Africa-Press – Niger. Le marché des véhicules d’occasion au Niger fait les frais de la fermeture des frontières entre le Niger et le Bénin intervenue en 2023.
Ainsi, le prix du convoyage d’un véhicule du port de Cotonou à Niamey est passé d’environ 650 000 francs CFA à près d’un million de francs CFA, toutes taxes comprises, selon les marchands du secteur.
A titre d’exemple, la traversée entre Malanville et Gaya oscille entre 150 000 et 200 000 francs CFA, selon la montée des eaux qui est un risque supplémentaire pour les transporteurs.
Djafarou, un vendeur rencontré dans un parc de Niamey explique: « Nous entretenons de bonnes relations avec la douane, mais la traversée nous fatigue vraiment, car son coût varie entre 150 000 et 200 000 francs CFA. Avec la fermeture des frontières, nous souffrons énormément.’’
Et le marchand d’enchaîner: aujourd’hui, il nous arrive de rester un mois sans vendre un seul véhicule, alors qu’avant nous en vendions deux à trois par jour’’.
Cette affirmation est corroborée sur le terrain où des nombreux véhicules de toutes marques sont rangés le long des grands axes mais les clients se font rares.
De ce fait, beaucoup de personnes préfèrent désormais aller acheter leur véhicule elles-mêmes pour plus de précaution.
Abdoul Karim, un passionné des voitures de marque à étoile, témoigne que « Je suis un fan ces voitures, avant, elles coûtaient moins cher, mais avec les années, les prix ont beaucoup augmenté ».
Selon lui, les modèles C180 ne dépassaient pas 1 800 000 à 2 000 000 FCFA, alors qu’aujourd’hui elles se vendent autour de 3 000 000 FCFA.
« Cette hausse des prix n’est pas due à la fermeture des frontières, car même avant cela, ces marques étaient déjà chères en raison de leur qualité, de leurs caractéristiques particulières et de leur forte demande », a précisé M. Abdoul Karim.
Malgré tout, l’achat d’un véhicule à Niamey reste souvent plus avantageux que l’achat à Cotonou, car les véhicules mis en vente à Niamey bénéficient généralement d’un entretien complet avant leur commercialisation, en croire les promoteurs.
M. Djafarou demande enfin « aux autorités compétentes de revoir la situation des frontières et d’envisager une réduction de certaines taxes douanières, afin de relancer l’activité ».
Le marché des véhicules d’occasion ou ‘’au revoir l’Europe’’ a connu une percée ces dernières années au grand bonheur de la classe moyenne et des petites bourses ne pouvant acquérir de véhicules neufs.
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