’acquittent de ces tâches avec un professionnalisme et une courtoisie qui n’entachent nullement leur fermeté.

Si la régulation de la circulation routière est l’une des missions quotidiennes des éléments du GSR, force est de se rendre à l’évidence qu’ils font de leur mieux pour mener à bien, lors de la célébration des fêtes et autres événements religieux mobilisant du grand monde. A ces occasions, ils n’hésitent pas à sortir la grosse artillerie. Incontestablement, leur professionnalisme a permis de rendre plus fluide la circulation des usagers de la voie publique avec moins d’accidents lors des dernières fêtes, notamment la Tabaski et le Ramadan.

Ces efforts fournis par le Commandant du GSR et ses éléments n’échappent pas aux plus hautes autorités du pays qui travaillent à améliorer les conditions de vie et de travail du personnel des Forces armées de défense et de sécurité. A titre d’illustration, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile a remis, le mercredi 20 juillet 2022, les clés de 37 postes pour la sécurité des éléments du Groupement de sécurité routière (GSR), ancienne Compagnie de circulation routière (CCR). Ces postes construits au niveau de grands carrefours à travers le district de Bamako permettent aux agents de se mettre à l’abri des aléas climatiques.

Doté au moins d’une douche intérieure et de deux climatiseurs, chaque poste offre un cadre agréable de répit aux quelques 800 éléments du GSR qui régulent la circulation routière à travers la capitale. La réalisation de ces postes traduit l’attachement des plus hautes autorités du Mali à l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents en charge de la protection des personnes et leurs biens.

Pour ce geste, le commandant du GSR, Commissaire principal Panama Dembélé exprime sa profonde gratitude au ministre de la Sécurité et de la Protection civile ainsi qu’au Directeur général de la Police nationale. Boubacar Idriss Diarra Un avenir encore en or ? : Combien de mines pour quel développement ?

Les richesses minières du Mali, surtout l’or, sont avérées. Avec plus de (850 tonnes d’or) de réserves prouvées, le pays figure au premier plan des producteurs du métal jaune en Afrique. Depuis 20 ans, les revenus tirés de ce secteur sont en hausse. Mais, pour quel impact ?

Représentant 75% des exportations du pays avec une contribution de 6 à 7% à la formation du PIB national, un apport direct de 250 milliards de FCFA par an en moyenne, les ressources minières du pays, notamment l’or, restent à l’ombre du développement du pays malgré ces chiffres éloquents.

La lueur des ressources minières se fait toujours attendre, notamment avec l’exploitation de l’or. Principale source des revenus miniers du pays le constat, après plusieurs décennies d’exploitation, est que le développement du Mali en général et surtout des villages abritant les sites miniers, reste un objectif à atteindre. Cela passe par la rentabilité des bénéfices tirés de l’exploitation aurifère qui génère, chaque année, des retombées immenses.

Selon les chiffres officiels, le secteur minier, fortement dominé par l’exploitation de l’or, contribue de 21 à 28% aux recettes fiscales et a rapporté, au cours des cinq dernières années, plus de 1 280 milliards de FCFA comme revenus directs à l’économie nationale. Le secteur a également créé, à en croire les indicateurs soutenus, près de 15 000 emplois directs et 3 000 indirects.

Les chiffres précis indiquent également, que de 2015 à 2020, l’industrie minière a fait une entrée annuelle directe de 256 à 400 milliards de FCFA par an. A cela, s’ajoute la participation de l’Etat à hauteur de 6% des dividendes des sociétés minières installées au Mali, et 20% de part dans les actions de la plupart des 14 sociétés minières présentes dans le pays (en 2020).

A l’attente d’une lueur Pour bon nombre de Maliens, l’or ne brille pas pour le pays : «Après plus de trente années d’exploitation minière, notre pays ne peut se vanter la paternité d’une véritable industrie minière capable d’enclencher le développement du pays» se lamente Abdramane Bengaly, fonctionnaire dans la région de Sikasso, abritant plusieurs sites miniers du pays.

Après plus de trois décennies d’exploitation, les ressources minières tardent à impacter le développement du Mali en général et surtout des zones les abritant. Notamment les régions de Sikasso, Kayes, Koulikoro.

A 480 km de Bamako, le cercle de Kéniéba, dans la région de Kayes, à l’ouest du pays, est décrit par beaucoup de Maliens comme une «vallée» d’or. Mais qui ne rallonge pas ses atouts aux populations locales. Ce cercle peuplé de 200 000 habitants accueille les plus grandes sociétés minières du pays. Cependant, sur les 207 villages du cercle de Kéniéba, seulement un village sur neuf a accès à l’électricité : «Nous sommes obligés d’attendre jusqu’à 14 heures pour avoir de la lumière. Car, c’est par rotation que les différentes localités sont servies en électricité», se plaint Mohamed Traoré, un habitant.

