Africa-Press – Niger. La société civile d’Arlit, ville minière du nord du Niger, a accueilli une conférence de presse le jeudi 13 mai pour rappeler ses inquiétudes quant aux conditions de fermeture de la mine d’uranium d’Akouta, propriété de Cominak (la société minière d’Akouta), filiale de le géant français Orano (ex-Areva), qui a mis fin à ses activités le 31 mars.
Al-Moustapha Alhaçan, Coordinateur de la société civile d’Arlit, restez sceptique. Il estime que Cominak n’a pas encore rempli ses obligations concernant le démantèlement de l’usine et l’enfouissement des matières radioactives: » Comment allons-nous enterrer les millions de tonnes de tas de scories qui en contiennent 80? % de la radioactivité actuellement exposée à l’air extérieur? Voici ce que nous voulons entendre: « C’est comme ça que ça va se faire et voici les tests de planches … Combien de mètres de sable on va mettre, combien de mètres de béton on va mettre, etc. ». »
Données des sous-traitants
Mais ce ne sont pas seulement les conséquences environnementales qui préoccupent le coordinateur de la société civile. Il est également alarmé par la mise de côté des entreprises locales pour participer au démantèlement: « Cominak insiste et signe qu’il attirera des entreprises extérieures. Et nous ne le pensons pas, il y a 150 entreprises locales et ces personnes peuvent démanteler cette usine pour nous. L’autre chose que nous demandons au ministre est de nous faire parvenir l’entente conclue entre les syndicats de sous-traitants et Cominak. Nous y serons convaincus. Mais sinon, pas pour le moment. »
Cependant, le ministre des Mines Ousseini Hadizatou Yacouba a expliqué à RFI qu’un plan de soutien était bien planifié pour les sous-traitants et a promis que les autorités seraient très vigilantes sur les questions environnementales. Mais pour Al-Moustapha Alhaçan, la coordinatrice société civile d’Arlit, elle doit venir sur place pour rencontrer la population: « Nous demandons maintenant au ministre – pour ainsi dire – de se rendre sur le champ de bataille, car pour nous, la population a besoin du soutien moral – au moins moral – de la part des autorités. »