Abdoussalam K. Mouha
Africa-Press – Niger. De nationalité nigérienne, Issaka Magagi, Doctorant en Communication pour le Développement à l’Université Joseph KI-ZERBO de Ouagadougou, a publié son premier livre (essai) de 187 pages en 2022 à Cotonou (Benin), aux éditions du ‘’Flamboyant et Communications’’ intitulé « L’Afrique continent de l’espoir ». Issaka Magagi vient de récidiver en sortant son deuxième livre (essai) de 220 pages à Niamey, à l’édition ‘’Gashingo’’ intitulé « Alliance des Etats du Sahel (AES) ou le destin fédéral de l’Afrique » qui est une suite logique du premier et qui rime avec le contexte qui prévaut en Afrique.
En parcourant l’ouvrage et en s’attardant sur certains points, il ressort quatre parties, auxquelles Issaka Magagi a fait face tout au longue de ses recherches. La première partie de ce livre, intitulée «Afrique continent réfractaire au développement?», aborde l’inactivité de l’Afrique dans les relations internationales et sa position en tant que continent qui semble refuser le développement. Le texte souligne que le système éducatif africain est perçu comme stérile, car il est principalement influencé par des modèles étrangers qui ne correspondent pas aux réalités africaines. De plus, l’auteur évoque le manque d’infrastructures éducatives adéquates, comme des laboratoires bien équipés, et met en avant la dépendance technologique de l’Afrique envers les pays développés. Issaka Magagi souligne également les défis économiques et industriels de l’Afrique restant largement selon lui inactive dans ces domaines en raison de sa dépendance aux matières premières non transformées.
La seconde partie du document, intitulée « Éveil de la conscience africaine en gestation », aborde l’émergence progressive de la prise de conscience des potentialités de l’Afrique et de ses propres capacités à résoudre ses défis. Ici, l’auteur décrit comment l’Afrique commence à reconnaître ses faiblesses internes, notamment l’influence néfaste des systèmes hérités de la colonisation, et entreprend un examen de ses structures politiques et économiques. Ensuite, Issaka, souligne la redécouverte de la richesse de ses ressources humaines, naturelles et culturelles, et l’importance de les exploiter pour son propre développement plutôt que de les brader au profit des puissances étrangères.
La troisième partie du document, intitulée «Éveil de la conscience africaine », traite de la souveraineté et de la résistance des pays africains face à l’impérialisme. Cette section met en lumière la prise de conscience progressive des pays africains de leur besoin de se libérer de l’influence néocoloniale sur plusieurs plans: économique, politique, éducatif, industriel et alimentaire. Issaka Magagi aborde à ce niveau une question relative à la résistance face aux impérialistes et insiste sur l’unité panafricaine comme une solution urgente pour le continent et la nécessité pour les Africains de s’engager activement pour leur propre développement, en construisant une économie autonome et en valorisant leur culture.
La quatrième partie du livre, intitulée « Confédération des États du Sahel: Destin fédéral de l’Afrique », explore la création de la Confédération des États du Sahel, composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, dans un contexte de crises sécuritaires et politiques. Cette alliance est, selon l’auteur, un embryon potentiel pour une fédération africaine visant à promouvoir une coopération en matière de sécurité face aux menaces terroristes, ainsi qu’à renforcer l’indépendance politique et économique de ces pays. Selon Issaka, cette Confédération doit se distinguer par sa volonté de trouver des solutions africaines aux problèmes africains, en s’éloignant des interventions extérieures et en se tournant vers de nouveaux partenaires internationaux. Enfin, la cinquième partie du document s’intitule « devoir générationnel ». Cette partie traite de l’héritage laissé par les dignes fils de la région du Liptako-Gourma, une région transfrontalière d’Afrique de l’Ouest. Les « dignes fils » désignent les leaders qui ont marqué l’histoire de cette région, en particulier par leur engagement pour l’unité et la souveraineté. Et les héritiers de ces dignes fils selon Issaka sont les dirigeants actuels de l’AES. Par ailleurs, l’auteur évoque les défis contemporains auxquels ces nouveaux leaders doivent faire face, en soulignant que, malgré les obstacles, les missions de transformation politique et sociale sont difficiles mais pas impossibles.
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