Africa-Press – Niger. Le ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Abdoulaye Seydou, s’est entretenu, le mercredi 21 mai 2025 à son cabinet, avec ceux de la chaîne de production, d’importation et de commercialisation du ciment notamment. Ces échanges ont essentiellement porté sur le respect de la réduction du prix du ciment 32.5 dont le but est de rendre ce produit disponible et accessible aux citoyens. Il s’est agi pour le ministre Abdoulaye Seydou d’appeler ces acteurs à leur sens de responsabilité quant au respect de cette mesure.
Le ministre du Commerce et de l’Industrie a d’abord rappelé que cette mesure de réduction du prix du ciment 32.5 a été prise pour pallier les dégâts causés par les inondations sur les infrastructures. Le but est d’aider la population à prendre des mesures de protection. C’est ainsi que le prix plafond a été décidé selon les régions ; et pour Niamey, il était fixé à 55 000 FCFA.
Pour que cette mesure soit effective, a souligné le ministre en charge du Commerce, l’Etat a consenti plus de 4 milliards de FCFA de sacrifices. Mais, l’application de cette mesure rencontre toujours des difficultés. Autrement dit, son effectivité n’est pas toujours une réalité du fait du problème de disponibilité qui persiste, mais aussi de la surenchère, du détournement des cargaisons et autres impositions. « Nous ne souhaitons pas prendre un certain nombre de mesures coercitives. Mais, si cela est nécessaire, nous allons appliquer la loi sans aucune faiblesse. C’est une instruction des plus hautes autorités du Niger car l’Etat ne peut pas renoncer à des droits fiscaux à travers des exhortations qui sont accordées au niveau du transport et autres et que certains s’organisent pour se les approprier au détriment de l’Etat et de la population », a-t-il expliqué. Le ministre en charge du Commerce a souligné que cela est inadmissible dans ce contexte de la refondation. « On ne peut pas nous imposer une révision du prix par la surenchère. Il faut que chacun joue son rôle et sa partition», a-t-il ajouté.
M. Abdoulaye Seydou a exhorté les différents acteurs à être transparents par rapport aux informations qu’ils communiquent. Il faudrait que le nombre annoncé de camions chargés depuis l’usine soit le même à la destination. « Tout ce que nous pouvons faire comme soutien à tous les acteurs de la chaîne pour qu’ils s’en sortent, nous le ferons en fonction de nos moyens et nos possibilités. Nous allons vous accompagner, même s’il s’agit de faire le plaidoyer, mais on ne peut pas nous imposer un rythme ou un comportement. Nous allons échanger avec le ministre en charge du Transport au sujet des difficultés liées au transport», a-t-il assuré.
Le ministre en charge du Commerce a dit qu’il est également inadmissible que 10 camions entrent à Niamey et qu’on ne retrouve le ciment 32.5 à aucun point de vente. « Un dispositif de suivi est en train d’être mis en place. Si l’Etat renonce à certains avantages, c’est pour aider ou soutenir la population. Mieux, avant cette mesure de réduction du prix, ce produit se vendait à 55 000 FCFA à l’usine contre 45 000 FCFA après cette mesure, soit une diminution du prix d’achat à la source de l’ordre de 20%, sans compter la diminution des prix des hydrocarbures à la pompe ».
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