Africa-Press – Mali. Toutefois, aucun acte de procédure n’est effectué tant que l’État contre lequel la requête est formée n’a pas accepté la compétence de la Cour aux fins de l’affaire.
La Cour internationale de justice (CIJ) a indiqué vendredi que le Mali a déposé, le 16 septembre courant, une requête introductive d’instance contre l’Algérie au sujet d’un différend concernant la prétendue « destruction par les forces de défense de l’Algérie d’un drone de reconnaissance des Forces armées et de sécurité du Mali au cours d’une mission de surveillance sur le territoire malien » dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025.
En effet, le Mali a annoncé le 4 septembre dernier avoir déposé auprès de la CIJ une requête contre l’Algérie, qu’elle accuse d’avoir détruit un drone de son armée dans l’espace aérien malien.
Bamako considère cet acte comme une « agression flagrante », l’inscrivant dans une série d’« actes hostiles » qui, selon les autorités, « démontrent une collusion malsaine entre le régime algérien et les groupes terroristes ».
Le gouvernement malien affirme vouloir obtenir réparation par les voies du droit international.
De son côté, le ministère des Affaires étrangères de l’Algérie a indiqué vendredi dans un communiqué consulté par Anadolu que « la démarche du Mali vise manifestement une tentative d’instrumentalisation de cet auguste organe judiciaire des Nations Unies dans une tentative désespérée de recherche de bouc émissaire qui l’exonérerait de ses responsabilités dans la tragédie que les autorités militaires infligent au Mali frère ».
La même source indique que « cette manœuvre est trop grossière pour être crédible », ajoutant que « l’Algérie ne s’en rendra pas complice » avant de souligner qu’« elle notifiera, en temps opportun, à la Cour internationale de justice son refus de procédure manœuvrière ».
Enfin la Cour internationale de Justice a déclaré: « Lorsque le demandeur entend fonder la compétence de la Cour sur un consentement non encore donné ou manifesté par l’État contre lequel la requête est formée, la requête est transmise à cet État. Toutefois, elle n’est pas inscrite au rôle général de la Cour et aucun acte de procédure n’est effectué tant que l’État contre lequel la requête est formée n’a pas accepté la compétence de la Cour aux fins de l’affaire ».
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