Une réalité dans ce cercle ne cache pas d’autres, notamment le manque d’accès à l’eau potable, le problème d’infrastructures routières, entre autres. Lamentable ! «Souvent, avec toute la richesse de mon cercle, j’ai honte de constater la vulnérabilité des populations confrontées à presque tout, notamment la cherté de la vie, le manque de santé, d’électricité et de routes. S’il faut parler de développement, je dirai que Kéniéba n’a pas commencé», s’irrite Modibo Mady Kéita, un jeune étudiant originaire du cercle. Pourtant, des investissements orientés sur le développement

Ce ne sont pas des efforts qui manquent avec la contribution des sociétés minières présentes. Promouvant le contenu local, la mine d’or de Loulo-Gounkoto par exemple, est détenue à 20% par l’Etat malien et 80% par la Canadienne Barrick Gold. Cette firme a consenti des efforts notables, avec plus de : «18 milliards de FCFA au titre des patentes à la commune de Kéniéba», rien que de 2008 à 2020. Cependant, les traces sur le développement sont timides. Peu de routes praticables ou presque pas, problème d’électricité et de santé, malgré les 62 ans d’indépendance du pays.

Ainsi, il se dit que si le développement se fait toujours attendre par les mines, la transparence tripartite – Etat, Communauté et société minière – reste la formule adéquate pour résoudre l’équation de la (misère) de l’or sur le Mali et ses communautés. Ousmane Tangara La fuite des capitaux, l’autre équation !

Les firmes multinationales, en particulier celles exerçant dans les industries extractives, jouent un grand rôle dans le développement du Mali. Sauf que les fuites de capitaux miniers réduiraient considérablement des avantages de notre pays, l’assiette fiscale étant ainsi privée de substantiels bénéfices imposables.

Selon une étude en 2018 du Fonds monétaire international, les exportations aurifères au Mali, dominées par les FMN (Firmes Multinationales), ont représenté plus de 80% du total des exportations. Ces firmes, souligne le rapport, sont à l’origine de plus de 50% du chiffre d’affaires total des entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés et d’un peu plus de 80% des bénéfices imposables. Toutefois, il semblerait que le transfert des avoirs et des bénéfices par les FMN au Mali est réel et provoque une érosion de son assiette des recettes. Cette situation se conforte, parce que notre pays ne disposant pas, 62 ans après son indépendance, de mécanisme d’informations sur les prix de transfert.

En plus de cela, l’absence de règles efficaces pour contourner la sous-capitalisation contribue également à favoriser la situation. Et, loin d’être une cause moindre, l’éclatement du cadre de politique fiscale du Mali dans diverses lois a aussi contribué, jusqu’à l’adoption du nouveau code minier, à maintenir les risques de fuites de capitaux au Mali.

En effet, le nouveau code minier du Mali et le code des investissements ont pour but d’inciter les entreprises à investir et à embaucher. Par contre, ces deux instruments essentiels de la politique fiscale du pays contribuent énormément à favoriser la fuite de capitaux miniers à cause de leurs interprétations diverses. Ce qui ouvre la voie à des risques d’évasions fiscales et de fuites de capitaux des sociétés minières qui transfèrent des bénéfices en dehors du Mali. Cette pratique préjudiciable à l’économie malienne clairement décriée a été établie par le Fonds monétaire international.

L’institution souligne : «la destination massive des exportations du Mali laisse apparaître le risque de déplacement des bénéfices. Environ 75% des exportations du Mali sont destinées à l’Afrique du Sud et à la Suisse ». La problématique détermination de la valeur de l’or non raffiné

Selon les experts du FMI, ce taux des exportations du Mali en direction des mêmes pays est resté relativement stable ces dernières années. Cette concentration peut paraître normale au regard de l’importance du raffinage de l’or dans ces deux pays surtout en Suisse, mais elle pose la problématique difficile de déterminer la valeur de l’or non raffiné.

C’est dans cette logique que les experts de Bretton Woods suggèrent au Mali : «Une analyse plus approfondie identifiant la nature des exportations aurifères, la relation entre les exportateurs au Mali et les importateurs dans les deux pays destinataires et la structure des prix pratiqués sur ces exportations, qui pourrait livrer davantage d’informations sur l’érosion de l’assiette fiscale imputable à la sous-évaluation des prix à l’exportation interentreprises ».

