une élection présidentielle en février 2024 ?

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une élection présidentielle en février 2024 ?
une élection présidentielle en février 2024 ?

Africa-Press – Mali. Après avoir promulgué la loi électorale, Assimi Goïta propose à la classe politique une nouvelle feuille de route qui met fin au pouvoir des militaires en 2024.

Il faisait l’objet de tous les débats au Mali et auprès des chefs d’État de la Cedeao. Ce mardi 28 juin, plus de quatre mois après la fin réglementaire de la transition et à cinq jours d’un sommet capital des chefs d’État de la Cedeao, le gouvernement malien s’est (enfin) décidé à proposer un chronogramme clair aux Maliens.

Lors d’une réunion ce mardi 28 juin au matin au Centre de formation des collectivités territoriales à Bamako, le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, accompagné du ministre de la Refondation, Ibrahim Ikassa Maïga, et de la ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée des Réformes politiques et institutionnelles, Fatoumata Sékou Dicko, a présenté aux partis politiques présents le nouveau chronogramme décliné par l’exécutif.

« Pas réalisable »

Selon cette feuille de route, la prochaine élection présidentielle, qui doit mettre un terme à la transition, aura lieu en février 2024. Mais avant cela, l’année 2023 sera chargée. En effet, selon le nouvel agenda, un référendum sera organisé en février 2023, les élections des collectivités territoriales – celles-ci comprennent l’élection des conseilleurs municipaux et régionaux – en juin 2023 et, enfin, en novembre 2023, se tiendront les législatives.

Les colonels, qui après leur prise de pouvoir en août 2020 avaient promis de se retirer au profit des civils dans les plus brefs délais, devraient donc rester quatre ans aux manettes.

« Ce chronogramme n’est pas réalisable, je l’ai dit aux autorités présentes. Il est très chargé », réagit Baber Gano, secrétaire général du Rassemblement pour le peuple (RPM – ancien parti au pouvoir). Cette convocation, qui réunissait les principales formations politiques du pays, dont l’Union pour la République et la démocratie (URD), l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma-PASJ) et le Parti pour la renaissance nationale (Parena de Tiébilé Dramé), a permis à toutes les composantes politiques de s’exprimer.

Aller à l’essentiel

Si les partis ont manifesté leur soulagement de voir le gouvernement décliner un nouveau chronogramme, ils n’ont, selon nos informations, pas tous avalisé les propositions faites. Certains ont pointé « l’infaisabilité » de cette série de scrutins, proposant aux ministres présents d’aller à l’essentiel en organisant d’abord l’élection présidentielle. Selon eux, il faut que la junte laisse l’organisation des élections locales aux prochaines autorités. D’autres, plus catégoriques, ont exigé que la transition n’aille pas au-delà de 12 mois.

Face à toutes ces remarques, le gouvernement, qui a voulu se montrer conciliant, a dit comprendre les critiques. Les ministres ont d’ailleurs confié que ce chronogramme n’était pas définitif. Certaines élections pourront être abandonnées si la situation, sécuritaire notamment, l’impose.

Avant d’être adopté, ce calendrier doit être débattu dès ce mercredi 29 juin en conseil des ministres. Reste à savoir si les chefs d’État de la Cedeao, qui avaient juré que les colonels ne termineraient pas le mandat de feu Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), vont lâcher du lest à Accra, ce dimanche 3 juillet.

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