Africa-Press – Niger. Inflation, coûts des transports et des composants, problèmes d’approvisionnement, incertitudes économiques… Le cocktail explosif est actuellement réuni pour que le marché africain des smartphones freine des quatre fers. Selon une étude trimestrielle publiée par le cabinet américain d’intelligence économique International Data Corporation (IDC) 18,1 millions de smartphones ont été expédiés sur le continent au deuxième trimestre de 2022, soit une décélération de 7,9 % des livraisons par rapport au trimestre précédent, et ce, pour le quatrième trimestre consécutif.
Transsion progresse, Samsung et Xiaomi à la traîne
Toujours dominant, le groupe chinois Transsion, constructeur des smartphones de marques Tecno, Itel et Infinix (7,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2021), tire son épingle du jeu en représentant 48 % des envois de terminaux sur le continent. Cette part de marché ne connaît néanmoins qu’une croissance de 1 point par rapport à la même période en 2021. Au cours du premier trimestre de 2022, « les marques de Transsion ont vu leur première baisse de ventes depuis la pandémie de Covid-19, principalement en raison de la faiblesse des marchés africains du segment inférieur [consommateurs à faibles revenus achetant principalement les modèles bas de gammes d’Itel, ndlr] », soulignait, au mois de juin, une analyse du cabinet Counterpoint pour l’Afrique et le Moyen-Orient.
D’après les chiffres d’IDC, et loin derrière le groupe de Shenzhen, le coréen Samsung reste numéro deux, avec 25,8 % de parts de marché (avec des ventes en baisse de 11,3 % en glissement annuel), devant 6,6 % pour le chinois Xiaomi, dont le nombre de commandes a reculé de 8,3 % sur un an.
Des signaux positifs
« Pour l’avenir, IDC s’attend à ce que les expéditions de smartphones vers l’Afrique augmentent de 16,9 % en glissement trimestriel au troisième trimestre 2022 et de 9,5 % supplémentaires au quatrième trimestre 2022 », rassure le cabinet.
Autre signal positif pour le secteur, les livraisons de feature phones, ces terminaux dotés d’une connexion 3G ou 4G, de clavier numérique et ne coûtant que quelques dizaines de dollars, ont quant à elles progressé de 10,6 % comparé au premier trimestre. Les opérateurs du continent misent en partie sur ce type d’équipement pour accélérer la pénétration de l’internet mobile dans les zones rurales. Quelque 575 millions d’Africains vivant pourtant en zone couverte n’utilisent toujours pas l’internet mobile.
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