Dans la même lignée, le Mali a des conventions fiscales avec plusieurs pays étrangers. A cause de la libre et facile «Transférabilité» des biens que cautionnent ces accords, Aboubacar Traoré, consultant minier, craint des risques de non-imposition. Il préconise au pays de s’engager à mettre en place, un contrôle rigoureux et efficace avec ses pays voisins, afin de maîtriser la sortie des capitaux vers l’étranger. Ousmane Tangara PDAZAM : un triple levier de Sécurité alimentaire et nutritionnelle, de Croissance inclusive et de Protection sociale

Le Projet de développement de la productivité et de la diversification agricole dans les zones arides et semi-arides du Mali (PDAZAM) a été officiellement lancé le 7 mars 2019. Il s’inscrit dans le cadre d’une vision stratégique pour le développement rural et agricole au Mali : Assurer une amélioration de la productivité agricole et la résilience des producteurs et Promouvoir la création d’un socle de protection sociale au Mali, à travers une amélioration de la productivité des ménages pauvres et vulnérables, la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

En cohérence avec la Loi d’Orientation Agricole du Mali, le PDAZAM est conçu comme un appui à la mise en œuvre des différentes recommandations des études de la Banque mondiale sur les stratégies de développement de la productivité des zones arides. Il complète ou approfondit dans le cadre du portefeuille de l’Association internationale de développement (IDA), les opérations en cours telles que le Projet d’accroissement de la productivité agricole au Mali (PAPAM) et le Projet d’urgence des filets sociaux «Jigisemejiri» ainsi que les opérations envisagées, notamment, le Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (PARIIS-Ml).

Le PDAZAM est financé par la Banque mondiale à hauteur de 65 millions de dollars US pour une durée de 5 ans. Il vise à améliorer la productivité, la diversification agricole et le renforcement de la résilience des ménages ruraux bénéficiaires dans les zones arides ciblées.

Ce projet de développement bénéficie directement aux agriculteurs et aux groupes d‘agriculteurs qui peuvent avoir un impact en termes d’augmentation de la production alimentaire régionale.

Le PDAZAM vise aussi à renforcer la résilience des ménages pauvres et vulnérables, généralement exclus des opportunités d’amélioration de la productivité et de la résilience. À ces bénéficiaires, s’ajoutent les communautés et les villages plus larges où la réalisation d’infrastructures rurales sera soutenue par les investissements productifs du projet aux niveaux individuel et collectif.

Le PDAZAM permet également aux institutions gouvernementales de renforcer leur capacité en termes de planification agricole, d’appui à la productivité du secteur agricole et à la résilience des ménages.

Le PDAZAM couvre les Régions de Kayes (Diéma, Nioro et Yélimané), Koulikoro (Kati, Kolokani et Nara), Ségou (Niono et Ségou) et Mopti (Bandiagara, Youwarou, Ténenkou et Douentza).

Les activités du PDAZAM sont structurées autour de trois composantes, à savoir : l’amélioration de la productivité et de la résilience des populations bénéficiaires, les infrastructures de production et de commercialisation au niveau communautaire ainsi que l’appui institutionnel, gestion de la crise et coordination du projet. En 2019, le projet a tenu la première session de son Comité de pilotage qui a porté sur la validation de son plan de travail et du budget annuel de 2019 (PTBA).

Nana S. HAIDARA Spécialiste en Communication du PDAZAM L’Unité d’Analyse des Politiques Agricoles (UAPA) : un véritable dispositif d’élaboration et de suivi des politiques agricoles

Son mandat est de formuler des propositions de politiques basées sur l’analyse des données du secteur agricole et de fournir des données à toute autre institution engagée dans la recherche et l’analyse des politiques agricoles.

Le gouvernement du Mali s’est doté d’une Politique de développement agricole (PDA), adoptée en 2013, qui définit les grands axes stratégiques du développement du secteur du développement rural.

Ces axes stratégiques de la PDA sont définis en programme de développement par le Programme national d’investissement dans le secteur agricole (PNISA). Aussi pour atteindre les objectifs fixés

dans le cadre des mesures prises, le gouvernement avait besoin d’un éclairage régulier et d’une assistance technique à la mise en œuvre des politiques agricoles.

C’est à ce titre que l’Unité d’analyse des politiques agricoles (UAPA) a été créée en 2021. Suivant la décision de sa création, l’Unité d’analyse des politiques agricoles est un cadre national de réflexion, de recherche, de dialogue, d’information et de conseil aux services techniques publics, privés, société civile, aux institutions nationales, régionales et internationales.

A cet effet, elle a pour missions de fournir des recommandations politiques opportunes adaptées au contexte des zones arides et semi-arides en réponse aux défis à court terme dans le secteur agricole, de mener des analyses approfondies afin de générer des options politiques pour relever les défis à moyen et long termes.

Outre le suivi de la mise en œuvre des politiques et les résultats obtenus, l’Unité est chargée d’évaluer leurs impact et pertinence. A l’analyse des experts agricoles, l’UAPA joue un rôle important dans l’implémentation des nouvelles réformes en rapport avec l’ensemble des acteurs du secteur agricole.

Cadre de réflexion, de recherche… De façon spécifique, l’objectif de l’UAPA est de mener des études et recherches destinées à éclairer les décideurs et les groupes socio-économiques maliens, sous-régionaux et internationaux,

en vue de renforcer les capacités nationales d’analyse des politiques agricoles, notamment, les analyses sur les incitations des acteurs des filières, les pénalités des acteurs dans les filières agricoles, en passant par le financement public de l’agriculture, le niveau de productivité et le niveau de diversification agricole.

