La Calebasse: Récipient en Déclin en Milieu Urbain

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La Calebasse: Récipient en Déclin en Milieu Urbain
La Calebasse: Récipient en Déclin en Milieu Urbain

Africa-Press – Niger. La calebasse, communément appelé ‘’korya’’ en Hausa et ‘’Gassou’’ en Zarma, est utilisée traditionnellement comme récipient. Il s’agit du fruit du calebassier, une plante de la famille des bignoniacées qui, une fois vidé et séché peut servir à contenir des liquides ou des aliments. En Afrique, elle est souvent utilisée lors des cérémonies religieuses. Elle sert parfois de décoration ou dans la fabrication d’instruments de musique. Cependant, de nos jours, l’utilisation de la calebasse tant à disparaitre progressivement au profit d’outils modernes tels que les ustensiles en plastique.

Explorer ces ustensiles en voie de disparition permet de comprendre leur importance culturelle et leur utilité dans la cuisine nigérienne. Selon les explications de M. Bagué, commerçant grossiste au marché de Katako, les calebasses sont principalement importées du Nigeria. « Une fois arrivées au Niger, on les transporte par charrette jusqu’à destination. Nous les travaillons à la main pour qu’elles deviennent lisses et propres avant de les revendre. Ce business est très bénéfique dans la mesure où il permet de gagner dignement sa vie. Avec cette activité, j’arrive à subvenir aux besoins de ma famille. J’ai duré dans cette activité », a-t-il confié.

Selon ce revendeur, les calebasses sont plus utilisées en milieu rural qu’en milieu urbain. Ce qui fait la filière n’a le vent en poupe qu’au niveau des marchés ruraux. « La majorité des gens qui les utilisent en ville sont les vendeuses de boule de mil. La clientèle se fait quelques fois rare. Les prix varient en fonction de la taille demandée. Nous vendons de 500 jusqu’à 3000 FCFA la calebasse », a-t-il expliqué.

Amadou Adamou, un charretier, négocie le prix des calebasses pour aller les revendre en détail en ville. « Je revends ces calebasses de 750 FCFA à 4000 FCFA. Il y a même les petites calebasses de 250 F. Généralement, ce sont les femmes peulhes évoluant dans la vente du lait de vache qui en achètent. J’ai fait une dizaine d’années dans ce métier et je gagne bien ma vie. On peut écouler plus d’une dizaine de calebasses par jour », a-t-il dit. Selon hadjia Meri, une vendeuse de « hourra », la calebasse est un récipient très pratique. « Nous l’utilisons pour la vente de hourra depuis plusieurs années, malgré l’apparition de nouveaux ustensiles modernes conçus à base de caoutchouc ou plastique. Nous maintenons toujours les calebasses traditionnelles car, celles-ci sont plus consistantes que les récipients en plastique », a-t-elle souligné.

Quant à Yaou, un vrai amateur de « hourra », il a indiqué que la calebasse est un récipient approprié pour boire tranquillement sa boule de mil. « La calebasse a une odeur particulière qui me motive à prendre encore et encore ma boule », a-t-il confié.

Rabi I. Guero (ONEP)

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