Africa-Press – Niger. La Haute Autorité de Protection des Données à caractère Personnel (HAPDP), en partenariat avec le Projet d’Identification Unique pour l’Intégration Régionale et l’Inclusion en Afrique de l’Ouest (WURI), organise du 21 au 22 mai 2025 à Bangoula, un atelier de validation du rapport sur les modalités pratiques de l’opérationnalisation de la formation de certification des correspondants à la protection des données à caractère personnel. L’objectif visé est de valider le curricula qui a été établi, ainsi que les questions d’ordre pratique pour la future formation de ces correspondants. L’ouverture des travaux a été présidée par M. Nafiou Maman Lawan, représentant du ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information.
Durant deux jours, les participants auront à parcourir un document qui a été déjà élaboré de façon participative, à veiller à améliorer éventuellement le contenu et à l’adopter en vue de commencer la formation des délégués et des correspondants à la protection des données.
A l’ouverture des travaux, le représentant du ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information a rappelé que les données à caractère personnel sont devenues une ressource essentielle et précieuse à l’ère numérique. Leur importance est multi-facettes, touchant à la fois les individus, les entreprises et la société dans son ensemble. Pour les individus, a-t-il dit, la protection des données personnelles est avant tout une question de respect de la vie privée et de contrôle. « C’est la capacité de choisir quand, comment et dans quelle mesure les informations vous concernant sont protégées et partagées. Pour les institutions et les entreprises, la gestion et la protection des données personnelles représentent un enjeu stratégique, économique et de confiance. Au niveau sociétal, la protection des données personnelles est un pilier de la liberté individuelle », a-t-il indiqué.
M. Nafiou Maman Lawan a, par ailleurs, précisé que les données à caractère personnel sont au cœur des vies numériques et réelles. Leur protection n’est plus une simple formalité technique ou légale, elle est une nécessité fondamentale pour garantir la sécurité, la liberté et la confiance dans la société de plus en plus connectée.
Pour sa part, le Secrétaire Général de la HAPDP, M. Seyni Gado Moussa, a relevé que l’une des principales missions de la Haute Autorité de Protection des Données à caractère Personnel est d’assurer la conformité des responsables des traitements. Que les personnes soient conformes à la législation qui réside dans la loi 2022-59. Pour assurer cette fonction, a-t-il poursuivi, la HAPDP s’est donné la peine d’outiller les responsables de traitement dans la collecte et le traitement. « La meilleure manière de le faire, c’est de faire en sorte qu’ils puissent avoir des cadres techniques sur lesquels ils vont se baser pour améliorer chaque jour, cette collecte et traitement pour que la personne humaine soit respectée au mieux, notamment dans sa vie privée. C’est pourquoi, la HAPDP a fait appel aux différents responsables de traitement, que ça soit dans le secteur public ou secteur privé, pour initier une certification en matière de protection des données. Et, cette certification a pour base légale les articles 79 et 80 de la loi qui assignent comme obligation à un responsable de traitement, d’avoir un correspondant à la protection des données dont le rôle est d’amener cette entité à respecter la législation en matière de protection », a précisé le SG de la HAPDP.
Pour M. Seyni Gado Moussa, chaque correspondant aura l’obligation au sein de son entité administrative ou de son entité commerciale, d’insuffler les différents principes, et de veiller au respect des différents principes de la protection des données. « C’est une initiative qui a son originalité. Et j’espère qu’avec le concours des uns et des autres, nous allons pouvoir réussir ce défi », a-t-il conclu.
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