L’objectif de l’UAPA est aussi d’offrir aux agents économiques un cadre de réflexion et d’animation scientifique favorisant le dialogue sur les grandes questions du développement rural d’intérêt pour le Mali, de la sous-région et au niveau international. S’y ajoute la formation continue des cadres des administrations dans le domaine de l’analyse des politiques agricoles.

L’UAPA se veut également un cadre de réflexion, de recherche, d’information et de conseil au service des institutions nationales, internationales, des opérateurs économiques et autres organisations professionnelles.

NANA S. HAIDARA et YACOUBA TIEMAN DIARRA PDAZAM : Une vision stratégique pour un développement rural et agricole du Mali Le Projet de développement de la productivité et de la diversification agricole dans les zones arides du Mali ((PDAZAM) a tenu la 3ème session ordinaire de son Comité de pilotage à Fana.

La cérémonie d’ouverture des travaux de cette 3è session ordinaire était présidée par le conseiller technique du ministère du Développement rural, Paul Coulibaly. Etaient également présents à cette cérémonie, le Coordinateur national du PDAZAM, Altanata Ebalach Yattara, le Coordinateur du Programme de filets sociaux Jigisemeyiri, Mahmoud Ali Sako et les membres du Comité national de pilotage du Projet.

Les points inscrits à l’ordre du jour étaient : l’adoption du programme de la 3ème session du Comité de pilotage, l’adoption du procès-verbal de la 2ème session du Comité de pilotage,

l’examen et l’adoption de l’état d’exécution des recommandations de la 2ème session du Comité de pilotage, l’examen et l’adoption du rapport d’avancement 2021 et l’examen et l’adoption du plan de travail du budget annuel 2022 du PDAZAM.

Le projet enregistre au titre du PTBA 2021 en dépit de la pandémie de COVID 19 et de la suspension des décaissements par la Banque mondiale suite aux évènements socio-politiques de mai 2021

des avancées notables en dépit des difficultés : du nord ; Ces acquis seront renforcés par le PTBA 2022 qui prévoit entre autres réalisations : Ségou et à 1 120 ménages bénéficiaires dans la région de Mopti ;

Les administrateurs ont approuvé tous les documents soumis à son approbation sous réserves de la prise en charge des observations faites par endroits.

Le président de séance a, dans ses propos de clôture, exhorté les administrateurs et l’équipe du PDAZAM à plus de persévérance pour atteindre les objectifs fixés au projet.

Les principales recommandations formulées par les administrateurs sont les suivantes : Le Comité de Pilotage encourage le projet PDAZAM à élaborer une convention de partenariat avec la Direction Nationale de l’Hydraulique et la mise en place d’un comité

entre le PDAZAM et JIGUISEME JIRI et qui vont travailler sur le protocole d’accord entre le Ministère des Finances et le Ministère du Développement Social. Nana S. HAIDARA Spécialiste en Communication du PDAZAM

Agence d’aménagement des Terres et de fourniture de l’eau d’Irrigation – ATI : Des actions majeures en cours ou en vue pour booster la production agricole !

L’Agence d’aménagement des Terres et de fourniture de l’eau d’Irrigation (ATI) constitue l’un des instruments privilégiés pour la promotion et le développement durable de l’agriculture malienne, à travers la réalisation et la gestion d’infrastructures et équipements ruraux. Des actions majeures sont en cours en vue de booster la production agricole pour un développement durable au Mali.

La vision du Gouvernement pour le secteur agricole est d’assurer un rôle de catalyseur des changements institutionnels, technologiques et économiques nécessaires au développement d’une Agriculture moderne, compétitive et respectueuse de l’environnement en vue de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays, d’améliorer les revenus des producteurs, et de faire du Mali une puissance exportatrice de produits agricoles.

Cette vision s’inspire des dispositions pertinentes de la Loi d’Orientation Agricole (LOA) et des orientations Politiques de Développement Agricole (PDA), et de la volonté politique des plus hautes Autorités du pays, déclinée dans la Déclaration de politique générale du Premier Ministre. L’Agence d’aménagement des Terres et de fourniture de l’eau d’Irrigation (ATI) constitue, l’un des instruments privilégiés pour la promotion et le développement durable de l’agriculture malienne à travers la réalisation et la gestion d’infrastructures et équipements ruraux.

L’ATI a été créée par l’Ordonnance n° 2015-016/P-RM du 02 Avril 2015, en tant qu’Établissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC), avec comme missions : de contribuer à la satisfaction des besoins en terres agricoles aménagées, d’appuyer la réalisation des infrastructures et équipements ruraux dans les bassins de production et d’accompagner les producteurs dans la gestion des aménagements hydro-agricoles.

La création de l’ATI s’inscrit parfaitement dans le cadre de la modernisation de l’agriculture par l’accélération du rythme de mise en place des aménagements hydro-agricoles et de pôles de croissance agricoles (Agropoles), toutes choses qui constituent aujourd’hui l’une des priorités des plus hautes autorités de la Transition.

