Au Mali, l’armée procède à des frappes de drones à Kidal

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Au Mali, l’armée procède à des frappes de drones à Kidal
Au Mali, l’armée procède à des frappes de drones à Kidal

Africa-Press – Mali. Des frappes aériennes ont fait plusieurs victimes ce 7 novembre dans la ville du nord du pays. Contrôlée par les groupes rebelles, celle-ci est dans le viseur de l’armée malienne et de la junte d’Assimi Goïta.

Ce 7 novembre, vers 7 heures du matin, des drones des Forces armées maliennes (Fama) ont frappé la ville de Kidal, dans le nord du Mali. Trois attaques ont été rapportées par les responsables du Cadre stratégique permanent (CSP), la coalition de groupes rebelles à dominante touarègue qui se bat contre la junte au pouvoir à Bamako. L’armée malienne n’a, elle, pas encore commenté ces opérations.

Dans un communiqué, le CSP « condamne avec énergie ces pratiques terroristes et lâches de la junte terroriste, qui ne feront que renforcer sa détermination à s’imposer en tant que peuple sur ces terres ancestrales ». D’après les rebelles, les frappes ont fait quatorze morts, dont huit enfants.

Depuis le départ de la Minusma (la mission de l’ONU au Mali) de Kidal la semaine passée, les mouvements rebelles ont repris le contrôle du camp de la ville jusqu’à présent occupé par les casques bleus. De son côté, l’armée malienne, dont un important convoi est parti de Gao au début d’octobre, est positionnée à Anéfis, à 11o kilomètres au sud de Kidal.

Frappes simultanées

C’est de là que seraient partis des drones TB-2 de fabrication turque ce matin. D’après les informations du CSP, une première frappe aurait touché l’ancien camp de la Minusma sans faire de victime. Une deuxième, à 500 mètres, aurait atteint les environs d’une école où se trouvaient des enfants. Enfin, la troisième frappe aurait ciblé une réunion de notables au nord de la ville.

Ces attaques surviennent après une première frappe de drones dans la nuit du 3 au 4 novembre, qui n’avait fait que de légers dégâts matériels. L’armée malienne avait alors décrit une mission de surveillance aérienne nocturne qui avait « permis d’identifier plusieurs opérations terroristes en cours de préparation dans le camp abandonné de la Minusma à Kidal ».

D’autres camps onusiens à rétrocéder

Voilà près de trois mois que les combats ont repris dans le septentrion malien entre l’armée et les groupes indépendantistes. Après s’être soulevés contre l’État central en 2012, ces groupes avaient signé un accord de paix en 2015 avant de reprendre les armes en août dernier.

La question de la rétrocession des emprises de la Minusma, qui doit encore quitter les camps de Gao, Ansongo, Mopti et Bamako, est au cœur du conflit. Kidal, berceau des différentes rébellions touarègues depuis l’indépendance du Mali, échappe toujours au contrôle de l’État. La ville est surtout un enjeu majeur pour la junte d’Assimi Goïta, qui a promis de la reconquérir.

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