Africa-Press – Niger. Le Président de la République, Mohamed Bazoum, également président de la commission climat pour la région du sahel, a participé, ce mardi 8 juin 2021, par Visioconférence, à une réunion virtuelle du comité des chefs d’Etat et de gouvernement africains sur le changement climatique (CAHOSCC).
Cette réunion s’inscrit dans le cadre de la préparation de la participation de l’Afrique à la 26éme Conférence des Parties (COP26) de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui sera organisée en novembre 2021 à Glasgow au Royaume Uni.
Prenant la parole à cette occasion, le Président de la République, Mohamed Bazoum a rappelé que ‘’Conformément aux recommandations de la 28éme session de la conférence de l’Union africaine de janvier 2017, le Niger a pris toutes les dispositions pour accélérer le processus de l’opérationnalisation de la commission climat pour la région du sahel’’.
En effet, a-t-il fait savoir, ‘’qu’aujourd’hui grâce à l’engagement résolu des plus hautes autorités du Niger notamment celui de mon prédécesseur, le président Issoufou Mahamadou qui a conduit et parrainé les consultations pour l’opérationnalisation effective du dispositif institutionnel de la dite commission, la région du sahel dispose d’un cadre qui permettra davantage de synergie dans la mise en œuvre de l’accord de Paris’’.
Ainsi, le Président de la République a indiqué que ‘’ce dispositif est le produit du travail mené depuis 2017 par le groupe de travail conjoint des experts des pays membres sous l’impulsion du Niger qui avait préparé les sessions des différentes instances de la commission climat pour la région du sahel’’.
Conformément aux décisions de la commission, le secrétariat permanent dont le siège est à Niamey est l’organe chargé de la coordination du suivi de la mise en œuvre des activités au niveau opérationnel.
‘’Un organe transitoire conduira le processus jusqu’à la mise en place effective de ce secrétariat permanent et le Niger, en tant que pays coordonateur de la commission, a pris toutes les dispositions pour assurer le bon fonctionnement de l’organe transitoire’’ a souligné le Président de la République Bazoum Mohamed qui a annoncé que ‘’l’organe transitoire qui a officiellement débuté ces activités régionales en octobre 2020 est doté d’une feuille de route d’un budget global de 14,5 millions de dollars sur trois(3) ans’’.
Selon le Chef de l’Etat, il est adossé un cadre stratégique 2018- 2030 assorti d’un programme prioritaire 2020- 2025 devant permettre le financement d’une première génération de projet de plan d’investissement climat pour la région du sahel, notamment sur le renforcement de la résilience aux changements climatiques pour 10 millions de ménages dont 20% dirigés par les femmes; l’atténuation d’environ 120 millions de tonnes équivalent hors douanes, ainsi que la création d’environ 200 milles emplois dont 50% pour les femmes.
‘’Les activités de mobilisation des ressources sont actuellement en cours dans le cadre de l’opérationnalisation effective de la commission’’ a-t-il rassuré avant de lancer un appel aux pays membres de la commission et aux partenaires pour ‘’leurs précieux appuis, afin de parachever l’opérationnalisation de la commission pour qu’elle joue véritablement son rôle, celui de la coordination effective de la lutte contre les changements climatiques dans la région du sahel’’.
Selon Mohamed Bazoum ‘’le plan transitoire opérationnel de la commission a identifié cinq projets régionaux cohérents avec le programme prioritaire dont les études de faisabilité seront bouclées au cours de cette année’’ et dont la mise en œuvre de ce projet nécessitera ‘’environ 900 millions de dollars pour permettre la mise en œuvre de la première génération des projets du programme prioritaire pour l’horizon 2022 2025’’.
‘’Pour gagner la lutte contre les changements climatiques, il nous faudra davantage de volonté politiques, il nous faut, au niveau stratégique mettre en place des mécanismes performants garantissant l’efficacité des instances et organes de notre commission notamment le secrétariat permanant dont le fonctionnement doit bénéficier d’un financement pérenne’’ a-t-il préconisé.
Enfin, selon toujours le Président Bzoum Mohamed, ‘’Il nous faut en outre, au niveau opérationnel, promouvoir la mise en œuvre des actions synergiques et cohérentes pour une meilleure résilience de nos populations face aux chocs climatiques et aux défis émergents, dans l’esprit de l’Accord de Paris’’.