Comme il ressort de ses textes de création, l’ATI est principalement chargée de : L’Agence entend jouer un rôle primordial dans la mobilisation de financements et la mise en œuvre de projets d’Irrigation sur toute l’étendue du territoire national. L’Agence envisage la mise en place, à terme, de mécanismes de financement durable pour le développement de l’Irrigation au Mali.

L’ATI dispose un Plan d’investissement quinquennal 2021 -2025. Ce plan est conçu pour la réalisation de ses projets prioritaires. Le coût global du Plan d’investissement prioritaire qui cible près de 41. 500 hectares (ha) dans les zones à grandes potentialités du Mali, est estimé à la somme de 263, 5 milliards FCFA dont le financement sera assuré par l’Etat (y compris les prêts et dons bi et multilatéraux), les investisseurs privés et la profession agricole. Le partenariat public – privé sera privilégié dans la stratégie de mobilisation de ressources.

Pour accompagner l’essor de la production en ce temps moderne du processus du développement agricole dans notre pays, l’ATI, depuis sa création, a initié, préparé et coordonné la mise en œuvre d’une série de projets et programmes d’investissements importants financés par la Banque Mondiale et dont les principaux sont :

Aussi, l’ATI a initié plusieurs actions-clés dans le cadre de l’accélération du rythme d’accroissement des aménagements hydro-agricoles pour booster la production agricole. Parmi ces actions d’envergure, on peut retenir :

Le programme prévoit la création d’au moins 20 nouveaux Villages Agricoles dans les zones à fort potentiel aménageable du pays, notamment les zones deltaïques de l’Office du Niger, du Moyen Baní, de Sélingué liée au Sankarani, du Faguibine, de Taoussa, de Manantali, Mahina-Di, du lac Térékolé- Magui, lacustres et oasiennes du Nord.

Il a pour objectif d’accélérer le rythme des aménagements hydro-agricoles en vue de contribuer à la réalisation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans notre pays.

La création et la mise en œuvre des NVA vont, en outre, permettre : – la création d’emplois agricoles durables générateurs de richesses au bénéfice des exploitants et des jeunes ruraux à travers des investissements massifs ;

– de faire face à la problématique de l’emploi des jeunes qui constitue en effet une préoccupation majeure pour la Transition et dont la solution, dépendra de la stabilisation de cette jeunesse en proie à des maux de tous ordres.

L’ATI a aujourd’hui bouclé les études pour trois NVA dont le financement est activement recherché. Il s’agit: – du NVA de M’Bewani (3 200 hectares); – du NVA de Sélingué (1 470 hectares) ;

– du NVA de Bafoulabé et de Mahina N’Di (600 hectares).

Compte tenu de la problématique du développement de l’agriculture irriguée commerciale, il est envisagé l’aménagement de 5 800 ha, dont 1 000 ha seront alloués aux exploitants familiaux tandis que 4 800 autres seront réservés aux investissements à des fins commerciales. Le Projet de Développement de l’Agriculture Irriguée Commerciale (PDAIC) relocalisé sera mis en œuvre dans la zone de production de M’Bèwani située dans le Kala supérieur le long du Canal Coste Ongoïba à l’aval immédiat du barrage de Markala. Le site retenu est alimenté par le distributeur de Séribabougou.

Les études de faisabilité de l’aménagement de cette plaine sont en instance de démarrage sur financement Banque mondiale par le Projet PARIIS. Une requête a été soumise à la Banque Mondiale par le Gouvernement pour financement. Périmètres Maraîchers (PPM)

Il s’agit des trois Petits Périmètres Maraichers (PPM) de Samayana, Keniegué, Gueleba, d’une superficie de plus de 5 ha dans le Mandé, cercle de Kati et Kangaba. Les travaux d’aménagement de ces trois PPM sont en cours de réalisation sur financement budget national.

Les études de faisabilité de cette ferme-pilote de 10 hectares sont bouclées. L’ATI est à la recherche de financement pour sa réalisation. En perspective, l’agence envisage de réaliser en 2023, plusieurs études technico économiques et environnementales de nombreuses plaines identifiées dans plusieurs localités du pays. Il s’agit, notamment :

– des études APS, APD et EIES de la plaine de Bagoé dans la région de Bougouni (estimée à 2 000 hectares).

– des études APS, APD et EIES pour l’aménagement de la plaine de San-Est 4, couvrant une superficie de 10 000 ha dans la Région de San

– des études APS, APD et EIES de la plaine de Goumbaye dans la région de Kayes (estimée à 2 000 hectares)

– des études du Projet d’aménagement et de l’hydraulique pastorale dans la région de Tombouctou. D’autres actions d’envergure sont en cours d’initiation pour les régions de Gao, Kidal et Ménaka.

