Que reste-t-il du M5 ?

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Que reste-t-il du M5 ?
Que reste-t-il du M5 ?

Africa-Press – Mali. Le Mouvement M5-rfp qui a été le fer de lance de la chute du Régime défunt, est aujourd’hui dans une léthargie. En effet, le Mouvement du 5 juin, à la pointe de la contestation face au Régime IBK pendant des mois, peine aujourd’hui à peser sur l’échiquier politique nationale, malgré que le M5-rfp soit désormais associé à l’exercice du pouvoir à travers Choguel K Maïga (ancien président du comité stratégique du M5) qui dirige le Gouvernement de Transition.

Dès la chute d’IBK, le M5-rfp a en effet perdu quelques têtes d’affiche lors de la recomposition des autorités de l’État. Des personnalités comme Nouhoum Sarr, important Acteur de la jeunesse du mouvement, ou l’activiste Adama Ben Diarra ont rejoint le CNT, qui fait office d’organe législatif. Et les signaux nombreux de divisions s’étalent chaque jour un peu plus…

Alors qu’aujourd’hui le premier ministre, Choguel K. Maïga doit fait face à une offensive d’une coalition hétéroclite de la classe politique. Celle-là qui avait méprisé le combat du M5RFP contre les dérives du pouvoir IBK, en soutenant le Roi fainéant ou en se vautrant dans l’attitude stérile du spectateur du mouvement populaire., le M5 pouvait l’aider, et servir de bouclier si la direction était restée en de bonne main comme celle de Mme Sy Kadiatou Sow, la dame de fer, dommage qu’elle a préféré démissionner de la présidence (pour des raisons personnelles). Elle ne voulait surtout pas être un faire-valoir à la tête du mouvement et depuis sa démission, le mouvement bat de l’aile pour ne pas dire qu’elle est dans l’agonie. Alors qu’un M5 fort pouvait être un rempart pour Choguel (issu du mouvement) et la transition. Aujourd’hui, conscient de la faiblesse du M5, les adversaires de Choguel sont entrain de le considérer comme l’homme à abattre. Donc il urge pour les responsable du mouvement de se mobiser et de remobiliser les troupes pour éviter une mort certaine à ce mouvement qui a su donner de l’espoir aux Maliens à travers une lutte farouche contre le régime IBK.

En effet, le M5-rfp a été à la pointe de la contestation contre la mauvaise gouvernance de l’ancien Régime. Le M5- RFP n’a cessé de dénoncer la mauvaise gouvernance et le gouffre dans lequel IBK et son Régime avaient plongé le pays. Ce combat a finalement abouti, le 18 août 2021, avec la chute IBK de ce régime de destruction nationale.

Après l’installation des Autorités de la Transition et face à la tournure que prenait la direction de la donne politique, le mouvement n’avait pas hésité à monter au créneau pour prévenir des risques d’impasse sur le chemin emprunté par les Autorités de l’époque. Et il ne s’est pas simplement contenté de dénoncer. A l’appui, il proposait toujours des pistes de solutions à travers des déclarations du M5 dont, entre autres : « La création d’un organe unique et indépendant de gestion des élections ; la relecture de l’Accord de paix ; la réduction du train de vie de l’Etat par un changement volontariste de la gouvernance des affaires publiques ; la mise en œuvre des audites attendues des Institutions et des financements publics… ».

Alors le M5-RFP est obligé de conduire cette bataille de salubrité nationale en évitant de prêter le flanc à des compromissions qui ne manqueront pas d’enfoncer durablement le pays dans la chienlit, voire dans des phénomènes qui risqueront même de banaliser la notion de bonne gouvernance, exigence pourtant non négociable. On ne soigne pas un mal à moitié, dit-on. Or, nul n’ignore l’état désastreux dans lequel sont plongés les finances publiques, l’armée nationale, la sécurité publique, la quiétude populaire, etc. Les inquiétudes nationales anesthésient l’énergie nationale, les massacres suivis de deuils ôtent à la nation tout entière ce qui lui reste d’espoir. Mohamed Sylla

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