Africa-Press – Mali. Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire, se prépare à accueillir une installation américaine avancée destinée à l’exploitation de drones, dans le cadre d’un renforcement de la coopération militaire avec les États-Unis, notamment dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest.
Le projet a été annoncé lors d’une rencontre entre le ministre ivoirien de la Défense Téné Birahima Ouattara, l’ambassadrice américaine Jessica Davis Ba et le général Michael Langley, commandant de l’Africom, à Abidjan.
Changement dans l’approche américaine
Au cours de la réunion, les deux parties ont précisé que le projet ne prévoit pas l’établissement d’une base militaire américaine traditionnelle, mais se limite à la création d’un site pour opérer des drones dotés de technologies de pointe afin de soutenir la surveillance aérienne et répondre aux menaces sécuritaires.
Le général Langley avait initialement proposé de construire l’installation à Korhogo, dans le nord du pays, mais les autorités ivoiriennes ont rejeté cette option en raison de la proximité du site avec un aéroport commercial, la jugeant peu pratique.
En remplacement, le gouvernement a décidé d’affecter une partie de la base aérienne militaire de Bouaké, au centre du pays, pour la mise en œuvre du projet.
Partenariat fondé sur le « respect mutuel »
Les États-Unis ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité du partenariat militaire avec la Côte d’Ivoire, notamment en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans la région.
L’ambassadrice américaine a salué ce qu’elle a qualifié de « coopération efficace et respect mutuel » entre les armées américaine et ivoirienne, en particulier dans les domaines du renforcement des capacités techniques et opérationnelles, ainsi que dans le partage de renseignements.
Les autorités ivoiriennes ont de leur côté réaffirmé leur engagement à renforcer ce partenariat et à créer les conditions nécessaires pour assurer le succès de la coopération sécuritaire et militaire avec Washington, dans un contexte de menaces terroristes croissantes dans plusieurs pays voisins, notamment au Sahel.
Contexte sécuritaire tendu
Ce projet s’inscrit dans un climat de tensions sécuritaires croissantes en Afrique de l’Ouest, où plusieurs pays sont confrontés à une intensification des activités de groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique.
La présence de ces groupes a conduit des puissances internationales comme les États-Unis à accroître leur présence sécuritaire à travers des partenariats bilatéraux, évitant toutefois l’installation de bases permanentes susceptibles de susciter des controverses.
Washington cherche, par le biais de ces infrastructures, à renforcer les capacités de ses partenaires à détecter et anticiper les menaces, tout en respectant leur souveraineté nationale.
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