Pour la réalisation de cet ambitieux programme et en dépit des efforts consentis, l’Agence a plus que jamais besoin de l’accompagnement de l’Etat et de ses partenaires techniques et financiers. Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (Paris) : Une approche régionale basée sur les «solutions»

Le PARIIS Mali a été préparé et mis en œuvre par le Ministère en charge de l’Agriculture à travers l’Agence d’Aménagement des Terres et fourniture de l’eau d’irrigation (ATI) qui a mis en place une Unité de Gestion chargée de la gestion du projet. PRESENTATION DU PARIIS MALI

Le Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS) est né de la volonté des six États du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad), réunis à Dakar le 31 Octobre 2013 lors de la Conférence de Haut Niveau sur l’irrigation au Sahel, qui ont convenu, dans une déclaration commune appelée la «Déclaration de Dakar», de combiner leurs efforts pour accroître le rythme et la qualité des investissements dans l’agriculture irriguée sur la base d’une approche participative et systémique de résolution des problèmes et de développement de solutions adaptées.

L’Objectif de Développement du PARIIS consiste à améliorer la capacité des parties prenantes à développer et à gérer l’irrigation et à accroître les superficies irriguées en suivant une approche régionale basée sur les «solutions» dans les pays participants.

Le PARIIS Mali a été préparé et mis en œuvre par le Ministère en charge de l’Agriculture à travers l’Agence d’Aménagement des Terres et fourniture de l’eau d’irrigation (ATI) qui a mis en place une Unité de Gestion chargée de la gestion du projet.

Le PARIIS a développé un concept de solution d’irrigation qui se caractérise par : un modèle institutionnel et organisationnel, des infrastructures et des technologies adaptées, un mécanisme de financement, et un programme de formation pour les parties prenantes.

Les interventions du PARIIS sont basées sur des modèles d’irrigation efficaces apparus dans les pays du Sahel et reposeront largement sur cinq types de systèmes d’irrigation répandus au Sahel qui sont :

COMPOSANTES DU PARIIS Mali : Le PARIIS Mali est structuré en trois composantes : Composante A : Modernisation du cadre institutionnel qui vise à renforcer la capacité des pays et à accroître les solutions d’irrigation ;

Composante B : Financement des solutions d’irrigation qui vise à élaborer et mettre en œuvre des solutions d’irrigation basées sur les meilleures pratiques émergentes identifiées dans les pays participants pour les différents types de systèmes;

Composante C : Gestion des connaissances et Coordination qui visent à collecter, produire et diffuser les connaissances utiles au sous-secteur de l’irrigation, permettre aux parties prenantes de l’irrigation de communiquer entre elles au sujet des solutions et garantir une coordination efficace entre les activités du projet d’investissement dans l’irrigation.

ZONES D’INTERVENTION DU PARIIS Mali Le PARIIS Mali intervient dans deux zones d’intervention prioritaires (ZIP) (i) la ZIP 1 couvrant quatre cercles des régions de Koulikoro, Dioïla et Ségou : (Cercles de Koulikoro, Dioïla, Ségou, Barouéli) ; et (ii) la ZIP 2 couvrant les zones Office du Niger et Office Riz Ségou. Bénéficiaires du projet

Le PARIIS Mali concernera environ 50 400 personnes. A travers les interventions dans les aménagements d’irrigation, le projet bénéficiera directement à 8 400 ménages agricoles, principalement l’agriculture de types 1, 2 et 3. Environ 35 % des bénéficiaires directs des aménagements irrigués devraient être des femmes.

Durée d’exécution du projet La durée d’exécution du projet est estimée à six (06) ans. La date de clôture est fixée au 31 mars 2024. Coût du projet Le coût total du projet est de 25 millions de dollars financé par la Banque Mondiale.

Résultats attendus du PARIIS Mali La mise en œuvre du PARIIS Mali devrait permettre, entre autres : ∗ l’aménagement de 3000 hectares de bas-fonds, Périmètres Irrigués Villageois (PIV) et de Petits périmètres Maraîchers (PPM) ;

∗ la réalisation d’infrastructures connexes aux aménagements,

∗ le renforcement des capacités de l’ensemble des parties prenantes à la mise en œuvre du projet ;

∗ la réalisation d’études techniques, environnementales et sociales sur 10 000 hectares pour la préparation des portefeuilles de projets bancables ;

∗ la mise en place de trois groupes de gestions de connaissances (dont deux au niveau régional et un au niveau national) pour permettre les partages d’expériences entre les acteurs ;

∗ l’amélioration du processus d’accès au foncier et à l’eau sur les périmètres irrigués sur des bases transparentes et équitables en vue de la sécurisation des producteurs ;

∗ le processus concerté de planification et de réalisation des investissements reposant sur des analyses de données fiables et des études ciblées ;

la clarification des missions, fonctions et responsabilités des différents acteurs du développement et de la gestion de l’irrigation ; ∗ la recherche de financements pour les investissements bancables (tous types) portés par le projet ;

