Pourquoi l’introduction en Bourse de Coca-Cola Africa fait pschitt

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Pourquoi l’introduction en Bourse de Coca-Cola Africa fait pschitt
Pourquoi l’introduction en Bourse de Coca-Cola Africa fait pschitt

Musinguzi Blanshe

Africa-Press – Niger. Malgré un chiffre d’affaires de près de 96 milliards de dollars prévu en 2023, la première cotation de Coca-Cola Beverages Africa attendra. Son PDG explique pourquoi.

Depuis l’annonce d’avril 2021, le projet de double cotation de Coca-Cola Beverages Africa (CCBA) à Johannesburg et à Amsterdam est en suspens, les marchés internationaux de capitaux étant confrontés au ralentissement économique actuel.

« Globalement, très peu d’introductions en bourse se concrétisent parce que les conditions ne sont clairement pas réunies », explique Jaques Vermeulen, PDG de CCBA, à Jeune Afrique en marge du CEO Forum 2023, qui s’est tenu le 5 juin à Abidjan. « Nous attendons que les marchés se stabilisent. »

Baisse de l’introduction en Bourse

L’année avait pourtant bien commencé avec le retour de Premier Group, une entreprise de biens de consommation, à la Bourse de Johannesburg (JSE) en mars, après avoir été retirée de la cote il y a 18 ans.

D’un bout à l’autre du continent, les annonces encourageantes se succèdent. En février, le gouvernement égyptien a promis de coter les actions de 32 entreprises publiques dans un délai d’un an. Au Kenya, le président William Ruto s’est également engagé à coter les entreprises d’État pour relancer le marché boursier après six ans d’absence de cotation à la bourse de Nairobi.

Pourtant, le ralentissement de l’économie mondiale se fait toujours sentir. Au niveau mondial, alors qu’un nombre record d’introductions en bourse a été enregistré en 2021, l’activité d’introduction en bourse a chuté de 45 % (opérations) et de 61 % (produits) en 2022, en raison de la baisse des valorisations et de la mauvaise performance du marché boursier, selon Ernst & Young.

Modification des habitudes d’achat

Depuis la pandémie, il y a eu une réduction substantielle des capitaux propres levés sur le marché et un nombre décourageant de retraits de la cote sur le JSE. Selon les informations recueillies auprès la Bourse sud-africaine, il y a eu 79 radiations en 2022 contre 21 en 2020. « J’ai parlé à des conseillers en investissement. Nous prendrons notre temps et, au moment opportun, nous introduirons CCBA en bourse », estime Jacques Vermeulen. Selon lui, l’industrie des boissons non alcoolisées ne s’est pas encore remise des effets de la pandémie qui a incité les clients à modifier leurs habitudes d’achat. « Nous avons vu les coûts augmenter dans la chaîne d’approvisionnement, sans revenir aux niveaux d’avant la pandémie », ajoute-t-il.

En outre, l’inflation a été une arme à double tranchant, affectant à la fois le revenu disponible des consommateurs et les coûts de production et de transport des fabricants. Bien que l’entreprise ait augmenté ses prix, tous les coûts de production n’ont pas été répercutés sur les clients, explique Vermeulen. Au lieu de cela, l’entreprise se concentre sur l’amélioration de la productivité, de l’efficacité et de l’innovation de la chaîne de valeur afin de gérer les coûts. « Le fait que nous soyons une organisation en croissance nous amène à envisager différemment la tarification de nos produits. Nous cherchons à fournir des produits abordables et pertinents pour nos clients », explique le PDG.

Enthousiasme

L’accord de libre-échange continental africain (Zlecaf) pourrait aider à résoudre les problèmes de chaîne d’approvisionnement pour les entreprises qui font des affaires dans plusieurs pays, grâce à une harmonisation des politiques, des pratiques douanières communes, de la libéralisation et normalisation des taxes et des droits de propriété, espère Jacques Vermeulen. « Toutefois, les pays ont des approches différentes en ce qui concerne l’application de la politique », concède-t-il.

Selon un rapport de Statista, les revenus du marché des boissons non alcoolisées atteindront 96,14 milliards de dollars en 2023 en Afrique, avec une croissance annuelle de 10,16 %. Selon Vermeulen, il s’agit là d’une formidable opportunité de croissance pour la CCBA, qui peut ainsi se développer sur le continent. « Je suis très enthousiaste quant à l’avenir du secteur des boissons », conclut-il.

La Source: JeuneAfrique.com

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