La créativité tech africaine à l’honneur à VivaTech

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La créativité tech africaine à l’honneur à VivaTech
La créativité tech africaine à l’honneur à VivaTech

Africa-Press – Niger. La vitalité des start-up africaines sera particulièrement saluée au prochain salon VivaTech prévu du 15 au 18 juin. Considéré comme le plus gros événement de la tech en Europe, VivaTech, mis en œuvre par le groupe Publicis et Les Échos, est déjà sur orbite. Sa directrice générale, Julie Ranty, se dit prête : « Nous préparons pour 2022 notre grand retour, avec 45 000 mètres carrés à Versailles. L’édition 2019 reste notre année de référence, puisque celle de 2020 a été annulée et celle de 2021, contrainte par le nombre de visiteurs autorisés. »

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Une innovation : les AfricaTech Awards

Pour la première fois, VivaTech et la Société financière internationale (SFI, branche de la Banque mondiale dédiée au secteur privé) organisent un concours, les AfricaTech Awards, dédié aux start-up africaines. Si les gagnants seront annoncés à l’occasion du salon en juin, la liste des 45 start-up* retenues a été dévoilée début mai.

« L’Afrique est une scène que nous avons identifiée très rapidement comme très dynamique et innovante, avec des start-up qui apportent des réponses pragmatiques et concrètes à des problèmes ou des besoins spécifiques, notamment dans le domaine de la santé, de la finance ou de la logistique », constate Julie Ranty.

Cette initiative, soutenue par Proparco (branche dédiée au secteur privé de l’Agence française de développement), vise à mettre la lumière et soutenir les start-up du continent à l’origine d’innovation et d’impact sur le développement dans trois secteurs principaux : le climat, la finance et la santé.

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Une 1re édition riche d’enseignements

Pour cette première édition des Africa Awards, 45 start-up – 15 dans chacune des trois catégories – ont été sélectionnées sur plus de 300 candidatures. Si, parmi les pays qui ont le plus participé, on retrouve ceux qui ont un écosystème entrepreneurial particulièrement dynamique, comme le Nigeria, l’Égypte, le Kenya ou l’Afrique du Sud, la République démocratique du Congo et le Maroc affichent aussi une participation élevée. Sans surprise, c’est la catégorie de la finance qui a reçu le plus de candidatures (124), suivie par la santé (95) et le climat (93). Près de 60 % des start-up candidates comptent au moins une femme dans leur conseil d’administration. Ce qui n’est pas mal quand on connaît la sous-représentation des femmes dans le monde de l’entrepreneuriat. Une injustice qui se mesure aussi dans la levée de fonds : 10 % des femmes sont à la tête d’une start-up et elles recueillent seulement 2 % des fonds levés.

« Le nombre et la qualité des candidatures reçues témoignent du dynamisme de la scène technologique africaine, qui a prouvé sa résilience même face aux nombreux défis engendrés par la pandémie de Covid -19 », souligne Makhtar Diop, directeur général de la SFI. Ces prix aideront à mettre à l’échelle les innovations dans ces secteurs clés ». « Nous avons sélectionné 45 start-up les plus prometteuses, avec SFI et le cabinet Deloitte sur la base de la qualité et de la trajectoire potentielle de leur croissance », explique Julie Ranty.

Une segmentation autour de trois pôles : santé, finance, climat

Chaque catégorie est sponsorisée par une grande entreprise : la santé par Orange (Télécoms), la Fintech par Cassava Technologies (fibre optique, data centers, cybersécurité…) et le climat par New Energy Nexus (incubateur spécialisé dans l’énergie renouvelable). Dans chaque catégorie, trois start-up seront sélectionnées pour venir présenter leur activité au Salon à Paris. Les lauréats seront annoncés lors de la cérémonie des AfricaTech Awards. « À travers ce challenge, le but est de donner de la visibilité aux start-up africaines, de leur permettre de nouer des relations avec les mentors et de bénéficier d’un suivi et d’un accompagnement avec un accès privilégié aux réseaux de Viva Technology, de la SFI et des sponsors », précise Julie Ranty.

L’Afrique : déjà un historique avec VivaTech

Huit pays africains ont confirmé leur présence au Salon, dont l’Afrique du Sud, le Bénin, le Congo, l’Égypte, la Mauritanie, le Sénégal, la République démocratique du Congo et le Rwanda. Depuis sa création en 2017, le programme AfricaTech a accueilli plus de 1 000 start-up africaines, huit pays ont présenté leurs écosystèmes d’innovation et trois présidents ont pris part à l’événement : Macky Sall (Sénégal), Paul Kagame (Rwanda) et Félix Tshisekedi (RDC).

En 2019, la lauréate du prix Femal Founder Challenge de VivaTech avait été Vivian Nwakah, la fondatrice de Medsaf, une start-up nigériane qui met en relation les fabricants de médicaments nationaux ou multinationaux certifiés et les professionnels de la santé (pharmaciens, hôpitaux…). Grâce à ce prix, Vivian Nwakah a gagné l’opportunité de s’entretenir avec les membres du Jury (Anisah Osman Britton, directrice de l’accélérateur londonien Backstage Capital, Claire Houry, partenaire chez Ventech, Bernard Moon, cofondateur de SparkLabs Group…). Et surtout à lever des fonds.

Objectif : mettre en exergue les opportunités émergentes

Cette année, VivaTech a l’ambition de se concentrer sur le continent africain en mettant en évidence les opportunités émergentes et les tendances clés à travers un programme dédié de conférences mettant en vedette les leaders d’opinion et les experts les plus inspirants pour le continent. Parmi les intervenants, Iyinoluwa Aboyeji, président de Futur Africa, un fonds d’investissement orienté sur les start-up en démarrage, Nthabiseng Mosiala, cofondatrice d’Easy Solar, start-up spécialisée dans l’énergie solaire basée en Sierra Leone, la Camerounaise Rebecca Enonchong, influente entrepreneuse de la tech, sont déjà annoncés.

Les start-up africaines présenteront leurs solutions innovantes à l’AfricaTech Lab et lors de la cérémonie des AfricaTech Awards. « Nous sommes un facilitateur et un trait d’union entre le marché européen et le continent africain. L’an dernier, 5 milliards ont été levés par les start-up africaines, on est encore loin des 11 milliards levés en France. Il existe un vrai enjeu pour le développement de ces écosystèmes », analyse Julie Ranty.

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