Africa-Press – Mali. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné vendredi la nécessité de reconnaître les injustices historiques liées à l’esclavage, à la traite transatlantique et au colonialisme, afin de parvenir à la justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine.
Lors de l’ouverture de la série du Dialogue africain de 2025, Guterres a insisté sur l’importance de traiter les injustices subies par les Africains à travers des cadres de réparation complets.
Il a estimé que les fautes commises par de nombreux pays – y compris le sien, le Portugal – continuent de « déformer notre monde actuel », soulignant que la décolonisation « n’a pas libéré les pays africains et les personnes d’ascendance africaine des structures et préjugés d’exploitation qui ont engendré des défis persistants dans la réalité post-indépendance ».
Guterres a déclaré que les mécanismes de justice réparatrice sont « essentiels pour corriger les erreurs historiques, relever les défis actuels et garantir les droits et la dignité de tous », appelant à une approche globale pour assurer la responsabilité et la réparation face au racisme et à l’exploitation des ressources africaines.
Il a également réclamé « des partenariats mondiaux pour réformer la gouvernance mondiale, incluant une représentation africaine permanente au Conseil de sécurité des Nations unies », soulignant le besoin de partenariats pour la paix fondés sur la justice, le droit international et le développement durable. Il a insisté sur la nécessité de traiter la question de la dette et de réformer l’architecture financière mondiale.
Le secrétaire général de l’ONU a aussi plaidé pour des partenariats en faveur de la justice climatique, affirmant que l’Afrique « n’est pas responsable de la crise climatique, mais en subit les conséquences de manière disproportionnée ».
Il a mis en avant l’importance d’investissements massifs dans les énergies propres et de « mettre fin à l’exploitation des ressources naturelles africaines, afin de permettre au continent de s’imposer comme une puissance mondiale de l’énergie propre », selon ses termes.
Guterres a conclu son discours par un appel clair à une action conjointe en faveur de « partenariats fondés sur l’équité, pour que ni pays ni continent ne soit laissé pour compte », insistant sur la nécessité de rendre justice à l’Afrique et aux personnes d’ascendance africaine.
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