Afrique – États-Unis : de l’Agoa à l’énergie, les points chauds du Business Forum de Joe Biden

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Afrique – États-Unis : de l’Agoa à l’énergie, les points chauds du Business Forum de Joe Biden
Afrique – États-Unis : de l’Agoa à l’énergie, les points chauds du Business Forum de Joe Biden

Julian Pecquet – Envoyé spécial à Dallas

Africa-Press – Niger. Le sommet annuel d’affaires US-Africa Business Summit fait son retour à Dallas cette année, après des éditions successives au Maroc et au Botswana. Les points d’intérêt à ne pas manquer.

L’événement annuel phare du Corporate Council on Africa (CCA), le sommet d’affaires États-Unis – Afrique, se tient du 6 au 9 mai à Dallas, au Texas. Cette ville, qui abrite plus de 1,3 million de personnes et se classe comme la neuvième ville la plus peuplée des États-Unis, accueille également l’une des plus grandes populations diasporiques africaines du pays.

Au moins cinq chefs d’État africains et plusieurs hauts fonctionnaires américains sont attendus à ce dernier rassemblement du premier mandat du président Joe Biden pour des discussions approfondies sur des sujets allant du renouvellement de l’African Growth and Opportunity Act (Agoa) à l’empouvoirement de la diaspora africaine aux États-Unis, forte de plus de deux millions de personnes.

Le Texas, centre de la diaspora africaine

Le deuxième État le plus vaste des États-Unis (après l’Alaska) abrite plus d’immigrants nés en Afrique que tout autre: 225 000, soit 12 % du total national, selon les données du recensement américain de 2015-2019. Le Lone Star State est également le seul État avec deux zones métropolitaines dans le top 10 au niveau de la population née en Afrique: Dallas-Fort Worth (99 000), derrière seulement New York et Washington, DC ; et Houston (88 000).

Le renforcement de la diaspora est ainsi un thème récurrent tout au long du sommet, notamment lors d’un panel du 8 mai mettant en vedette Deniece Laurent-Mantey, la directrice exécutive du nouveau Conseil consultatif de Biden sur l’engagement de la diaspora africaine, et Mimi Alemayehou, fondatrice et directrice générale du cabinet de conseil en investissement axé sur l’Afrique Semai Ventures, à Washington.

Lourenço, Boakai, Okonjo-Iweala…

Cinq chefs d’État africains ont répondu présent: João Lourenço de l’Angola ; Mokgweetsi Masisi du Botswana ; José Maria Neves du Cap-Vert ; Joseph Boakai du Liberia ; et Lazarus Chakwera du Malawi. Seront également présents des hauts fonctionnaires, parmi lesquels le vice-président du Nigeria, Kashim Shettima, la vice-première ministre du Lesotho, Nthomeng Majara, et le ministre en chef de Sierra Leone, David Sengeh. D’autres nations envoient des délégations ministérielles: la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), la Mauritanie, le Maroc, le Mozambique, la Namibie, la Tanzanie, le Sénégal, le Togo, la Gambie et la Zambie.

Les hauts fonctionnaires représentant les intérêts du gouvernement américain incluent l’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies Linda, Thomas-Greenfield, la représentante commerciale des États-Unis Katherine Tai et la présidente et présidente de la Banque d’export-import des États-Unis Reta Jo Lewis.

Participent également Ngozi Okonjo-Iweala de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Wamkele Mene du Secrétariat général de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et Sidi Ould Tah, président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique.

Quel avenir pour l’Agoa ?

Le sommet offre une opportunité pour les leaders américains et africains de discuter de l’avenir de l’initiative commerciale phare de l’Amérique pour l’Afrique avant l’expiration du régime sans droits de douane l’année prochaine. Le mois dernier, des sénateurs de la Commission des relations étrangères du Sénat ont introduit une législation bipartite renouvelant l’Agoa pour seize ans de plus, lançant ainsi le débat sur Capitol Hill.

L’Agoa et l’avenir du commerce et des investissements États-Unis – Afrique fera l’objet d’une plénière le 7 mai, au cours de laquelle discuteront notamment les ministres du Commerce du Nigeria et du Botswana, Doris Uzoka-Anite et Mmusi Kgafela, ainsi que Okechukwu Ihejirika de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) et la secrétaire adjointe d’État aux affaires africaines, Joy Basu.

Cependant, l’absence de législateurs américains et de leur personnel sur le panel pourrait limiter l’impact d’une discussion qui reste entre les mains du Congrès américain.

Montée des tensions

Comme toutes les rencontres bilatérales, ces sommets États-Unis – Afrique ne sont pas exempts de leur part de drames en coulisses. En 2023, le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, s’est invité à la fête à Gaborone, au grand dam des fonctionnaires américains peu enclins à être rappelés de l’opposition répandue de l’Afrique australe aux politiques de sanctions américaines.

Cette année, le soutien des États-Unis à la guerre qu’Israël mène Gaza ajoute une autre dimension aux points de crispation habituels. L’Afrique du Sud, plus grande économie du continent, semble totalement absente du sommet, après avoir accusé Israël de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye. La Namibie, qui soutient officiellement la cause sud-africaine, sera, elle, présente à Dallas.

Tremplin de lancement pour John Olajide

Le sommet de cette semaine servira également de plateforme de lancement pour John Olajide, le premier président né en Afrique de la CCA. Originaire de Lagos, il est le fondateur et PDG du fournisseur de services internet basé à Dallas Axxess, un innovateur technologique mondial de premier plan pour les soins de santé à domicile, et l’une des principales raisons pour lesquelles le sommet de cette année se tient dans la ville texane.

Source: JeuneAfrique

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