Algérie, Maroc, Côte d’Ivoire… La start-up inDrive à l’assaut du marché des VTC

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Algérie, Maroc, Côte d’Ivoire… La start-up inDrive à l’assaut du marché des VTC
Algérie, Maroc, Côte d’Ivoire… La start-up inDrive à l’assaut du marché des VTC

Maher Hajbi

Africa-Press – Niger. Dans l’ombre des leaders du secteur sur le continent, dont Yango et Bolt, la jeune pousse américaine passe à l’offensive dans la zone francophone.

Après avoir renforcé son offre au Maroc, la plateforme internationale de mobilité urbaine inDrive étoffe ses services en Algérie avec le lancement des VTC moto. Disponible uniquement à Alger, le nouveau service de transport vise à offrir aux habitants « une plus grande flexibilité et davantage de choix dans la manière dont ils se déplacent en ville », souligne la start-up dans une communication datée du 8 décembre.

Présent dans 46 pays à travers le monde, dont 13 en Afrique, inDrive, basé en Californie mais dont les équipes opérationnelles sont localisées à Chypre, aspire à « rendre la mobilité plus accessible aux utilisateurs », mais surtout à confirmer son statut d’outsider à prendre au sérieux sur le marché florissant des services de véhicule de transport avec chauffeur (VTC) sur le continent.

10 % du prix de la course

Dirigée par le Britannique Mark Loughran, la jeune pousse, qui revendique la deuxième place des applications de VTC les plus téléchargées au monde, continue, en effet, de tisser sa toile en Afrique derrière les géants du secteur. Deuxième opérateur en Égypte, et troisième au Nigeria et en Afrique du Sud, inDrive s’est récemment lancé en Côte d’Ivoire, en RDC ou encore en Tunisie.

Son ambition ? « Lutter contre l’injustice qui peut se traduire par des commissions énormes, évaluées entre 20 et 30 %, voire plus, imposées par un acteur dominant du marché aux chauffeurs », explique la direction de la start-up californienne à Jeune Afrique. Peu enclin à communiquer sur son business model, inDrive met toutefois l’accent sur le fait qu’il ne perçoit, lui, qu’« environ 10 % » du prix de la course.

L’entreprise, qui propose désormais des services de livraison de fret et de colis, accorde aux passagers le choix de négocier le tarif de la course avec les conducteurs pour « mieux contrôler leur expérience de transport ». « Notre principale différence avec nos concurrents est que nous n’utilisons pas d’algorithmes ni de frais cachés pour définir les prix », ajoute inDrive.

Yango, Bolt, Gozem, Uber…

Une stratégie qui semble avoir progressivement porté ses fruits. Selon un récent classement réalisé par Sagaci Research, cabinet d’étude de marchés africains, la jeune pousse américaine arrive en troisième position en termes de part de marché, derrière Yango, le leader, et Bolt, mais devant la start-up togolaise Gozem et le mastodonte américain Uber.

« Avoir plusieurs options disponibles dans la région favorise une concurrence saine et renforce progressivement la confiance des consommateurs dans les produits et services disponibles », commente un cadre de Yango, désormais enregistré et piloté depuis Dubaï, contacté par Jeune Afrique. Un autre opérateur salue lui aussi la compétition tout en avançant que laisser libre cours à la négociation entre passagers et chauffeurs sur les tarifs ne garantit pas systématiquement une meilleure expérience client.

Source: JeuneAfrique

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