Africa-Press – Niger. Un nouveau business pour des nombreux jeunes, la vente de thé vert aux carrefours de Niamey, à l’image des vendeurs à la sauvette de divers articles, fait son apparition.
Munis de thermos, de plateaux et de verres, les vendeurs s’installent près des feux tricolores et ronds-points pour proposer leur service aux conducteurs, aux motocyclistes et aux passants, en particulier aux heures de forte affluence.
Cette activité informelle, visible à plusieurs carrefours de Niamey, continue d’attirer de nombreux jeunes en quête de revenus, tout en répondant aux besoins quotidiens des usagers de la route. Elle illustre le rôle du petit commerce urbain dans l’économie de la capitale.
Ce nouveau type d’activité allie la proximité, l’accessibilité, la disponibilité et le petit prix.
Selon Halidou Mouhamed, vendeur de thé vert installé sur la route du marché d’ArSalam, explique: « Nous avons commencé cette activité il y a environ trois mois. Dans l’ensemble, tout se passe bien et nous avons beaucoup de clients ».
La clientèle est composée principalement de chauffeurs de taxi, de conducteurs de taxi-moto, de tricycles ainsi que de passants.
« Nous sommes deux à exercer cette activité, mon petit frère et moi. Nous travaillons ensemble », a-t-il ajouté.
« Je commence à 7h30 et mon petit frère prend le relais à partir de 14h jusqu’à 23h, car beaucoup de jeunes consomment le thé vert le matin avant de partir au travail », a-t-il souligné.
Cette activité permet de subvenir aux besoins de sa famille. « Dieu merci, nous arrivons à nous en sortir avec ce commerce et à satisfaire nos besoins familiaux ».
Selon Yahouza, un client rencontré sur place, la présence des vendeurs de thé vert facilite le quotidien des usagers de la route.
« Nous remercions vraiment ce jeune qui vend du thé sur la route. En passant, on peut s’arrêter rapidement pour prendre un bon thé et continuer sa route », a-t-il expliqué.
Il ajoute que cette pratique permet d’éviter certains désagréments. « avec 100 francs CFA, on peut avoir sa dose », a-t-il souligné.
De son côté, Mansour, également vendeur de thé, indique que cette activité s’est progressivement développée à partir des axes nationaux avant d’atteindre la capitale. « La vente du thé a d’abord été pratiquée par des personnes venues de Yaya, le long de la route nationale, près des gares de bus, quelle que soit la société de transport », a-t-il expliqué. « Nous utilisons des verres jetables. Le verre est vendu à 100 francs CFA et seul le premier service est payant ».
Cette activité limitée autrefois aux localités de Yaya et de Dogon Doutchi, des villes étapes sur la RN1 s’est ensuite étendue petit à petit à Niamey, en réponse à des besoins croissants.
Cette boisson chaude, symbole de solidarité, de concevabilité est réputée pour ses vertus énergisantes et médicinales.
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