M. Sékou Doro Adamou, Ministre De La Jeunesse Et Du Sport : «Nous Nourrissons L’ambition De Faire Du Sport Un Facteur De Création De Richesses, D’amélioration Du Bien-Être De La Population Et De Promotion Du Niger Au Plan International Par La Qualité De Ses Sportifs»

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Africa-PressNiger. Monsieur le Ministre, le développement et la promotion du sport en général fait partie sûrement de votre cahier des charges. Concrètement qu’est-ce que vous envisagez de faire afin que le sport nigérien puisse retrouver ses lettres de noblesse sur le plan national au regard de la léthargie dans laquelle végètent certaines Fédérations Sportives ?

Je remercie d’abord l’ONEP pour l’opportunité qu’il nous offre afin de parler du Secteur de la Jeunesse et du Sport. Pour que le Sport retrouve ses lettres de noblesse sur le plan national et international, il faut tout simplement le repenser et lui donner la dimension qui est la sienne. Dans, cette perspective, le Gouvernement a décidé dans la Déclaration de Politique Générale d’étendre les avantages de la pratique du Sport à toute la population à travers la pratique du Sport de Masse et de Haut Niveau.

Sur la base de cette directive, nous nous engageons à élaborer et faire adopter un document de Politique Nationale de Sport qui va désormais recadrer les interventions des différents acteurs du secteur du Sport.

Mais avant, les causes essentielles de notre contre-performance dans le domaine du sport ont été identifiées et portent essentiellement sur l’insuffisance des moyens et nos faiblesses en matière d’organisation.

C’est pourquoi, quelques jours après notre prise de fonction, très rapidement, nous avons demandé à l’ensemble des Fédérations Sportives à des degrés divers bien entendu, de baser leurs programmes d’activités pour l’année 2022 sur : la stratégie de détection et de formation des jeunes talents ; la vulgarisation de la pratique du Sport de Masse et du Sport en Milieu Scolaire ; l’amélioration des mécanismes de financement du Sport entre autres.

Le Stade Général Seyni Kountché ne répondant plus aux exigences de l’instance faitière du football mondial, est suspendu de toutes les compétitions internationales du Football. Quelles sont les mesures prises par votre département ministériel pour que le Niger soit mis dans ses droits et pouvoir organiser des rencontres internationales ?

La première mesure prise suite à la suspension du Stade Général Seyni Kountché par la Confédération Africaine de Football (CAF) et la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) a été d’informer les plus hautes autorités de notre pays à travers une Communication en Conseil des Ministres.

Ensuite, le Ministère de la Jeunesse et des Sports et la Fédération Nigérienne de Football se sont penchés sur les principaux griefs de ces instances faitières du Football africain et mondial qui portent essentiellement sur les vestiaires des joueurs, le Centre opérationnel du site (COS), le Centre anti-dopage, la pelouse, les bancs de remplaçants, les chaises et sanitaires pour les spectateurs. Actuellement, les travaux sont en cours aussi bien sur les vestiaires, le COS, le Centre Anti-dopage et les bancs de remplaçants. Nous osons espérer qu’à la prochaine visite des experts de la CAF prévue en juillet, après avoir constaté les efforts déployés par le Gouvernement lèveront la sanction et permettre à notre Equipe Nationale de jouer ses matches à domicile.

Monsieur le Ministre de la Jeunesse et du Sport, il a été constaté des constructions aux alentours de certaines infrastructures sportives, est-ce que ces réalisations cadrent avec les normes internationales en matière sécuritaire et la pratique du sport en général ?

Vous faites bien de poser cette question qui nous donne l’opportunité de dire aux responsables des autres infrastructures sportives qu’en matière de construction d’infrastructures sportives, les normes de sécurité sont fondamentales et ne peuvent faire l’objet d’aucune négligence. les constructions anarchiques aux alentours des infrastructures sportives non seulement déforment la physionomie de nos infrastructures, mais aussi et surtout offrent la possibilité à des délinquants de tout acabit de roder autour et menacer la sécurité des paisibles usagers. C’est pourquoi, le Gouvernement a décidé d’y mettre fin en démolissant les constructions aux alentours de l’arène et du Stade Général Seyni Kountché.

Vous venez d’organiser une rencontre avec les partenaires techniques et financiers concernant l’importance du fonctionnement des centres de Promotion des jeunes ; quelle est la pertinence de cette rencontre et vos attentes vis-à-vis des partenaires ?

Je remercie tous les partenaires techniques et financiers pour l’intérêt qu’ils accordent à la jeunesse. La pertinence de cette rencontre réside d’abord dans le profil démographique qui fait du Niger l’un des pays les plus jeunes au Monde. Cette situation rend les défis sociaux économiques plus cruciaux. Il convient de développer une approche holistique innovante à travers de nombreuses interventions destinées aux jeunes leur permettant d’acquérir des compétences indispensables pour la vie afin de participer activement aux activités socio-économiques et au développement de leur communauté. C’est en cela que réside toute l’importance des centres de promotion des jeunes qui sont des lieux par excellence de mobilisation, d’éducation, de formation, d’orientation et d’accompagnement des jeunes. Ils s’inscrivent aussi dans la démarche qui vise « le développement des capacités intellectuelles, physiques et morales, l’amélioration de la formation en vue d’une insertion sociale et professionnelle et le plein exercice de la citoyenneté ».

Malheureusement, ces centres sont confrontés à d’énormes difficultés qui sont : l’insuffisance des infrastructures par rapport à la demande de la formation qui s’accroit chaque année ; le manque criard de matériel et de ressources humaines qualifiées pour assurer les formations ; les difficultés liées au fonctionnement des centres émanent de plusieurs facteurs dont entre autres la pauvreté, l’insécurité alimentaire, la faible qualité de l’éducation le sous-emploi, le chômage etc.

Il nous incombe à nous tous d’investir davantage dans les jeunes car cet investissement assure non seulement leur épanouissement, mais leur autonomisation ainsi que le bien-être de leurs communautés et la prospérité du pays. Nous attendons des partenaires des appuis multiformes pour accompagner le Ministère de la jeunesse dans l’accomplissement de ses missions en général, et le renforcement du cadre institutionnel et organisationnel des centres des jeunes en particulier.

Je ne doute point de l’engagement des partenaires à nous accompagner pour le développement de la

jeunesse.

Monsieur le Ministre quelles sont vos ambitions de façon spécifique en matière de promotion de la Jeunesse et dans le domaine du sport ?

Nos ambitions de façon spécifique en matière de promotion de la jeunesse sont de : faire de la jeunesse non scolarisée et déscolarisée une composante éduquée, formée et préparée à son autonomisation ; renforcer les capacités des jeunes par des initiatives créatrices des richesses en mettant en valeur les ressources disponibles ; mobiliser les jeunes dans des activités de développement du capital humain et promouvoir leur participation dans les activités de construction de la paix et la prévention de la violence ; faire de la jeunesse une composante saine, pacifique, solidaire et responsable. Dans le domaine du Sport, nous nourrissons l’ambition de faire du sport dans notre pays, un facteur de création de richesses, d’amélioration du bien-être de la population et de promotion du Niger au plan international par la qualité de ses sportifs. Et je fini avec ce slogan : « Le Sport, un Formidable Accélérateur de Développement pour un Pays ».

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