Conférence Presse PCM ABN Renforcer Ancrage Politique

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Conférence Presse PCM ABN Renforcer Ancrage Politique
Conférence Presse PCM ABN Renforcer Ancrage Politique

Africa-Press – Niger. Le président du Conseil des ministres (PCM) de l’Autorité du Bassin du Niger et ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement du Burkina Faso, M. Roger Baro, a animé une conférence de presse le samedi 30 août 2025 au siège du Secrétariat exécutif de l’ABN sis à Niamey. A travers sa sortie médiatique, le président du Conseil des ministres a réaffirmé l’attachement de l’ABN à la transparence, à la diffusion de l’information et à la valorisation des actions menées en faveur du développement durable du bassin du Niger.

La conférence de presse a également été marquée par le lancement du site web rénové de l’ABN qui constitue une étape majeure dans la modernisation de la communication institutionnelle pour assurer la visibilité des actions qu’elle mène en tant qu’instrument de coopération et de développement. Créée en 1980, l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) regroupe neuf États membres avec pour mission d’assurer la gestion intégrée et durable des ressources naturelles du bassin du fleuve Niger et de promouvoir la coopération entre les États membres.

En répondant aux questions des journalistes sur les priorités de son mandat et l’épineuse question de la mobilisation des fonds, notamment la contribution des partenaires externes qui financent une grande partie des projets et programmes en cette ère de refondation et de souveraineté prônée par les trois États de l’AES, le ministre Roger Baro a expliqué qu’en tant que nouveau président du Conseil des ministres de l’ABN, sa priorité est d’insuffler une nouvelle dynamique à l’institution qui est d’ailleurs très méconnue par beaucoup de responsables.

S’agissant des fonds de fonctionnement de l’ABN, il a parlé de façon anecdotique en soulignant que « lorsque vous dormez sur la natte des autres, vous dormez à terre », d’où l’urgence pour lui de doter d’abord l’institution d’un siège qui lui est non seulement propre, mais construit sur fonds propres mobilisés par les neuf États membres. Par ailleurs, l’autre priorité du président du Conseil des ministres de l’ABN est d’opérationnaliser le fonds régional pour le changement climatique pour atténuer les effets dus au changement climatique, car, malgré la contrainte financière internationale, il estime que l’ABN peut lever des fonds pour opérationnaliser ce mécanisme.

Il a méthodiquement expliqué que si les partenaires comme la Banque mondiale, la BAD ou la GIZ venaient à fermer leurs portes, sans systèmes endogènes de financement l’ABN va également fermer, et ce n’est pas bien, dit-il. Pour pallier une telle éventualité, il faut, selon lui, s’affranchir de ces financements, car si la GIZ sait que les pays ‘‘peuvent mobiliser 10 milliards d’euros’’, son apport ne sera qu’un complément, tandis que si tous les financements proviennent de l’extérieur, à un moment les pays feront uniquement ce que les bailleurs veulent. « Dans un système comme l’ABN, on ne peut pas travailler seul. Il faut mobiliser les partenaires sur vos priorités, et les priorités des neuf États membres sont connues et codifiées. Donc, il faut travailler. Vous avez vu les chiffres: on a parlé de 167 milliards de 2005 à 2025. Et actuellement, il y a près de 128 milliards en cours », a-t-il indiqué.

Pour ce qui est de la cohabitation au sein de l’ABN entre les pays de l’AES,et de la CEDEAO, le ministre Roger Baro a précisé que chaque entité a ses missions et ces missions ne sont pas contradictoires. « Dans l’ABN, c’est le travail technique en lien avec la question de l’eau qui doit être mobilisée pour la production agricole, la sécurité alimentaire, la question énergétique, la navigabilité et le tourisme. On travaille en équilibre et s’il y a des dossiers que l’ABN doit traiter avec la CEDEAO, on va suivre la voie diplomatique, mais on peut vous assurer qu’à ce niveau il n’y a aucun problème. Il n’y a aucun nuage entre ces institutions parce que chaque institution a ses missions qui sont bien définies et nous travaillons ensemble », a-t-il assuré.

Concernant la problématique de l’ensablement du bassin du fleuve, le président du Conseil des ministres a déclaré que des solutions sont en train d’être peaufinées dans la nouvelle vision. « Même si rien n’est fait actuellement, les acteurs ont pris conscience et vont préparer des projets dans ce sens. Mais pour ces projets, il faut travailler avec la mobilisation communautaire. Si nous attendons qu’on prépare des projets à X milliards pour venir, et puis il y a des gens qui sont assis à côté qui regardent, ça ne va pas marcher. Donc, il faut la mobilisation communautaire dans les pays où la partie du fleuve sera désensablée. S’il n’y a pas cette mobilisation, on va retomber dans l’ancien système projet », a-t-il conclu.

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