Africa-Press – Niger. Le Projet de Plateforme Intégrée pour la Sécurité de l’Eau au Niger (PISEN), financé par la Banque mondiale, a lancé, le samedi 30 août 2025 à Niamey, les activités des Organisations Non Gouvernementales (ONG) chargées de la mise en œuvre de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) et de la promotion de l’engagement citoyen. La cérémonie a été présidée par M. Adamou Chipkaw, directeur de la Promotion de la GIRE, représentant du Ministère de l’Envionnement, de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
Six ONG ont été retenues pour intervenir dans les régions d’Agadez, Diffa, Dosso, Maradi, Tillabéri et Zinder. Il s’agit du groupement DEMI-E et Eau Magique (Agadez), de l’ONG Éducation Santé et Environnement (Diffa), du consortium Karkara – IVDES (Dosso), de l’ONG GSC Taimakon Manoma (Maradi), de l’ONG ADLI (Tillabéri) et de l’ONG ADL (Zinder). Pour la région de Tahoua, le processus de sélection se poursuit.
Ces ONG auront pour mandat de créer et redynamiser les Associations des Usagers de l’Eau (AUE), d’installer les organes GIRE dans les dix sous-bassins ciblés, de former les acteurs locaux et d’assurer un appui technique pendant une période de deux ans.
Dans son intervention, le coordonnateur national par intérieur du PISEN, M. Daouda Moussa, a souligné l’importance de ce projet pour l’avenir du pays: « Ce projet ambitieux est une pierre angulaire pour la sécurité de l’eau au Niger. Il vise à mobiliser les communautés, renforcer leur rôle dans la gestion durable et transparente des ressources hydriques, et instaurer un dialogue social constructif », a-t-il déclaré.
Pour sa part, M. Adamou Chipkaw a rappelé que la GIRE et l’engagement citoyen constituent des piliers essentiels de la sécurité hydrique nationale. « Vous allez désormais couvrir toutes les zones d’intervention du projet. Votre mission est de procéder à un inventaire exhaustif des structures de gestion de l’eau, de créer ou redynamiser les AUE et de mettre en œuvre un vaste programme de renforcement des capacités des acteurs locaux », a-t-il expliqué.
Souhaitant donner une dimension pratique et mobilisatrice à ce lancement, il a exhorté les ONG à travailler avec rigueur et professionnalisme afin que les populations bénéficient pleinement des retombées du projet. « L’engagement citoyen repose sur le suivi communautaire, la communication et le mécanisme de gestion des plaintes. Il s’agit de donner aux citoyens les moyens de participer aux décisions et d’améliorer les résultats des actions de développement », a-t-il ajouté.
En marge de la cérémonie, les participants à l’atelier de cadrage ont formulé plusieurs recommandations. Ils ont notamment exhorté le Ministère à accélérer l’adoption du Code de l’Eau révisé et des textes relatifs au Fonds National de l’Eau et de l’Assainissement, basés sur le principe « pollueur-payeur, utilisateur-payeur ». Ils ont également insisté sur une meilleure collaboration entre ONG, autorités locales et services techniques, ainsi que sur la formation rapide des formateurs en GIRE et en engagement citoyen.
Ce lancement marque une étape décisive dans la recherche de solutions durables aux défis hydriques du Niger. La réussite du projet dépendra de l’engagement des acteurs impliqués et de la capacité des communautés à s’approprier pleinement les mécanismes de gestion intégrée des ressources en eau.
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