Journée de l’Ingénieur en Génie Civil au Niger

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Journée de l'Ingénieur en Génie Civil au Niger
Journée de l'Ingénieur en Génie Civil au Niger

Africa-Press – Niger. Le ministre d’État, ministre de la Défense nationale, le Général d’Armée Salifou Mody, Premier ministre par intérim, a présidé hier, mardi 2 décembre 2025, la 3è édition de la journée de l’Ingénieur en Génie civil du Niger. Placée sous le thème « l’Ingénieur face aux défis du changement climatique », cette journée, organisée par l’Ordre des Ingénieurs en Génie Civil du Niger, a pour objectif d’identifier les vulnérabilités et répertorier les solutions techniques et conceptuelles pour des ouvrages plus durables. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre des Infrastructures et du Désenclavement du Burkina Faso, du représentant de la ministre des Transports et des Infrastructures de la République du Mali et des délégations des Républiques du Tchad et du Togo.

Le message est clair et unanime, car, selon le Premier ministre par intérim, le Général d’Armée Salifou Mody, le changement climatique n’est plus une prévision, il est une réalité qui nous impose d’agir, d’innover et d’adapter nos méthodes. Il a ajouté que le gouvernement de la refondation a placé la résilience des infrastructures au rang des priorités nationales, conformément aux instructions de son excellence le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République, Chef de l’État. « Je voudrais porter à votre connaissance que nous partageons pleinement les objectifs de vos journées de réflexion. C’est pourquoi, nous transformons ces objectifs en engagements fermes. Face à cette transformation rapide de notre environnement, le Génie Civil occupe une place stratégique. C’est vous qui concevez, construisez et maintenez les ouvrages qui protègent nos populations et soutiennent notre développement », a indiqué le Premier ministre par intérim.

Ainsi, pour ce faire, le Général d’Armée Salifou Mody a annoncé que le gouvernement renforcera la planification et la surveillance météorologique pour une anticipation accrue des événements extrêmes ; veillera à intégrer systématiquement les paramètres climatiques dans toutes les études et la conception de nouveaux ouvrages ; promouvra des normes et standards compatibles avec les exigences du changement climatique et maintiendra l’investissement dans des infrastructures durables, sécurisées et adaptées à notre environnement sahélien. « Vos réflexions et recommandations viendront concrètement enrichir nos projets et nos politiques. Le Gouvernement s’engage à ce que ce rapport soit étudié avec la plus grande attention et serve de socle à une nouvelle directive gouvernementale sur l’ingénierie et le climat », a-t-il ajouté.

Selon le ministre de l’Équipement et des Infrastructures, le Colonel-major Salissou Mahaman Salissou, le changement climatique n’est plus une menace lointaine, mais une réalité palpable qui redessine l’environnement et bouleverse les économies, « ce qui nous oblige à agir, à innover et à adapter les pratiques résilientes. Il a rappelé les épisodes pluviométriques extrêmes de ces dernières qui ont causé d’énormes dégâts dont des pertes en vie humaine, la destruction des infrastructures, etc. ».

Pour le président de l’Ordre des ingénieurs en Génie Civil du Niger, M. Ali Yacouba, le changement climatique n’est plus une prévision lointaine, car ses effets se manifestent déjà au Niger et en Afrique en général par des inondations récurrentes, des vagues de chaleur, des sécheresses, l’érosion et la dégradation accélérée des ouvrages. « Ces phénomènes mettent en péril la durabilité des infrastructures essentielles à notre développement. Pour le cas du Niger en 2024, le niveau record d’impact fait état de plus de 1 438 627 personnes touchées par les inondations, l’effondrement de 152 232 maisons, la destruction de 2 477 salles de classe selon la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques », a-t-il appuyé. Face à cette réalité, M. Ali Yacouba a indiqué qu’il devient impératif pour les ingénieurs, concepteurs, bâtisseurs et gestionnaires d’infrastructures d’intégrer dans leurs pratiques professionnelles les principes d’adaptation et de résilience, puisqu’il ne s’agit plus seulement de construire, mais de construire durablement, en tenant compte de l’évolution du climat, des risques naturels et des conditions locales.

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