Africa-Press – Mali. Le rideau est tombé ce jeudi 18 décembre 2025 sur la session ordinaire d’octobre du Conseil national de Transition (CNT). Lors d’une séance plénière solennelle tenue au Centre International de Conférences de Bamako (CICB) sous la présidence de l’Honorable Malick Diaw, l’organe législatif a achevé 75 jours de travaux intensifs par un acte fort: l’adoption d’une loi d’habilitation cruciale pour la continuité de l’État.
Un vote unanime pour la continuité de l’action publique
Le point d’orgue de cette journée a été l’adoption, à l’unanimité des 116 membres présents, du projet de loi autorisant le Gouvernement à légiférer par voie d’ordonnance durant les trois mois de vacances parlementaires à venir.
Initié par le Ministre de la Refondation de l’État, M. Bakary Traoré, ce texte garantit la célérité de l’action gouvernementale dans quatre domaines régaliens:
-La création et l’organisation des services publics.
-L’organisation de la production.
-Les statuts du personnel.
-Les traités et accords internationaux.
Le ministre a toutefois rappelé que cette « carte blanche » temporaire reste soumise à la rigueur parlementaire, les ordonnances devant être déposées pour ratification dès l’ouverture de la session d’avril 2026.
Droits de l’Homme: Un contrôle démocratique rigoureux
Parallèlement à ce vote, les membres du CNT ont examiné le rapport annuel 2024 de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Ce débat a permis de poser un diagnostic sans complaisance sur l’état des libertés au Mali, abordant des sujets sensibles tels que la situation carcérale, les droits économiques et sociaux, ainsi que la protection des populations les plus vulnérables.
Bilan d’une session sous le signe de la « Gouvernance de rupture »
Dans son discours de clôture, l’Honorable Malick Diaw a dressé un bilan très positif. Durant cette session, le CNT a examiné une vingtaine de textes et adopté plus de la moitié d’entre eux, dont la pièce maîtresse: la Loi de Finances 2026. Ce budget, désormais géré en « mode programmes », vise à consolider la souveraineté économique du Mali tout en intensifiant l’effort de défense nationale.
Le Président Diaw a également souligné la modernisation interne de l’institution. Avec la signature récente d’un manuel de procédures administratives et financières, le CNT parachève son arsenal de transparence. Pour Malick Diaw, ces outils consacrent l’avènement d’une « gouvernance vertueuse et de rupture », faisant de l’exemplarité du parlement un pilier de la Refondation.
Après avoir salué l’engagement des membres de l’organe législatif, le Président a officiellement déclaré close la session d’octobre, donnant rendez-vous pour la session ordinaire d’avril 2026.
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