Africa-Press – Niger. Le ministre de l’Enseignement et de la Formation Techniques et Professionnels, Pr Farmo Moumouni, a entamé le lundi 02 juin 2025, une visite de travail dans la région de Maradi. Il s’agissait pour lui de s’enquérir des contions de travail et de fonctionnement des centres et collèges de formation professionnelle et technique de la région de Maradi.
La deuxième journée de cette visite a conduit la délégation ministérielle dans le département de Bermo avec la visite du Collège d’Enseignement Technique (CET) de ladite localité. Créé en octobre 2014, cet établement compte 47 apprenants dont 33 garçons et 14 filles qui sont repartis dans les filières bâtiment et construction métallique. Il ressort que ce centre a un besoin de formateurs dans des filières techniques, de professeurs de français et l’ouverture d’autres filières comme la couture pour les filles. Le Centre de formation aux Métiers (CFM) de Gadabeiji, créé en 2015, compte, quant à lui, 39 apprenants. Le centre ne dispose pas de ses propres locaux et compte les filières de tricotage et couture. Au CFM d’Azagor par contre, le ministre a trouvé un centre avec beaucoup de moyens. Le centre dispose de machines sans apprenants. Le ministre a demandé à l’Administrateur délégué, et au Directeur de l’école, d’un commun accord, d’ouvrir d’autres filières afin de mieux rentabiliser le matériel existant.
Le Ministre de l’Enseignement et de la Formation Techniques et Professionnels, Pr Farmo Moumouni, a consacré la troisième journée de sa visite de travail aux CFM de Intiwila et Korahane. Le CFM d’Intiwila est construit sur les fonds communs sur 03 ha et ne compte que trois filières à savoir soudure, couture et mécanique. Les toits de deux bâtiments de ce centre ont été endommagés par le vent et l’école manque d’eau, car le forage prévu dans l’enceinte n’a jamais vu le jour. Le CFM de Korahane, créé en novembre 2013, compte la filière de couture , mécanique réparation auto et la construction métallique. Le centre compte 69 apprenants. Le lycée technique, le Centre de formation des artisans de Maradi ont aussi été visités. La particularité de ce dernier est que la formation se fait par vague en trois ou six mois. Le centre a formé 1444 apprenants à travers des filières telles que la mécanique auto, mécanique engin, construction métallique, la couture, l’électricité, la plomberie. Le centre se porte bien et compte à son sein un scanner pour auto.
Après ces visites, une réunion du dispositif de l’enseignement et la formation professionnelle et technique de la région de Maradi a réuni autour du ministre les cadres de ce département ministériel. A l’entame de la réunion, le gouverneur de la région de Maradi, le Contrôleur Général de Police Mamane Issoufou, s’est réjoui du choix de Maradi pour la première sortie du ministre. « Trois jours durant, nous avons parcouru des pistes afin d’arriver aux centres de formation. Le ministre a décidé de consacrer son temps pour nous ouvrir les yeux, afin que nous voyions la gestion des centres de formation », a-t-il dit. Il a ajouté que des constats ont été faits et ils nous interpellent tous, autorités communales, départementales et régionales. Pour lui, il est encore temps pour corriger certaines situations car, il y a beaucoup d’efforts à faire pour amener les uns et les autres au respect de la chose publique. « Il parait évident à l’issue de ces visites que des sanctions soient prises afin qu’elles servent de leçon », a-t-il dit.
Le ministre de l’Enseignement et de la Formation Techniques et Professionnels, Pr Farmo Moumouni, pour sa part, a indiqué qu’il attache du prix à la gestion du bien public. « Il s’agit du sort réservé à la matière d’œuvre, les responsabilités qui doivent être assumées. Je puis vous garantir que je veillerai personnellement à ce que tout soit fait dans les règles », a-t-il dit. Le ministre a indiqué avoir eu l’impression qu’au niveau administratif, chacun faisait ce que bon lui semble. C’est pourquoi il a rappelé qu’il y a des règles qui encadrent l’administration. Aussi, il a fait remarquer que le Niger a des difficultés et malgré ces difficultés, l’Etat a mis à la disposition de ces enfants des moyens pour atteindre certains objectifs. « Il est inadmissible que ces moyens soient détournés, cela est honteux. Ce que j’ai vu, ce que j’ai entendu peut être assimilé à des crimes. Ils doivent être considérés et punis comme tels », a-t-il soutenu. Après l’exposé, les débats qui s’en sont suivis ont permis d’éclairer davantage la lanterne de ces responsables des collèges et centres de formation technique.
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