∗ la mise en œuvre des solutions de revitalisation et de gestion pérenne des systèmes irrigués existants (tous types) dans ses ZIP. RESULTATS ATTEINTS PAR LE PARIIS MALI

De son lancement officiel à ce jour, le PARIIS Mali a réalisé différentes activités par composantes dont les plus importantes sont : Composante A : Modernisation du cadre institutionnel et de planification

Les principales réalisations sous cette composante sont : la mobilisation d’un Opérateur d’appui à la Planification du Développement Local (OPDL) et des services techniques déconcentrés de l’Etat ; la sélection des sites d’intervention ; le renforcement des instances locales de planification et de gestion des ressources (terres et eaux); la production de supports des bonnes pratiques de planification et de gestion des ressources. Le processus de séquençage et de ciblage des sous-projets de Type 1& 3 est bouclé avec un portefeuille de 126 sous-projets pour une superficie de plus de 4 500 ha.

Un Opérateur d’appui à la Planification du Développement Local (OPDL) a été recruté pour assister les acteurs locaux dans la planification du développement local de l’irrigation. Les principales activités réalisées ont consisté à apporter un appui aux communautés bénéficiaires des sites retenus. Il s’agit notamment de : l’identification des besoins prioritaires des acteurs locaux, l’appui à la mise en place et aux renforcements des organes de gestion foncière et de l’eau, la mise en place des comités de gestion des aménagements, l’analyse des filières agricoles et des systèmes de production, etc.

Composante B : Financement des solutions d’irrigation Mobilisation/opérationnalisation des OSI Deux Opérateurs de Solution d’Irrigation (OSI) ont été mobilisés. Les OSI ont apporté un appui aux maîtres d’ouvrage locaux (communes ou organisations de producteurs en général) pour la mise en œuvre des solutions d’irrigation et vérifié que les conditions d’une agriculture irriguée performante (absence de conflits fonciers, gestion de l’eau, technologie compatible avec les compétences locales, intégration des systèmes de l’économie locale, etc…) sont réunies.

Par ailleurs, les OSI ont participé aux ateliers de renforcement de capacité sur les outils élaborés par le PS Types 1&3, de co-construction des solutions d’irrigation de types 1&3, de formation des acteurs du PARIIS sur les concepts, processus et outils de gestion des connaissances, capitalisation des bonnes pratiques et solutions d’irrigation. Sous-projet au stade de travaux

Le PARIIS Mali a lancé les travaux d’aménagement de cinq (05) sous-projets de la première génération pour une superficie de 480 ha. Il s’agit des sous-projets d’aménagement des bas-fonds de Tiètiguila (40 ha) commune de Koulikoro dont la réception technique a été faite, de Zabantoukoro (88 ha) commune de Sirakorolla, de Dioïla (60 ha) commune de Kaladougou, de Séguéla (60 ha) commune de Massigui – Kissakoro commune de Benkadi (212 ha) avec la construction d’un magasin de stockage et de conservation d’échalotes dont l’exploitation du bas-fond par les bénéficiaires a déjà commencé. Les sous-projets de réhabilitation planifiés pour 2022 sont estimés à 261 ha. Sous – projets au stade de recrutement des entreprises pour les travaux

Les entreprises ont été recrutées pour la réalisation des travaux d’aménagement des sous -projets de la deuxième génération d’une superficie totale de 973 ha. Il s’agit notamment de : (a) recrutement des Entreprises pour la réalisation des travaux d’aménagement hydroagricole de 390 ha de bas-fonds dans le cercle de Dioïla (Tiessoula, Tiengola, et Senou, Tingole, Missango) en 5 lots; (b) recrutement des Entreprises pour les travaux d’aménagement hydroagricole de 273 hectares de bas-fond sur (04) sites dans la Région de Koulikoro en 04 lots; (c) recrutement des Entreprises pour les travaux d’aménagement hydroagricole de 292 hectares de bas-fonds dans le cercle de Dioïla (Dantia et Gouana) en 2 lots ; (d) recrutement des entreprises pour les travaux d’aménagement hydroagricole de sept (07) périmètres maraîchers en 2 lots. Cependant, en raison des mesures de suspension de décaissement de la Banque et de la sensibilité des activités d’aménagement de bas-fonds à la saison des pluies, le démarrage proprement dit de ces travaux devra intervenir au cours du mois de novembre 2022.

Sous-projets au stade d’études : Aussi, le recrutement d’un consultant chargé des études de faisabilité APS, APD, DAO et du contrôle des travaux de cinq (5) sous-projets d’aménagement de bas-fonds d’une superficie prévisionnelle totale de 540 ha dans les cercles de Dioïla (Togo, Konfon, Kaban, Woh) et Koulikoro (Mafeya) est en cours. Les termes de référence ont été élaborés et transmis à la Banque mondiale pour la réalisation des études de faisabilités APS, APD/DAO, le contrôle et la surveillance des travaux de six (06) Périmètres Irrigués Villageois (PIV) dans le cercle de Ségou et Barouéli pour une superficie prévisionnelle de 1000 ha.

