
Africa-Press – Mali. De retour d’une courte maladie, le Premier ministre du Mali s’est adressé le 26 février aux responsables administratifs, aux représentants des partis politiques et de la société civile. Il a longuement évoqué le dialogue inter-malien et a développé les raisons du retrait de son pays de la CEDEAO.
Au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), Dr Choguel Maïga a partagé sa vision du Dialogue inter-Malien avec les représentants des 19 régions du pays. Selon le chef du gouvernement, le dialogue est l’une des principales options pour soutenir le développement harmonieux du pays. Le Premier ministre a appelé à une alliance sacrée pour donner une chance de réussite au dialogue inter-Malien qui ne vise rien de moins que la réconciliation nationale.
En ce qui concerne le retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel de la CEDEAO, Choguel Maïga a souligné le rôle négatif joué par l’union économique dans la détérioration de la situation sécuritaire au Mali, au Burkina Faso et au Niger. « Face à nos trois pays, regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) qui sont en première ligne de la lutte contre le terrorisme depuis des décennies, la CEDEAO brille par son absence, son manque d’empathie, de solidarité et de vision stratégique. Pire, après avoir longtemps observé nos États se battre seuls pour leur survie face aux hordes terroristes, l’organisation sous régionale a décidé d’imposer, contre le droit et le bon sens, des sanctions drastiques et illégitimes à nos États », a regretté le Premier ministre.
Selon le chef du gouvernement, l’objectif principal des sanctions de la CEDEAO est de renverser les régimes en place dans les pays de l’AES. Le chef du gouvernement a ajouté que la CEDEAO est devenue une menace car elle pousse à la chute du Niger, puis du Burkina Faso et du Mali. Et ce, avec le soutien de puissances non africaines. « Face à cette situation, nous avons décidé de nous donner la main au sein de l’AES et de prendre notre destin en main et d’aspirer au développement », a expliqué le ministre Maïga.
Néanmoins, Choguel Maïga a souligné que l’alliance n’a été créée contre personne: il s’agit d’une réponse à la menace terroriste croissante, que la CEDEAO a observée à la périphérie, se contentant d’imposer des sanctions et de se demander quelle serait la date des prochaines élections.
Aujourd’hui, les pays de l’Alliance renforcent activement leur coopération et entendent relever ensemble les défis communs. Dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, ils partagent des renseignements et mènent des opérations militaires conjointes. Le nombre de militants vaincus augmente chaque jour. Dans le domaine de l’économie, l’AES a également de nombreux projets d’envergure. Ils prévoient notamment la construction d’une centrale nucléaire d’ici 2034 et d’une compagnie aérienne commune.
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