démarrage de la campagne référendaire sur fond de contestations

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démarrage de la campagne référendaire sur fond de contestations
démarrage de la campagne référendaire sur fond de contestations

Africa-Press – Mali. 8 463 084 d’électeurs dont 4 071 508 femmes répartis dans 24 416 bureaux de votes et 13 240 centres sont attendus pour le référendum constitutionnel du 18 juin

La campagne du référendum constitutionnel du 18 juin au Mali a démarré vendredi 2 juin à minuit et prendra fin le vendredi 16 juin 2023 à minuit sur toute l’étendue du territoire national du Mali, a annoncé l’autorité indépendante de gestion des élections.

Annonçant le démarrage de la campagne, le président de l’autorité indépendante de gestion des élections, Moustapha Cissé, a invité tous les acteurs du processus électoral à la préservation des valeurs démocratiques, de justice, de liberté, de solidarité, de respect et de tolérance.

Il a également appelé tous les citoyens, partis politiques, Organisations de la société civile, hommes et femmes de médias, à s’abstenir de toute action pouvant mettre en péril, la stabilité du Mali.

« Pour arriver à cette étape décisive, le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation et l’autorité indépendante de gestion des élections ont réalisé d’importantes activités préparatoires de scrutin pour créer les conditions d’exercice du droit de vote pour chaque citoyen » a indiqué la même source affirmant que « ces actions se poursuivront jusqu’à la fin des opérations référendaires ».

La Coordination des Mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS), condamne avec rigueur une ”mascarade de campagne de vulgarisation du projet qui n’est rien d’autre qu’une campagne en faveur du OUI avant même l’ouverture officielle de la campagne, donc en violation de la loi électorale”.

Youssouf Daba Diawara coordinateur général de la CMAS se dit inquiet de la stabilité et de la paix du Mali et tient les autorités de la transition pour responsable des éventuelles conséquences de ce passage en force.

Selon les partis, regroupements politiques et organisations de la société civile signataires de l’Appel du 20 février 2023 pour sauver le Mali « la Charte de la transition qui organise et gère la transition, au respect de laquelle, le Président de la Transition s’est également engagé devant la justice de son pays, ne lui donne non plus, un quelconque mandat de modifier la Constitution en vigueur, à fortiori, de doter le pays d’une nouvelle Constitution, par un passage par la force ».

La Ligue Malienne des Imams et Érudits pour la Solidarité islamique au Mali (Limama) avait pour sa part appelé, tous les musulmans patriotes à voter contre le projet de la nouvelle Constitution dans sa forme actuelle. Elle dénonce le maintien du principe de laïcité de l’Etat par rapport à la Constitution de 1992 et réclame « le retrait pur et simple du mot laïcité du projet constitutionnel » et de le remplacer par « Etat multiconfessionnel ».

La Ligue Malienne des Imams et Érudits pour la Solidarité islamique au Mali (Limama), la Coordination des Mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS), le Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitution, les partis, regroupements politiques et organisations de la société civile signataires de l’Appel du 20 février 2023 pour sauver le Mali tous battent campagne contre le ”Oui”.

Ces Organisations déplorent, entre autres « l’indisponibilité des cartes d’électeurs biométriques pour la moitié des citoyens régulièrement inscrits, et la non installation des démembrements de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections dans une grande partie du territoire national, plus des deux tiers du territoire étant plongés dans l’insécurité généralisée, échappent encore au contrôle du pouvoir central de Bamako, entre autres. Un simple survol de notre droit positif suffit de se convaincre qu’en plus du défaut de qualité de l’initiateur du projet de nouvelle Constitution, aucune condition n’est réunie pour aller à un référendum irrégulier en vue de son adoption ».

Moustapha Cissé Président de l’AIGE rassure pour sa part : « nous avons élaboré à la date, à l’heure où je vous parle, l’ensemble des documents électoraux. Quand je dis documents électoraux, vous avez tous les documents dont on a besoin pour organiser l’élection qui ont été élaborés ici au Mali en un temps record. Les cartes d’électeurs pour la première fois, nous avons élaboré, nous avons confectionné des cartes directeurs ici en République du Mali, dans un délai record de 10 jours sur un délai contacteur de 12 jours ».

« Nous avons les cartes, elles ont été confectionnées et imprimées, donc nous avons fait la transposition de tout ce qui a comme élément d’identification du citoyen de l’électeur. Donc en termes d’impression, sur la carte d’électeur et les cartes sont disponibles aujourd’hui, les cartes sont en train d’être déployées et mises à la disposition des coordinations de l’AIGE, des structures administratives sur l’ensemble du territoire » a-t-il ajouté.

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