Conception et mise en œuvre de solutions d’irrigation de Type 2 Le PARIIS Mali a élaboré, sur la base de l’analyse de la documentation existante, un manuel de sélection et de mise en œuvre des sous-projets de Type 2 qui a été validé au niveau national.

Le processus de sélection des sous-projets de type 2 pour financement a permis de retenir 85 sous- projets dont 53 dans les cercles de Koulikoro et Dioïla et 32 dans les cercles de Barouéli et Ségou. Les conventions de financement sont signées pour 53 SP de type 2 pour lesquels les réalisations physiques devront être réceptionnés d’ici la fin de l’année 2022. Pour atteindre la cible finale sur le Type 2, il était prévu de faire un dernier appel à sous-projets qui seraient également financés en partie par le cofinancement espagnol.

Prise en compte des aspects environnementaux et sociaux dans la conception et la mise en œuvre des sous-projets Les réalisations portent sur : Préparation d’un portefeuille d’investissements pour de nouveaux projets d’irrigation

Le PARIIS Mali a commandité des études (APS, APD et DAO) de reconversion de casiers de submersion contrôlée en maîtrise totale (type 4) de 4 650 ha (1 770 ha de Soké II et 2 880 ha de Dioro I). Les rapports des études de reconversion de 4650ha de la maîtrise partielle en maîtrise totale en zone Office Riz Ségou sont disponibles et des démarches sont envisagées pour l’organisation d’une table ronde pour la recherche de financement pour l’aménagement des 4 650 ha.

Dans le même registre, un consultant a été recruté pour les études de faisabilités APS, APD et d’aménagement de 5 820 ha en zone Office du Niger pour le développement de l’agriculture irriguée commerciale et l’installation de promoteurs. Composante C : Gestion des connaissances et Coordination

Les activités de gestion de connaissances et de communication ont porté sur l’opérationnalisation des deux plateformes multi acteurs (PMA) et, du groupe de partage de connaissance national (GPCN) mis en place par le PARIIS Mali à travers l’élaboration, la validation et la mise en œuvre des plans d’actions ainsi que le démarrage du processus de description et de documentation de deux types de solutions d’irrigation pour le Mali.

Mise en place et pilotage du système d’Information sur les ressources en eau et l’irrigation Le PARIIS Mali a participé à un atelier de formation sur le SIREI et les outils de gestion des connaissances organisé par le PARIIS/CILSS à DAKAR. L’atelier visait d’une part à faciliter la prise en main du Géoportail du SIREI ainsi que des différents outils de la Gestion des Connaissances développés par l’URCP afin de contribuer à leur opérationnalisation.

Activités de Gestion des connaissances Le PARIIS Mali a élaboré un Manuel opérationnel de mise en œuvre de la solution type 2. L’UGP et les acteurs de mise en œuvre du PARIIS Mali ont été formés sur les thématiques suivantes par l’Unité de Coordination du PARIIS CILSS :

Les PMA, dans le cadre de la mise en œuvre de leur plan d’action 2022, ont organisé deux ateliers trimestriels dont les objectifs étaient la présentation et la validation du plan d’action 2022, les modalités d’exécution des activités du plan, la revue des activités réalisées dans le cadre de la mise en œuvre des conventions signées avec les EAS, OSI et OPDL et, la validation des rapports annuels 2021 des PMA.

Recherche Action Dans le cadre de la recherche Action, le PARIIS Mali est en négociation avancée avec l’Institut d’ Economie Rurale (IER) pour : – L’élaboration d’un référentiel technico-économique pour la réalisation et la mise en valeur de Petits Périmètres Maraichers (PPM) dans le cadre du PARIIS Mali ;

– La conduite d’études et de recherches opérationnelles dans le domaine des cultures légumières ;

– La formation des producteurs, des partenaires de mise en œuvre et du personnel du PARIIS Mali sur les meilleures techniques et technologies agricoles développées par la recherche (techniques de maraîchage, y compris les amendements du sol, les semences améliorées, les techniques d’irrigation et d’économie de l’eau, la protection des cultures, les techniques de stockage, conservation, transformation et de mise sur le marché des productions légumières, etc.).

Communication et Suivi – Evaluation sur le PARIIS Mali Dans le cadre de la communication, toutes les activités réalisées par le projet et les différentes manifestations d’intérêts pour la réalisation des études et des travaux ont été publiées sur le site web du PARIIS Mali www.pariis-mali.org et dans le quotidien national L’ESSOR.

Le PARIIS Mali a aussi élaboré et diffusé deux bulletins d’informations «PARIIS KIBARU N°1 et 2» sur les activités réalisées par le projet. Les activités de suivi-évaluation ont été tributaires du rythme d’exécution des activités du projet.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Mali, suivez Africa-Press

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